J’en suis à trois visites domiciliaires perso et un bon nombre où j’étais avec d’autres présents chez des allocataires (on a toujours le droit d’être accompagné dans ses démarches administratives), parfois à une quinzaine (va savoir, agent de contrôle, qui habite là ou pas). On peut passer à travers si pas de preuves, si pas d’#aveux (dans le film la manière de faire reconnaître un tort par l’allocataire et sa conjointe présumée est fort bien montrée ; en fait prouver la vie maritale est un casse tête juridique). Mais il est toujours possible d’y perdre des plumes sur une suspicion (de vie maritale, par exemple), ou en fonction de motifs stéréotypés ("ressources incontrôlables" par exemple, cas où l’on a des dépenses attestées qui rendent peu crédibles les revenus connus de la CAF). Reste alors à mener le bras de fer, recours, occupation de la CAF, et l’on arrive souvent à obtenir que la CAF recule, en général ils sauvent la face en faisant effectuer une nouvelle visite par un agent contrôleur.
Par ailleurs, les contrôles à #domicile ont souvent lieu sur la question du logement (APL). Et en ce qui concerne la prime d’activité, il me semble que le #contrôle va plutôt se faire sur dossier et par recoupements avec les autres administrations et organismes (bancaires, Pôle emploi, etc), puisque contrairement au RSA « socle », percevoir la prime d’activité c’est faire partie d’une population bien plus « légitime ». Déjà actuellement, le RSA dit « chapeau » (un peu de tunes en plus des revenus issus de l’emploi ou d’autres activités déclarées ) fait peu ou pas l’objet de visites domiciliaires.
Dès que l’on montre que l’on s’intègre peu ou prou au plein emploi précaire qui est l’objectif politique poursuivi par ces politiques, on est moins suspect et moins fliqué, sauf pour ce qui est des recoupements de fichiers, déclarations, épargne, patrimoine, où cela finira par venir en vrai (?), depuis le temps qu’ils s’en donnent les moyens légaux et techniques.