Mais non, mais non, la pauvreté oui, mais le « nombre de pauvres » non. C’est ça qui est fabuleux avec le #taux_de_pauvreté : quand suffisamment de ménages ne gagneront plus rien, le #seuil_de_pauvreté (revenu médian) baissera et donc le taux avec.
Le laminage de la « classe moyenne » est en train d’enlever toute signification aux évolutions du taux de pauvreté.
En fait, la vraie escroquerie du taux de pauvreté, elle est là. OK, comme je l’ai répété souvent, c’est en réalité une mesure de dispersion de la distribution des revenus mais elle se focalise exclusivement sur le BAS de la distribution, son niveau ne dépend finalement que de la façon dont les revenus se distribuent en dessous de la médiane. Au dessus, c’est, par construction, hors de son champ de vision.
La focalisation (généralisée) sur le « taux de pauvreté » (ben oui, on se soucie des « pauvres ») a permis d’évacuer radicalement l’idée que la distribution des revenus est aussi une #répartition d’une masse globale (le partage du gâteau issu de la « sphère de la production »…) Si certains, les pauvres !, ne disposent que de miettes, c’est bien parce que d’autres se gavent.
J’imagine que, devant les évolutions aberrantes du « taux de pauvreté », on devrait pas tarder à voir des propositions d’amélioration de l’indicateur pour compter « les pauvres ».