• Au Liban, la « crise des ordures » cristallise le ras-le-bol
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/25/au-liban-la-crise-des-ordures-revele-une-profonde-crise-politique_47
    L’analyse de B. Barthes

    Dimanche, l’infiltration de la marche par des gangs de casseurs a débouché sur de violents affrontements. Vitrines brisées, panneaux de signalisation arrachés, voitures brûlées : pendant quelques heures, le centre de Beyrouth a ressemblé à un champ de bataille. Selon toute vraisemblance, la peur du chaos a incité les organisateurs de « Tala’at Rihatkum » à recentrer quelque peu leur propos. Lundi, lors de leur conférence de presse, ils n’ont pas appelé à la démission de Tammam Salam, contrairement à ce que supposaient leurs slogans de la veille. Un retrait du premier ministre provoquerait une crise constitutionnelle, dans la mesure où son successeur ne pourrait être nommé que par le président, dont le poste est actuellement vacant.

    #déchets #Liban

  • Le dilemme de la minorité druze de Syrie
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/22/le-dilemme-de-la-minorite-druze-de-syrie_4733527_3218.html

    Le 22 juin, une centaine d’habitants de Majdal Chams ont attaqué une ambulance militaire israélienne, transportant deux combattants rebelles syriens. L’un d’eux est mort des suites de ses blessures, l’autre a été hospitalisé dans un état critique. Les assaillants suspectaient les blessés d’être des djihadistes du Front Al-Nosra, en lutte contre le régime syrien. Le gouvernement israélien a condamné l’attaque dans cette zone tampon stratégique. Des jeunes ont été arrêtés. Depuis trois ans, près de 1 600 combattants syriens blessés ont été soignés côté israélien. Mais fin juillet, l’armée israélienne a fait savoir qu’elle cessait d’apporter des soins à ces hommes en arme, pour calmer la population locale.

    Cette attaque a causé une onde de choc en Israël, renforçant l’idée que le statu quo et la tranquillité qui régnaient depuis des années sur le plateau du Golan avaient vécu. Onze jours plus tôt, une vingtaine de Druzes ont été massacrés près de la ville syrienne d’Idlib par des hommes d’Al-Nosra. Ce drame a été précédé, au début de l’année, par la conversion forcée à l’islam sunnite des Druzes de cette région, perçus comme des infidèles par les extrémistes. La branche syrienne d’Al-Qaida a aussi, au même moment, détruit des tombeaux et des symboles dans les villages. Les Druzes qui ont choisi de rester dans le nord-ouest du pays le font avant tout pour ne pas perdre leurs terres. Ceux qui avaient participé au soulèvement anti-régime de 2011 ont pris leurs distances.
    [...]
    Député du Likoud, la formation de Benyamin Nétanyahou, Ayoub Kara est l’avocat de la cause druze en Israël. Constatant que le régime de Bachar Al-Assad perd pied, il cherche à mobiliser les bonnes volontés. « Mais il n’est pas question de demander à Israël de bombarder les positions du Front Al-Nosra ou de l’Etat islamique, car sinon, nous serions vus comme des traîtres dans le monde arabe. » Le seul projet viable, à ses yeux, est l’armement de la communauté pour se défendre. Le député a été l’un des animateurs d’une levée de fonds – plus de deux millions d’euros – pour équiper les Druzes syriens. « Il y aura une armée druze d’environ 100 000 hommes, assure M. Kara. C’est important pour Israël. Nous voulons des voisins qui ne soient pas fondamentalistes. »

    100.000 hommes ? vraiment...?
    cf. @gonzo sur http://seenthis.net/messages/400072
    #Golan