» Confessions d’un assassin économique, par John Perkins
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En 2006 est paru un article du Dr Andreas Mylaeus sur la sortie de l’autobiographie d’un homme, John Perkins (Confessions d’un assassin financier_alTERRE, 2005), dont je remercie Mr SALVON, Chef des Travaux, de m’avoir mis sur la piste :
Dans cette autobiographie captivante, l’auteur raconte comment, ancien serviteur empressé de l’« empire global », il est devenu un défenseur des droits de l’homme et des peuples opprimés.
Recruté en tant qu’agent infiltré en 1971, à l’âge de 26 ans, par laNational Security Agency (NSA) américaine et salarié par la société-conseil internationale Chas. T. Main, il a voyagé de par le monde : Indonésie, Panama, Equateur, Colombie, Arabie saoudite, Iran et autres pays d’importance stratégique.
Sa mission était de mettre en œuvre des mesures politiques à l’aide d’études de faisabilité et de projections de croissance économique en apparence scientifiquement fondées mais manipulées, cela afin de promouvoir les intérêts de ce qu’il appelle la « corporatocratie » (coalition de gouvernements, de banques et d’entreprises) américaine et internationale, sous prétexte de lutte contre la pauvreté. Mesures politiques qui ont monté beaucoup de peuples contre les Etats-Unis et ont, entre autres, finalement abouti aux événements du 11 septembre 2001.
Le récit de Perkins nous montre jusqu’où lui et ses collègues – qui se nomment eux-mêmes des « assassins financiers » (economic hit men) – étaient prêts à aller. Il explique par exemple comment il a contribué à réaliser des plans secrets qui ont amené des pays du tiers-monde fortement endettés à se soumettre aux intérêts militaires, politiques et économiques de « l’empire global » ou fait revenir des milliards de pétrodollars d’Arabie Saoudite dans l’économie des Etats-Unis.
Il met au jour les mécanismes du contrôle impérial cachés derrière plusieurs événements dramatiques de l’histoire récente comme la chute du shah d’Iran, la mort du président de l’Equateur Jaime Roldos, le 24 mai 1981, et du président du Panama Omar Torrijos, le 31 juillet 1981, les invasions, par les Etats-Unis, du Panama le 20 décembre 1989 et de l’Irak durant les premiers mois de 1991.