The Next Revolution in Photography Is Coming

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  • The Next Revolution in Photography Is Coming
    In the future, there will be no such thing as a “straight photograph”

    It’s time to stop talking about photography. It’s not that photography is dead as many have claimed, but it’s gone.

    Just as there’s a time to stop talking about girls and boys and to talk instead about women and men so it is with photography; something has changed so radically that we need to talk about it differently, think of it differently and use it differently. Failure to recognize the huge changes underway is to risk isolating ourselves in an historical backwater of communication, using an interesting but quaint visual language removed from the cultural mainstream.....
    https://timedotcom.files.wordpress.com/2015/08/stephenwilkesvenicemultipleexposure.jpg?quality=65&strip

    http://time.com/4003527/future-of-photography

    #photo #photographie #photography

    • Article un peu confus je trouve, pas inintéressant mais confus et qui, à mon sens, est prisonnier de sa métaphore du début, à savoir que la photographie est entrée en puberté, du coup l’article passe à côté de quelques évidences qui auraient permis de clarifier son propos. D’un côté c’est comme si son auteur découvrait que les images (notamment les photographies) peuvent mentir, quand en fait, elles n’ont fait que cela depuis qu’elles existent. image = fiction. Et d’autre part, quand bien même l’article soupçonne que ce soit dans les usages du grand public que les plus grandes transformations sont à venir et de se demander comment une telle chose est possible (c’est-à-dire comment se fait-il que les photographes ne soient pas les plus audacieux inventeurs en matière de photographies ?), quand la réponse à cette question n’est pas lointaine : les images sont en train de devenir le langage.

      Par ailleurs c’est en revanche très rafraichissant d’entendre ces changements décrits avec l’angle de la curiosité plutôt que celui de la peur : au XIXème siècle la photographie a rendu un immense service à la peinture en la débarrassant de la corvée de la représentation, avec le numérique couplé au réseau, c’est un peu comme si c’était au tour de la photographie d’être relevée de cette tâche ingrate.

      Et sinon dans cette même ligne de réflexion, on peut regretter que l’on continue de parler des images comme d’actes uniques et isolés (la recherche de l’image parfaite, définitve en somme) quand en fait le numérique permet justement des logiques de flux qui sont libératrices.

    • Recension d’un ouvrage universitaire qui creuse un sillon proche (sans questionner toutefois les pratiques du grand public) :
      http://www.nonfiction.fr/article-7693-en_deca_de_la_photographie.htm

      À travers la seconde partie de l’ouvrage, consacrée à quelques problèmes esthétiques, le lecteur saisit le présupposé ontologique autour duquel s’articulent la plupart des contributions : il s’agit de considérer la photographie comme une pratique et non comme une image. Comme le souligne Arnaud Millet, dans « Il n’y a pas de photographiable ! », la photographie contemporaine suit la voie ouverte par la peinture, sortie depuis longtemps de la référentialité. Elle fait disparaître le « sujet » de l’image, « désignifie », laissant voir les couches sensibles qui la composent : « Le sujet de la photographie n’est plus qu’un prétexte pour faire des images photographiques, le sujet leur important moins que la texture, les formes et les couleurs de la matière photographique » .

      Le constat de « déréalisation » est ensuite relayé dans ce livre par toute une série d’articles passant en revue différentes pratiques contemporaines de la photographie basées sur les variations techniques de l’appareil. Des « fautographes » comme Joan Fontcuberta agrandissant exagérément l’image aux pratiques pictorialistes de Thomas Ruff, c’est tout un « potentiel de manipulation », selon le mot de Michelle Debat, qui est au cœur de la photographie aboutissant à une mise à distance du réel, forçant le spectateur à adopter la bonne distance face à ce qu’il voit. Les conséquences sont de deux ordres : d’une part, la photographie virtuelle s’affichant comme un pur leurre donne raison à la critique platonicienne des images ; d’autre part, elle inscrit la photographie dans un processus réflexif, typique de l’art contemporain.