Agadez (Niger) (AFP) 14.06.2017 - 13:45
Des migrants d’Afrique de l’Ouest reviennent au Niger après avoir fui des groupes armés en Libye, le 31 mars 2017 à Agadez - AFP/Archives
« C’est comme si on donnait une claque à un enfant sans qu’il sache ce qu’il a fait de mal ». Issouf Maha, maire de Tchirozérine, près d’Agadez, porte du désert au Niger, résume ainsi le « ressenti des populations » après la loi interdisant le transport des migrants au Niger.
En mai 2015, le gouvernement nigérien a fait adopter un texte interdisant le trafic illicite de migrants. Les contrevenants risquent « de un à 30 ans de prison », « des amendes de 3 à 30 millions de francs CFA (4.500 à 45.000 euros) », ainsi que « la confiscation » des véhicules.
La loi a commencé à être appliquée de « manière vigoureuse à partir d’août 2016 », a affirmé à l’AFP le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum. Plus « d’une centaine de passeurs » ont été interpellés, une centaine de véhicules saisis et « près de 7.000 migrants ramenés à Agadez », ajoute le ministre qui estime qu’il faut lutter contre « tous les trafics (migrants, armes, drogue) qui sont interconnectés ».