Oh ben moi, je suis pour le démontage, @aude_v, parce que je me pose pas la question en terme de gouvernement raisonnable (y crois pas), juste parce que les RSA ont fini par obtenir de l’IDF (dernière de ttes les régions en la matière) une gratuité pour toutes zones, et que ça m’a permis de quitter Paris en stop, aller en foret, voir des potes en zone 5, prendre un avion low cost sans me faire taxer le transport vers l’aéroport, ou aller chercher des amis à l’aéroport sans que ça coute un (petit) bras. Et que je le lis aussi comme un pas possible vers une gratuité sans condition. À partir de laquelle aussi peut-être diverses mise en cause pratiques de la mégapole pourraient apparaître.
Oui, ça va aussi favoriser l’étalement urbain, améliorer (rendre plus productive) sans doute la chasse aux fraudeurs (et en particulier la traque des "sans papiers"), et fluidifier le marché de l’emploi, donc la concurrence (non sans effets bénéfiques - ?- pour les population reléguées dans l’absence de salaires dans des zones de relégation urbaine...) ; quant à l’argument des plus riches qui en profitent, sauf luttes égalitaires qui marquent des points (comme ce fut le cas sur les salaires durant les 60’ et 70’) c’est le cas de toutes les formes de socialisation de l’économie et des besoins : école, santé, alloc logement ou chômage.
Sinon, désolé, je me souviens pas des toi qui a dit une fois me connaître, ni de Bastien.
Et par ailleurs, je continue à me demander à quel point seenthis est pas pris dans les travers du réseau social, tel qu’unartile récent les exprime à sa façon : « Les réseaux sociaux sont devenus pour bon nombre d’entre nous un journal intime exposé à la vue de tous . Ces plateformes ont su créer chez certains une dépendance en s’installant dans nos vies du réveil au coucher, jusqu’à s’imposer comme le premier réflexe pour y exposer les peines les plus personnelles »
▻http://www.liberation.fr/apps/2015/08/facebook/#chapitre-1
Autant voire plus que la chronophagie de la chose, par laquelle je ne suis pas épargnée, m’inquiète une manière d’exhibition de l’intime que je ressens comme un renouveau de la force de l’aveu, déplacé, "librement consenti". On a beaucoup pensé "le personnel est politique", sans doute pas n’importe où et pas n’importe comment. On a beaucoup récusé les discours théoriques abstraits, voire la fascination pour la théorie, les discours généraux et tablé sur la prise de parole à la première personne mais là aussi c’était, c’est une forme d’égalisation des rapports, et elle passe par la disqualification des experts, supposés sachants, etc. Or ici, je suis souvent gêné des lire des bouts de récits trop personnels à mon goût, me trouve démuni devant tel ou tel drame exposé ici, telle ou telle souffrance, expérience, et parfois un peu envahi (aucune accusation dans ce que je dis là).
On est pas ici dans un groupe de pairs (précaires, femmes, alcooliques, ...), c’est pas un mécanisme comme le coming out (je suis fier d’être ce qui est supposé méprisable, bas), c’est pas les espaces dédiés du type confession ou cure mais bien une sorte d’espace public. Du coup, ici je tiens à un (relatif) anonymat, à une forme d"impersonnel. J’aurais pas envie de raconter du lourdement traumatique, par exemple. Tout en sachant qu’une suite de post fait bien fonction de ’forme de journal intime"