• #Royaume-Uni — La reine Elizabeth II règne depuis 63 ans.

    Elle est depuis le 9 septembre 2015 le souverain britannique resté le plus longtemps sur le trône (63 ans 7 mois et 3 jours), dépassant la durée de règne de son arrière-arrière-grand-mère Victoria (63 ans 7 mois et 2 jours).

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_II

    Elizabeth II à Paris, par Jean Knecht (avril 1957)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1957/04/KNECHT/22118

    Née le 21 avril 1926 à Londres, dans la confortable maison louée par ses parents, 145, Piccadily, en plein Mayfair, Elizabeth mène la vie heureuse des bébés londoniens plongés dans la nature, au cœur même de la ville. Lilibet est d’humeur enjouée. A quatre ans elle est au comble de la joie d’avoir une petite sœur, Margaret. Toutes deux grandissent ensemble, la plus jeune bénéficiant de toutes les indulgences. La duchesse d’York, leur mère, leur enseigne la prière, la musique et le chant. Lilibet apprendra aussi, de sa mère, née lady Elizabeth Bowes Lyon, une des meilleures familles d’Ecosse, la valeur de argent. Pendant leurs premières années, les deux petites sœurs reçoivent, comme argent de poche, 1 shilling par semaine, jamais plus. Lilibet lance la mode de se promener sans chapeau. Sa passion pour les chevaux et les sports se déclare bientôt. Mais cette vie libre et saine s’achève brusquement en 1936 avec la mort de George V et, en décembre de la même année, avec l’abdication de son oncle Edward VIII.

    Elizabeth n’a que onze ans lorsque les gardiens des statuts de la monarchie anglaise la déclarent héritière présomptive du trône. Au moment de la mort de son grand-père elle a vu le peuple de Londres attendre des heures sous la pluie, devant les grilles fermées de Buckingham Palace, que soit affiché le bulletin de santé du roi malade. Elle comprend ce mystère d’une famille répandue à travers le monde qui se reconnaît en une seule famille, la sienne.

    A ne pas manquer non plus, après le voyage, cet entretien avec M. de la Chauvinière, chef du protocole au Quai d’Orsay (mai 1957)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1957/05/C_/22148

    Pendant quatre jours, à Paris aussi bien qu’à Versailles ou dans le Nord, on peut dire que M. de La Chauvinière a vécu dans l’ombre de la reine.

    « Elle a toujours conservé, répond-il, une attitude à la fois majestueuse et pleine de simplicité. Quant au prince Philip, il a tenu son rôle à côté d’elle avec beaucoup de tact et aussi de simplicité. »

    Jamais peut-être au cours de sa carrière le chef du protocole ne fut témoin de manifestations d’enthousiasme aussi unanimes ni aussi spontanées. Partout de longs cordons de foule, des vivats toujours renouvelés. Ces démonstrations étaient peut-être encore plus vives dans les quartiers populaires de la capitale que dans ses quartiers luxueux ; à Flins et à Roubaix, dans les usines d’automobiles ou dans les filatures, ouvriers et ouvrières montraient beaucoup de déférence à l’égard de leurs visiteurs royaux. Sans doute la part que la Grande-Bretagne a prise dans les deux guerres mondiales, l’aide qu’elle nous a donnée chaque fois, permettent-elles de comprendre la sympathie de cet accueil. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/7176 via Le Monde diplomatique