اختراع « المجتمع المدني » | الأخبار

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  • Relire mon billet d’il y a 9 mois : « Au Liban, pour une intifada citoyenne de la malbouffe »
    http://seenthis.net/messages/318256

    C’est donc finalement plus une intifada citoyenne des zbélé (poubelles) qui survient maintenant. Entre légitime et sincère mobilisation a-confessionnelle (et pour partie anti-confessionnelle), et apparemment un coup de pouce d’ONG aidées par les États-Unis (al-Akhbar pose la question), violences policières, provocations sectaires provoquées par les barons du système…

    On voit malheureusement que le système libanais (corrompu, confessionnel, non démocratique) va tirer toutes les ficelles habituelles pour perdurer (concurrence communautaire pour savoir qui va hériter ou refuser d’hériter de la décharge des ordures de Beyrouth, prétention à l’efficacité de la « libre entreprise » qui garantira de toujours choisir les solutions ayant le pire impact sur l’environnement, et violence la plus extrême dès lorsque les manifestants seront ces libanais non-sectaires, c’est-à-dire protégés par personne d’autre qu’eux-mêmes).

    En première impression, toutefois, il semble que la sympathie pour les revendications radicales des manifestants (qui dépassent très largement les revendications « anti-poubelles »…) rencontrent une sympathie énorme.

    • D’après ce que je comprends, leur idée est qu’à la base, ce sont des ONG qui ont initié la manif, dans le but d’en limiter les revendications (simplement demander la démission du ministre) et éviter une véritable explosion populaire, avant de se faire dépasser par l’ampleur de la mobilisation transconfessionnelle et désormais des slogans qui réclament clairement la chute du système politique libanais lui-même.

      Article à ce sujet :
      http://al-akhbar.com/node/240626

    • L’article est intéressant en soulignant le rôle des manifestants et des groupes plus politisés (syndicat indépendant, partis de gauche, associations étudiantes) dans l’élargissement de la revendication vers la revendication de la chute du régime et le rejet de communautarisme. Mais, à ce que je comprends, je n’y lis pas d’influence US.

    • Comparaison n’est pas raison comme on dit, mais ce qui se passe à Beyrouth fait tout de même penser à ce qui se déroule à Bagdad depuis début août. S’il y a un fond politique au (mal nommé) « printemps arabe », il est dans ce surgissement d’une exigence citoyenne. (Je sais, je suis très optimiste de nature.)

      #printemps_arabe

    • @rumor : Il y a un autre article dans le dossier du jour du Akhbar, consacré aux ONG financées par la NED (présentée ici pour ses liens avec la CIA), et la notion de « société civile » dans la région :
      http://al-akhbar.com/node/240631

      Le lien est donc plus implicite qu’explicite, mais les événements de Beyrouth sont tout de même évoqués en fin de l’article sur les ONG soutenues par l’Occident et les États-Unis :

      هذا كان امتحاناً ليلة أمس في بيروت، حين صُدم نشطاء (يدّعون على الدوام تمثيل «الشعب» وفقرائه) بشعبهم هذا، وشبابه المقهور، الذي يشتعل الضيم في صدره كلّ يوم، ويبحث عن فرصة كي يفجّره في فرهود، وقد صدّق كلامهم عن الغضب والانتفاض وإسقاط النظام.

    • aujourd’hui c’est un député Kataeb qui évoque le soutien des occidentaux pour les Marxistes :

      « Aujourd’hui, j’estime que notre rôle au sein du gouvernement est on ne peut plus constructif », ajoute le ministre. Il ne se prive pas toutefois de critiquer les formations de gauche qui ont pris le devant de la scène, dans une allusion claire à l’ancien ministre du Travail, Charbel Nahas. « Il est honteux de voir surgir aujourd’hui en plein centre de Beyrouth des Marx et des Lénine qui œuvrent pour un retour au totalitarisme », ironise M. Azzi. Et de pointer un autre doigt accusateur en direction des « ambassades occidentales, qui ont financé et soutenu certaines ONG internationales qui sont derrière le mouvement de révolte ».

       ?????
      http://www.lorientlejour.com/article/941790/malaise-et-embarras-officiel-face-a-des-revendications-incontestables