• Un entretien écrit avec Jacques Rancière, sur Médiapart :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/bertrand-dommergue/310815/entretien-avec-jacques-ranciere-ou-en-est-lart

    Et pan au passage sur le groin des neuneus et neuneues qui se branlochent à vide sur la pop’philosophie :
    "Je n’ai pas parlé du cannibalisme de l’art contemporain mais de celui des « cultural studies », « media studies » et autres disciplines du même genre qui ont fait leur gagne-pain pratique et leur titre de légitimité scientifique de l’annexion de toutes les pratiques de la vie quotidienne au domaine de la science, tout en jouant du prestige politique vaguement attaché à l’idée de la « démystification » du grand art et de la culture élitiste. J’ai parlé de la violence symbolique que comporte en fait cette prétendue dénonciation : sous prétexte de réhabiliter des pratiques populaires méprisées, on les oblige à devenir ce qu’elles n’ont pas souci d’être : des formes d’art et des objets de science. Il est parfaitement exact que ces formes d’appropriation sont autorisées par l’abolition des frontières propre au régime esthétique de l’art. L’abolition des frontières, c’est aussi, entre autres, le principe de l’impérialisme."

    #Rancière #esthétique #critique_rongeuse_des_souris #philosophie

    • #rengaine. Légitime pour les gars de la nouvelle vague d’analyser Hitchcock, mais pas pour les intellectuels des années 90/2000, issus de milieux plus larges que par le passé, d’analyser, leur propre environnement, les items culturels qu’ils reçoivent et produisent. On devrait arrêter de lire, moi je dis, sauf quelques-uns, qui touchés par la grâce de la culture légitime écriraient poésie en vers, menuets et opéras. Tous les autres, consommez, produisez vos chansonnettes, mais surtout ne les pensez pas dans leur rapport au reste des mondes de l’art.

      C’est là qu’on arrête de le suivre le Rancière.

      Koons le courtier, l’ambiguité de Parr ne s’équilibrent pas sur la balance des conditions sociologiques et économiques concrètes qui cantonnent les intellectuels noirs, par exemple, dans les cultural studies et l’analyse artistique - mais on s’en fout hein, ça compte pas du tout. Ecrivons des alexandrins. Je ne citerais pas les exemples que je connais de lecteurs avertis de Blake ou de Spinoza qui sont matériellement obligés de produire sur Tarantino ou autre.

      Curateur on peut aussi le devenir par lassitude ou juste pour bouffer (bien que la majorité des curateurs ne soient pas rémunérés).