Le papier tombe malheureusement dans les travers classiques de ce type de papier : maman : y’a bon, papa : rien a changé même si on nous dit le contraire.
Pourtant l’auteur, à partir de son analyse scientifique, aurait pu sortir des poncifs. Les pères « solos » étaient d’après lui 300 000 en 2006, donc de mon point de vue population assez large pour en tirer des comportements généralisables car c’est ici que l’on voit comment les pères qui l’ont désiré endossent leur rôle de père.
Ben non, pour lui 300 000 c’est « quantité négligeable » pour l’analyse pertinente, et surtout (c’est moins point de vue) cela lui aurait foutu en l’air son paragraphe sur la « paternité loisir ».
Ce qui est surprenant c’est qu’à un moment, il prend en compte les résultats d’une population de seulement 20 000 pères, ceux qui ont pris leur congé parental. Mais là également, alors qu’il a tout en mains pour sortir des poncifs, il élude le truc en nous déclarant que cette population a un « profil souvent atypique » (sic).
Bon dieu c’est là qu’il aurait pu nous parler des rapports de classes, qu’il aurait pu nous parler du déterminisme social, de l’influence de l’environnement sur les choix qui tu es amenés à faire, etc. D’ailleurs si 20 000 pères ont pris leur congé parental, cela veut-il dire que nous avons à faire à 20 000 mères indignes car plus diplômées que leur maris ??
Le summum, la déclaration d’Etienne, elle est caricaturale du papier et à pouffer de rire
Moi, je ne suis pas souvent là, mais j’essaie, quand je suis là, vraiment, de partager des moments qu’ils peuvent apprécier (…). Ma petite femme, elle est terre à terre, elle fait autre chose pendant que les enfants jouent….
re-sic !!