Adaptation urbaine post-catastrophe : la recomposition territoriale de La Nouvelle Orléans
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Confrontées à la montée du coût des catastrophes et aux limites des stratégies de résistance structurelle face aux risques naturels, les sociétés occidentales sont désormais incitées à s’adapter aux changements irréversibles de leur environnement tels que le réchauffement climatique et la montée du niveau marin qui en découle (ISDR 2002). Bien qu’elle soit frappée au coin du bon sens, l’injonction d’adaptation n’est pas évidente lorsqu’elle est appliquée aux établissements urbains, du fait de leur inertie temporelle intrinsèque. La valeur des immobilisations en jeu et le coût du renouvellement urbain sont tels que les aménageurs choisissent généralement de renforcer les défenses structurelles des villes face aux risques d’inondation avant d’envisager toute autre forme d’adaptation en dernier recours. Dans le cas d’une agglomération littorale vulnérable au risque de submersion marine telle que la Nouvelle Orléans, l’adaptation implique nécessairement d’importantes recompositions territoriales.