Nouveaux pres : peut mieux faire

/nouveaux-peres-peut-mieux-faire_fr_2805

  • « Nouveaux pères » : peut mieux faire | Xavier Molénat (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/nouveaux-peres-peut-mieux-faire_fr_28054.html

    Tant de bonne volonté émouvrait presque si, quittant le monde éthéré des discours, l’on n’allait jeter un œil à la froide réalité statistique. Un saut qui oblige à constater un sérieux décalage entre les discours et les pratiques. Moins de 4 % des congés parentaux, par exemple, sont aujourd’hui pris par les pères, soit environ 20 000 hommes au profil souvent atypique (salaire et diplômes inférieurs à ceux de la compagne, insatisfaction au travail…) (4). Les tâches parentales restent également assurées par les femmes pour l’essentiel. (...) Source : Sciences Humaines

  • « Nouveaux pères » : peut mieux faire - Xavier Molénat, article Sociologie
    http://www.scienceshumaines.com/nouveaux-peres-peut-mieux-faire_fr_28054.html

    Tant de bonne volonté émouvrait presque si, quittant le monde éthéré des discours, l’on n’allait jeter un œil à la froide réalité statistique. Un saut qui oblige à constater un sérieux décalage entre les discours et les pratiques. Moins de 4 % des congés parentaux, par exemple, sont aujourd’hui pris par les pères, soit environ 20 000 hommes au profil souvent atypique (salaire et diplômes inférieurs à ceux de la compagne, insatisfaction au travail…) (4). Les tâches parentales restent également assurées par les femmes pour l’essentiel. Les pères ne sont certes pas totalement absents : ils s’impliquent de manière assez importante dans les loisirs des enfants (tâche partagée équitablement entre le père et la mère dans deux couples sur trois), et secondairement dans le coucher ou encore dans les trajets quotidiens (école, loisirs…). On sait par ailleurs qu’ils participent d’autant plus que leur compagne travaille et qu’elle a fait des études supérieures. Quoi qu’il en soit, la mère garde généralement « une quasi-exclusivité pour ce qui concerne la prise en charge des enfants malades, l’habillement et les devoirs (5) ». On observe même, jusque dans les couples les plus égalitaires, qu’au fur et à mesure que les enfants grandissent, les pères se désengagent des quelques tâches qu’ils assuraient, soit que l’enfant les accomplit seul, soit qu’elles sont prises en charge par le grand frère ou la grande sœur (trajets jusqu’à l’école, par exemple) (6). Quant aux enfants élevés par un père « en solo », ils n’étaient que 300 000 en 2006. Ce n’est certes pas négligeable, mais reste assez loin des presque 2 millions d’enfants vivant avec une mère isolée (sur un total de 13,5 millions de mineurs) (7).

    • Le papier tombe malheureusement dans les travers classiques de ce type de papier : maman : y’a bon, papa : rien a changé même si on nous dit le contraire.

      Pourtant l’auteur, à partir de son analyse scientifique, aurait pu sortir des poncifs. Les pères « solos » étaient d’après lui 300 000 en 2006, donc de mon point de vue population assez large pour en tirer des comportements généralisables car c’est ici que l’on voit comment les pères qui l’ont désiré endossent leur rôle de père.
      Ben non, pour lui 300 000 c’est « quantité négligeable » pour l’analyse pertinente, et surtout (c’est moins point de vue) cela lui aurait foutu en l’air son paragraphe sur la « paternité loisir ».

      Ce qui est surprenant c’est qu’à un moment, il prend en compte les résultats d’une population de seulement 20 000 pères, ceux qui ont pris leur congé parental. Mais là également, alors qu’il a tout en mains pour sortir des poncifs, il élude le truc en nous déclarant que cette population a un « profil souvent atypique » (sic).

      Bon dieu c’est là qu’il aurait pu nous parler des rapports de classes, qu’il aurait pu nous parler du déterminisme social, de l’influence de l’environnement sur les choix qui tu es amenés à faire, etc. D’ailleurs si 20 000 pères ont pris leur congé parental, cela veut-il dire que nous avons à faire à 20 000 mères indignes car plus diplômées que leur maris ??

      Le summum, la déclaration d’Etienne, elle est caricaturale du papier et à pouffer de rire

      Moi, je ne suis pas souvent là, mais j’essaie, quand je suis là, vraiment, de partager des moments qu’ils peuvent apprécier (…). Ma petite femme, elle est terre à terre, elle fait autre chose pendant que les enfants jouent….

      re-sic !!