• Reçu via la liste migreurop...

    Selon la journaliste Kata Janesko du site d’information hongrois Index.hu, citée par Blic, le premier ministre hongrois Viktor Orban envisage de mettre en œuvre deux nouvelles mesures qui semblent s’inscrire dans une logique d’escalade. La première est l’instauration de l’état d’urgence en Hongrie. La seconde mesure est l’adoption de nouvelles lois qui permettront à la police d’expulser toute personne qui ne dispose pas d’un visa #Schengen ; si une personne demande l’asile à la frontière il serait considéré qu’elle doit le faire de l’autre côté de la frontière et elle serait donc expulsée en Serbie ; si un réfugié parvient à entrer illégalement en Hongrie, une #procédure_pénale sera lancée et la personne pourra être punie d’une assignation à domicile, dès lors que la personne ne dispose pas de domicile, elle serait placée dans un #camp pour s’y voir juger dans un délai de huit jours. Les jours prochains nous diront si ces mesures sont bien à l’étude par le gouvernement de Hongrie. D’autres éléments problématiques sont cités par le site, notamment le fait qu’en cas de procès, il n’y aurait aucun recours à des traducteurs, la procédure étant effectuée dans la seule langue hongroise. La Hongrie serait également en train d’installer des containers à la frontière, pour en faire des « prisons temporaires pour migrants ».

    Une fois que la frontière aura été fermée et sera étanche, on peut s’attendre à l’apparition de zones d’attente à la frontière. C’est pour cela que l’ONU a annoncé qu’elle lance immédiatement une mission d’enquête sur la situation des réfugiés. Selon un communiqué de l’ONU publié ce 14 septembre 2015, une mission sera envoyée à la frontière entre la Hongrie et la Serbie afin de relever les faits relatifs à la situation des réfugiés, en raison de préoccupations devant la détérioration de la météo et de la fermeture de la frontière hongroise. La coordinatrice de l’ONU à Belgrade, Irena Vojáčková-Sollorano, évoque la nécessité de renforcer l’aide humanitaire, surtout si devait se créer un goulot d’étranglement à la frontière. Les réfugiés en transit resteront plus longtemps sur le sol de Serbie et ils seront plus vulnérables aux abus des passeurs. Il y aurait 12.000 réfugiés en transit en Serbie et ce nombre devrait augmenter, puisque les gens seront bloqués à la frontière de la Hongrie. La Serbie dispose de 810 places d’accueil de demandeurs d’asile. Toujours selon le communiqué de l’ONU, depuis le mois de janvier 2015, plus de 200.000 réfugiés de Syrie, Afghanistan et Irak principalement, ont transité par la Serbie. Mme Vojáčková-Sollorano a eu pour sa part des mots positifs concernant le rôle des autorités et elle a souligné le fait que des citoyens « ont montré une hospitalité et une solidarité exemplaires envers les réfugiés ».

    Dragan Grcic

    Sources : UN FACT FINDING MISSION TO THE NORTH OF SERBIA, Media Center, 14 septembre 2015. V. Filipović, OTKRIVEN ORBANOV PLAN Uskoro će biti legalno šta nijedna zemlja EU ne dozvoljava, Blic (d’après Index.hu), lundi 14 septembre 2015.
    #asile #migrations #état_d'urgence #réfugiés #Hongrie #expulsion #renvoi

    Les bonnes nouvelles se succèdent...
     :-((((