• Le drapeau de la Palestine flotte désormais au siège de l’ONU - Moyen-Orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/2min/20150930-onu-abbas-accords-securitaires-israel-palestine-processus-paix
    Publié le 30-09-2015

    Avec notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet

    Au cours d’un long discours, le dirigeant palestinien a fait le constat de l’échec du processus de paix. Il a dénoncé en bloc la colonisation, le blocus de Gaza, l’emprisonnement sans procès des Palestiniens et a supplié la communauté internationale de protéger son peuple. Au cours de sa supplique, Mahmoud Abbas a appelé à l’aide : « Je vous en conjure, je vous implore : nous avons besoin de la protection internationale », a-t-il lancé.

    « Israël a sapé les fondations sur lesquelles s’appuyaient nos accords sécuritaires et réduit à néant celles qui devaient mener à la construction de notre Etat », a ensuite lancé Mahmoud Abbas avant d’annoncer solennellement : « Nous déclarons officiellement que nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords. Israël doit assumer toutes ses responsabilités en tant que puissance occupante. »

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    Pour Mahmoud Abbas, la Palestine n’est plus tenue par les accords d’Oslo
    LE MONDE | 30.09.2015
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/30/abbas-a-l-onu-la-palestine-merite-d-etre-reconnue-en-tant-qu-etat-a-part-ent

    Mahmoud Abbas avait promis une « bombe » dans son discours annuel devant l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. Mercredi 30 septembre, il s’est contenté de délivrer un message crypté, ambigu, annonçant que l’Autorité palestinienne ne se sentait plus liée par les accords passés signés avec Israël. Mais le président de l’Autorité palestinienne s’est bien gardé de détailler les conséquences pratiques de cette annonce, en particulier sur un point fondamental : la coordination sécuritaire avec les services israéliens, qui assure une tranquillité relative en Cisjordanie.

    Estimant « complètement inacceptable » la poursuite du statu quo avec l’Etat hébreu, Mahmoud Abbas a rappelé que les accords d’Oslo, signés en 1993, et ses annexes prévoyaient une pleine indépendance de la Palestine en 1999 et la fin de l’occupation israélienne. Mais au lieu d’un retrait, c’est la poursuite de la colonisation qui a marqué les deux dernières décennies. « Depuis le discours du président Obama au Caire en 2009, dans lequel il avait appelé à la fin des activités de colonisation, le gouvernement israélien a augmenté ces activités d’au moins vingt pour cent », a souligné le président de l’Autorité palestinienne.

  • Bachar et les russes « bombardent » et « attaquent », nous « frappons » des « cibles », ce qui est « justifié par la légitime défense »…

    Comme à chaque fois que les autorités lancent une nouvelle guerre, nos journaux se mettent à retranscrire servilement des communiqués de presse écrits dans l’admirable novlangue des bidasses. À ce titre, l’annonce dans le Monde des premiers bombardements français en Syrie est un chef-d’œuvre : l’euphémisation de la violence militaire par le France est totale, les termes pour désigner notre action sont « frappes », « frapper », « frapperont » (jusqu’à la parodie), « interviendront », « déployés », « opérations aériennes ». Pas de bombardements, pas de bombes, pas de morts de tués ni même de « dommages collatéraux », juste des « cibles » « visées »… et tout cela « justifié par la légitime défense »

    La répétition systématique des euphémismes devient carrément comique :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/27/la-france-a-mene-ses-premieres-frappes-en-syrie_4773677_3218.html

    La France a mené ses premières frappes en Syrie

    L’Elysée a annoncé dimanche avoir mené de premières frappes aériennes en Syrie contre l’Etat islamique, en coordination avec la coalition internationale.

    L’armée française a mené de premières frappes en Syrie. […]

    Selon nos informations, des frappes auraient eu lieu jeudi 24 septembre – ce que démentent formellement les autorités. Les cibles concernées se situaient notamment à Rakka, la ville du centre du pays qui est considérée comme le fief de l’organisation Etat islamique. […]

    Le président François Hollande avait annoncé le 7 septembre qu’après de premiers vols de reconnaissance en Syrie menés dès le lendemain, des frappes suivraient, justifiées par la légitime défense.

    […] L’armée frappera « tous ceux qui menacent la France », avait pour sa part indiqué le ministre Jean-Yves Le Drian dans un entretien au Monde le 18 septembre. Mais si l’armée de l’air française est intégrée au commandement américain pour frapper en Irak, Paris insiste pour dire que les opérations en Syrie sont menées en autonomie. « Nous sommes intégrés à la sécurisation du ciel syrien faite par les Américains, mais nous avons notre liberté d’appréciation, de nos cibles de renseignement et de nos actions », a précisé M. Le Drian au Monde.[…]

    Seront ainsi visés dans les semaines qui viennent les centres de commandement, les camps d’entraînement et la logistique de l’organisation terroriste, ce que les militaires nomment les « centres de gravité » de l’adversaire. Selon la défense, il ne s’agira pas d’une « campagne de frappes massive », mais de « coups ciblés ». […] Ces premières frappes pourraient avoir visé un QG duquel seraient commandités de nombreux attentats visant l’Europe et la France en particulier.

    […]

    A Paris, les sources de la défense avaient dans un premier temps laissé entendre que l’armée de l’air n’interviendrait que dans des zones dans lesquelles les avions syriens ne volaient plus […]

    Quelque 200 frappes françaises en Irak

    Quelque 800 militaires français sont déployés dans l’opération Chammal depuis 2014. En Irak, elle recouvre des opérations aériennes au sein de la coalition internationale dirigée par les forces américaines, mais aussi des missions de conseil de l’armée irakienne à Bagdad, et des missions d’assistance armée aux peshmergas kurdes. […] En Irak, la France a mené quelque 200 frappes, soit 5 % du total, depuis septembre 2014.

    Mais alors, personne ne tue personne ?

    Si, tout de même (ouf !) : « l’armée de Bachar », elle, « continue de bombarder », et les Russes sont associés à des « attaques au sol » et ne doivent pas « commettre » des « attaques » :

    En outre, la Russie a, ces derniers jours, renforcé ses moyens militaires en Syrie en soutien du régime, en y installant une trentaine de d’avions de reconnaissance et d’attaque au sol, des Sukhoi 24 et 30. […]

    Or, à Deir Ei-Zor comme à Rakka, l’armée de Bachar continue de bombarder l’EI.

    […] Les avions de chasse russes, mais aussi syriens, ne seront pas des cibles, à condition qu’ils ne commettent pas d’attaques contre les avions de la coalition anti-EI.

    La logique fréquente ici est que lorsque « la France » « frappe » « des cibles » à plus de 3000 kilomètres de ses frontières, c’est en état de « légitime défense » ; mais contre nous « l’armée de Bachar » serait en situation d’« attaque »…

    Cette absence totale de recul par rapport à la communication officielle est vraiment… frappante.

  • Les Syriens, oubliés depuis si longtemps ...
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=2-3#outil_sommaire_1

    Depuis 2011, la Syrie a vécu à la fois des élans révolutionnaires, de violentes attaques contre-révolutionnaires, la monté du fascisme religieux, la perpétuation des atrocités commises par l’Etat d’el-Assad, le tout dans une indifférence internationale parfaitement honteuse. La vie de millions d’êtres humains a basculé dans la tragédie, les destructions sont massives…

    Sans aucune prétention, j’ai cherché ici à faire un point, celui d’un humain qui s’interroge sur la base des informations qu’il a pu recueillir.

    Commençons par le début. Les révolutionnaires syriens ne sont pas sortis dans la rue pour réclamer un Etat islamique, l’application de la charia ou pour obtenir davantage de mosquées. Non, ces gens sont sortis dans la rue pour réclamer liberté et dignité, réclamer leur droit à la parole et ne pas entendre seulement la voix de Bachar. Quoi de plus normal que de voir, dans un pays, des gens se soulever contre un tyran, contre celui et ceux qui les oppriment, c’est-à-dire celui et ceux qui les gouvernent ?

    40 ANS DE DICTATURE ÇA SUFFIT

    En mars 2011, à Deraa (ville du sud-ouest de la Syrie), des enfants, très jeunes – l’aîné avait 14 ans, mais on murit vite dans de telles situations – inspirés par les soulèvements en Egypte et en Tunisie, ont écrit sur un mur «  Le peuple veut la fin du régime  ». Il s’en est suivi un enchainement inouï de violences. Les forces de l’ordre de l’Etat d’el-Assad arrêtent ces enfants, les frappent, les torturent, leur arrachent les ongles… Ce sont leurs méthodes habituelles et c’est ce qu’ils font subir à ces enfants. Des humains de Syrie, ne vont pas rester insensibles face à ce nouvel épisode d’horreur. Ils sortent dans la rue pour tenter de les faire libérer. C’est par des rafales de mitrailleuse que l’Etat barbare leur a répondu. Des enfants, seuls les cada-vres mutilés, brûlés, sacrément amochés, sont rendus aux familles.

    C’est l’étincelle. Tout s’enflamme. D’énormes rassemblements et manifestations pacifiques vont suivre dans tout le pays. C’est principalement chez les plus défavorisés que la révolte gronde, alors que les privilégiés apporteront un soutien incontestable à Bachar le sanguinaire.

    Des actions symboliques comme l’arrachage de posters à l’effigie du tyran ou la destruction de statues des el-Assad (père et fils), l’attaque d’un siège du parti Baas et la colère massive grandissante, seront toujours calomniées par l’impressionnant appareil de propagande de Bachar qui les taxera de « terrorisme ». La rhétorique de Bachar est simple : qui s’oppose à lui ne peut être qu’un dangereux « terroriste », alors que lui-même est un brave pacifiste qui ne recherche que le bonheur de son peuple, comme il l’écrit, par exemple, dans ce communiquée de presse (novembre 2011) :

    « Mon rôle, en tant que président, et c’est mon obsession quotidienne, est de savoir comment mettre un terme à ce bain de sang causé par des terroristes armés qui œuvrent dans plusieurs régions ».

    Comme si les personnes massivement présentes dans cette rébellion, à ce moment-là, étaient des barbus sanguinaires et que lui, maître incontesté du pays, était le garant de la « laïcité » et de la « paix » en Syrie.

    Or, s’il y avait et s’il y a une chose que les Syriens n’ont pas à attendre de l’Etat, c’est bien qu’il combatte le vrai terrorisme. Mais contre la révolution, ce sera une lutte acharnée que les bourgeois syriens mèneront.

    Vouloir transformer l’homme révolté en « terroriste », ne sera pas le gros mensonge de la seule propagande d’Etat d’el-Assad. Il sera repris immédiatement par tous ses alliés et au-delà, c’est-à-dire beaucoup plus de monde que l’on ne croit. Il est vrai que l’Etat de Bachar a su se créer, par sa « générosité », beaucoup d’amis discrets mais actifs…

    La résistance populaire, quant à elle, s’organise autour de « Comités locaux », pour venir en aide aux familles des victimes. Des lieux s’ouvrent, où la parole jusqu’alors muselée, se libère. Face aux problèmes du quotidien, vient alors le « Comment faire face ensemble ».

    « Mener leur vie indépendamment des institutions et organes d’Etat, établir un espace qui permette la collaboration collective des individus, activer la révolution sociale aux niveaux local, régional et national ».

    Voila comment Omar Aziz, révolutionnaire syrien mort en prison, voyait les Comités locaux de coordination, comme le rapportent les propos d’un de ses amis, Buddour Assan.

    Pendant ce temps, les services de police ainsi que des miliciens syriens (très actifs et très fidèles à Bachar) mènent la répression, commettent des tueries, des bains de sang, couverts par le silence médiatique. En réponse, le mouvement populaire donnera alors naissance au premier groupe armé dont nous entendrons parler, l’Armée Syrienne Libre, composée de déserteurs et d’habitants. Leur mission sera de défendre ceux qui se font massacrer par les forces obscures d’el-Assad et du Hezbollah libanais. Un lien soudé existera entre l’ASL et les Comités locaux. Ce mouvement, jusqu’alors resté pacifique, n’aura d’autre choix que de prendre les armes. Les villes d’Alep et de Homs seront des terrains de fortes confrontations. Les chars du pouvoir vont entrer en jeu, puis viendra le tour des bombardements, puis l’utilisation d’armes chimiques, notamment le gaz sarin, faisant des massacres  : 1 400 morts dans les banlieues de Damas le 21 août 2013…

    Selon la propagande d’el-Assad, aussitôt reprise en boucle par ses fidèles alliés, ce sont les rebelles qui se seraient envoyé ce gaz toxique dessus pour qu’interviennent les forces étrangères. Ben voyons. Et devant l’incohérence de ce « message », qui ne passe pas toujours bien, le deuxième argument de la propagande assadienne est de nier les faits  : le rapport sur le gaz sarin serait un faux. Difficile à croire quand on voit la tournure des événements (mais les alliés de Bachar ont quand même réussi à semer le doute en Occident) ! Toujours est-il qu’il n’y a eu aucune intervention pour arrêter les massacres. El-Assad a pu continuer ses crimes aux yeux de la terre entière, sans qu’il y ait de grande réaction. Il a pu franchir la fameuse « ligne rouge » sans que l’action (ou plutôt l’inaction) internationale bouge d’un iota.

    Résumons  : Quand les Syriens s’expriment pacifiquement, par un tag ou des manifestations, ils ont des balles comme réponse. Quand ils s’arment défensivement pour se protéger, c’est l’artillerie lourde. Et quand cela n’est pas assez « efficace » ce sont les bombardements. Une fois le gaz sarin confisqué (1), c’est à coup de barils de TNT que la population sera exterminée. C’est comme ça que le régime el-Assad procède quand il veut mettre un terme à « un bain de sang ». Le cynisme ajouté à la cruauté !

    Quant à la « laïcité » de Bachar, qu’on nous a servi ici comme « justificatif », quant à sa volonté de « réconciliation », c’est de la pacotille. Les deux principaux slogans de ses sbires en disent plus long que tous les discours : «  Bachar, ou nous brûlons tout  » et «  Dieu, la Syrie, Bachar et c’est tout  » . Résultat, 4 ans plus tard  : pas loin de 200 000 morts et des millions d’êtres humains fuyant la Syrie.

    LES FORCES D’OPPOSITION

    Face à cette montée de la résistance populaire, el-Assad a eu l’astuce de libérer des prisonniers politiques. Mais, ce ne furent pas des communistes, ni des démocrates, ni des personnes incarcérées à la suite de mouvement pacifiques. Non, non, les premiers libérés – très vite libérés - ont été les islamistes radicaux et des droits communs violents (condamnés pour meurtre…).

    Cette manœuvre nauséabonde a largement contribué à faire crever la révolution sociale en la faisant basculer dans une guerre civile, bascule favorisée par l’arrivée du Front islamique.

    Fort de 50 000 à 80 000 hommes, le Front islamique devient alors le plus important groupe rebelle de Syrie, devant ses rivaux de l’Armée syrienne libre, de l’État islamique de l’Irak et du Levant et du Front Al-Nosra, grâce à l’aide financière du Qatar, avec la bénédiction de l’Arabie saoudite et probablement de la Turquie, à ce que l’on peut savoir.

    De l’autre coté, un Conseil National Syrien est formé, composé de membres des comités locaux, de l’ASL, mais aussi des Frères musulmans, puis à la demande des soi-disant pays amis de la Syrie, une Coalition Nationale des Forces de l’Opposition et de la Révolution naîtra en novembre 2012, avec pour président Mouaz al-Khatib, un imam sunnite et homme politique syrien. L’opposition syrienne dite modérée était ainsi prête au cas où Bachar tomberait.

    Plus tard ces forces de l’opposition seront vivement critiquées, notamment par des membres de l’ASL et par les Comités locaux, car leurs préoccupations s’éloignent du terrain de la révolution syrienne. Le président de la CNFOR démissionne. Il dira par la suite  :

    « Les puissances mondiales (…) ne pensent à résoudre la crise syrienne qu’en fonction de leurs souhaits, de leurs intérêts ou selon leurs méthodes, sans tenir compte de la souffrance quotidienne du peuple  » (2).

    Belle conclusion, mais tardive, comme pour tous ceux qui rêvent de pouvoir et de présidence, quand ils sont déçus. D’ailleurs il est curieux que ce chef de l’opposition, sorti du chapeau des «  amis » de la Syrie, ait été prêt à discuter avec le régime (3).

    Si, de 2011 à 2013, les Comités locaux et l’Armée Syrienne Libre se sont développés, et ce de manière exponentielle, il aura fallu deux ans de « questionnements » et de tergiversation sur l’aide qui devrait leur être apportée… le temps que le processus révolutionnaire soit affaibli et en voie de disparition.

    Un aboutissement rapide aurait pu, probablement, éviter tout ce bain de sang. L’absence d’aide d’un côté et la cohésion des soutiens et alliés de Bachar el-Assad (en particulier, le soutien de l’Iran) de l’autre sont bel et bien responsables d’une révolution brisée.

    SYRIE, TERREAU DES FASCISTES ISLAMISTES

    De telles circonstances ont constitué pour le Front al–Nosra et pour Daech un terreau pour se développer à grande vitesse. Le conflit Syrien s’enlise. Les « Amis » de la Syrie font le choix de ne pas fournir en armes les révolutionnaires, et notamment les combattants de l’ASL. Même la demande, présentée par l’opposition au régime, d’obtenir une simple protection anti-aérienne pour la zone nord du pays contrôlée par les révolutionnaires est refusée. Le manque d’armes des révolutionnaires fera le jeu des islamistes de Daech, qui eux, sont financés par le pétrole d’Irak ainsi que par quelques autres mystérieux donateurs, et armés par les stocks laissés à l’abandon après la guerre de 2003 contre Saddam. Daech s’attaquera dès le début de son expansion en Syrie aux combattants de l’Armée syrienne libre. L’arrivée de Daech sera un scoop pour les gros médias qui jusqu’alors n’avaient pas l’air de trop se préoccuper des syriens. Ajoutons que les combattant Kurdes ont défendu Kobané, combat juste et légitime face à Daech, malgré un double jeu du gouvernement Turc, qui peut paraître bien étrange, mais qui correspond tout simplement aux intérêts que défend Erdogan.

    Bachar quant à lui, reste fidèle au poste et règne en prince…

    REACTIONS INTERNATIONALES

    Des députés français sont allé serrer la paluche sanglante de Bachar - on ne sait jamais, si c’est lui qui doit rester (4) ... Pendant qu’une bonne part de la population syrienne criait « Bachar dégage », en Occident, c’était l’insensibilité générale et un silence inquiétant. Il n’y a eu que des initiatives, malheureusement trop rares et de portée limitée, comme la création de collectifs de solidarité avec la révolution syrienne, pour tenter de dénoncer la propagande d’Etat et venir en aide aux populations ou comme le peu de soutien pratique apporté aux combattants kurdes. Nous avons été loin des gros rassemblements, comme ceux que nous avions vus pendant la guerre en Irak ou au cours du conflit israélo-palestinien. La barbarie de l’armée et de la milice el-assadienne, a-telle rendu sourd, muet et aveugle ceux qui auraient dû protester ?

    Les Syriens ont été abandonnés à leur triste sort, condamnés à se battre contre des fascistes de Daech, les fascistes de l’Hezbollah et les soldats de Bachar dans l’indifférence la plus totale.

    Pourtant, 200 000 Syriens tués, des millions de réfugiés, des enfants fuyant la guerre, comment peut-on rester de marbre face à cela ?

    (1) - L’ONU a fini par démanteler ce poison http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-plan-secret-obama-poutine-11-09-2013-1723311_24.php

    (2) - http://www.lepoint.fr/editos-du-point/mireille-duteil/coups-de-trafalgar-pour-l-opposition-syrienne-25-03-2013-1645547_239.php

    (3) - http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1549406-syrie-la-russie-tres-preoccupe-par-une-information-sur-un-raid-isr

    (4) - http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/25/des-parlementaires-francais-ont-rencontre-bachar-al-el-Assad_4582844_3218.ht

    @anarchosyndicalisme ! n°146
    ---- #Syrie ------------------------

  • Etats-Unis et Russie évoquent la présence de leurs avions respectifs dans le ciel syrien
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/19/etats-unis-et-russie-evoquent-la-presence-de-leurs-avions-respectifs-dans-le

    Le ministre de la défense américain a appelé son homologue russe, vendredi 18 septembre, pour évoquer la situation en Syrie, où la Russie a augmenté brutalement ces dernières semaines sa présence militaire en soutien au régime Assad, et où elle a dépêché récemment des chasseurs, selon les autorités américaines.

    Washington affirme que ce déploiement l’a poussé à reprendre ces discussions à haut niveau politique, qui avaient été rompues après l’invasion russe de la Crimée en mars 2014. Il s’agirait d’éviter toute interaction entre des avions russes et ceux de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l’organisation Etat islamique (EI), qui bombardent les djihadistes en Syrie. Une telle rencontre dans les airs risquerait de déclencher une escalade que ni l’un ni l’autre pays ne désire.

    Apparemment, les É.-U. ne comprennent que la (démonstration de) force : il a fallu que VVP envoie ses avions pour qu’ils acceptent de nouveau de lui parler de la Syrie…

  • Sur la piste du fief de l’Etat islamique
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/15/sur-la-piste-de-l-emir-autoproclame-de-l-etat-islamique_4758179_3218.html

    C’est dans cette zone stratégique, qui comprend les provinces autoproclamées de Ninive, Dijla, Ifrit et Al-Jazira en #Irak, Abou Kamal et Deir ez-Zor en #Syrie, et plus particulièrement dans la province irakienne de « Furhat », autour d’Al-Baaj, que le haut commandement de l’EI s’est établi. « Depuis le début de l’expansion de Daech [acronyme arabe de l’EI], la province de Furhat est son fief réel . C’est la province la plus importante pour lui car la région est bien protégée », indique l’analyste irakien, Hicham Al-Hachémi, spécialiste de l’EI.

    #OEI

  • Des milliers d’installations palestiniennes menacées en #Cisjordanie
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/07/des-milliers-d-installations-palestiniennes-menacees-en-cisjordanie_4747789_

    Plusieurs milliers – 17 000 – de constructions appartenant à des Palestiniens sont sous le coup d’ordres de #démolition israéliens en Cisjordanie occupée, indique l’ONU dans un rapport (document au format PDF) publié lundi 7 septembre, par le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, l’OCHA.

    De 1988 à 2014, Israël a délivré plus de 14 000 ordres de démolition dans ce qui est appelé aujourd’hui la zone « C », les 60 % de la Cisjordanie qui échappent totalement au contrôle des Palestiniens et sont sous contrôle administratif et militaire israélien, explique ce rapport. Parmi eux, plus de 11 000 peuvent toujours être exécutés à tout moment.

  • François Hollande envisage de frapper l’Etat islamique en Syrie
    LE MONDE | 05.09.2015 | Par Nathalie Guibert et Yves-Michel Riols
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/05/francois-hollande-envisage-de-frapper-l-etat-islamique-en-syrie_4746746_3218

    La France n’exclut plus de mener des frappes en Syrie contre l’Etat islamique (EI). Selon les informations du Monde, l’exécutif étudie cette option, qui fait débat au sein même du gouvernement. Le sujet a été abordé lors d’un conseil restreint de défense réuni par le président François Hollande, vendredi 4 septembre au matin, sur la crise syrienne. Jusqu’à présent, cette éventualité était purement et simplement écartée. Paris limitait à l’Irak sa participation à la campagne aérienne menée contre l’EI, avec une place qualifiée par l’état-major « d’équipier » dans la coalition militaire dirigée par les Etats-Unis. En Syrie, la France fournit conseils et armes aux rebelles « modérés ».

  • Les écoliers chrétiens privés de rentrée en Israël - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/01/les-ecoliers-chretiens-prives-de-rentree-en-israel_4742687_3218.html#EyJGbv2

    Benyamin Nétanyahou a lancé, mardi 1er septembre, la rentrée scolaire israélienne dans une école primaire d’Ashkelon. (...)
    Pas un mot cependant sur les 33 000 élèves privés de rentrée. Le chef du gouvernement, tout comme son ministre de l’éducation, Naftali Bennett, n’ont pas abordé le sujet qui fâche : la grève illimitée lancée depuis ce mardi par les établissements de la Custodie en Terre sainte. Derrière cette appellation se trouvent 47 écoles chrétiennes installées en Israël.
    Dans un communiqué diffusé aux journalistes, le bureau des écoles chrétiennes en Israël pointe les subventions du gouvernement israélien en baisse de « 45 % par rapport à l’an dernier ». Aujourd’hui, une école primaire n’est soutenue qu’à hauteur de « 29 % par le ministère », relève le texte, qui insiste sur « cette discrimination qui doit cesser ». Ces coupes dans les budgets créent en effet « une inégalité de traitement entre l’enseignement juif et l’enseignement chrétien, qui accueille 33 000 élèves de confessions différentes » (...)