Grèce - Élections contre Démocratie

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    Nous n’entrerons que très peu dans le sujet très intéressant des facteurs complexes qui expliquent la transformation ovidienne du premier ministre, cette œuvre de Circé qu’Homère, s’il vivait, incluerait certainement dans son Odyssée.

    Alexis Tsipras n’a jamais cru aux forces de son parti ni du pays ni à leur pouvoir de mener à bien l’œuvre de résistance et de renaissance nationales qu’il a lui-même revendiquée pour prendre le pouvoir qu’il voulait tellement. Mais, il ne s’agit nullement d’un imbécile, comme l’on pourrait qualifier d’autres premiers ministres. Il savait qu’il devait trouver quelque chose contre Merkel. De toute évidence, il s’est appuyé sur ce qu’il pensait pouvoir résoudre le problème : une partie de l’establishment financier américain et international. C’est de là que venaient - ou, pensait-il que venaient- les assurances qui ont entretenu sont super optimisme jusqu’au dernier moment à propos d’un accord. Il a ignoré le sens commun, les avertissements de nous tous, même les avertissements de Lafontaine et des dirigeants de Die Linke qui étaient mieux placés que quiconque pour prévoir exactement ce que feraient Merkel et Schäuble. Il a pris peur, il n’a jamais voulu se préparer et il ne s’est pas préparé, ni a-t-il préparé la rupture que provoquerait quasi-inéluctablement la revendication d’interrompre le parcours mémorandaire ou que rendrait nécessaire l’entreprise consistant à sauver le pays.

    Aujourd’hui, son gouvernement et lui-même, en personne, sont pieds et poings liés, prisonniers des puissances qui les ont « trompés » ou, pour être plus précis, qui les ont aidés à « se tromper ». C’est pourquoi le vice-président, Giannis Dragasakis, remercie le gouvernement des USA.

    #Syriza #Tsipras