• Où est la gauche à l’heure de la tourmente économique ?
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/HALIMI/46895

    Le Front de gauche (auquel appartient le PCF) veut contredire de tels augures. En faisant pression sur le PS, il espère le voir échapper à « ses atavismes ». A priori, le pari paraît illusoire, voire désespéré. Toutefois, s’il intègre d’autres données que le rapport de forces électoral et les contraintes institutionnelles, il peut se prévaloir de précédents historiques. Ainsi, aucune des grandes conquêtes sociales du Front populaire (congés payés, semaine de quarante heures, etc.) n’était inscrite dans le programme (très modéré) de la coalition victorieuse en avril-mai 1936 ; le mouvement de grèves de juin les a imposées au patronat français.

    L’histoire de cette période ne se résume pas pour autant à la pression irrésistible d’un mouvement social sur des partis de gauche timides ou effarouchés. C’est bien la victoire électorale du Front populaire qui a libéré un mouvement de révolte sociale en donnant aux ouvriers le sentiment qu’ils ne se heurteraient plus au mur de la répression policière et patronale. Enhardis, ils savaient aussi que rien ne leur serait donné par les partis pour lesquels ils venaient de voter sans qu’ils leur tordent la main. D’où cette dialectique victorieuse — mais tellement rare — entre élection et mobilisation, urnes et usines. Un gouvernement de gauche qui n’affronterait pas une pression équivalente s’enfermerait aussitôt dans un huis clos avec une technocratie qui depuis longtemps a perdu l’habitude de faire autre chose que du libéralisme. Il n’aurait pour seule hantise que de séduire des agences de notation dont nul n’ignore cependant qu’elles « dégraderont » sur-le-champ tout pays engageant une véritable politique de gauche.

    NB. Interview dans Marianne
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/03/interview-dans-marianne

    Je ne sais pas si ça va être tellement le délire de parler de #2012 ici, mais bon, petit jalon dans le long matraquage électoral qui se profile, pour mémoire.

    et si je devais m’épancher, je dirais qu’un truc osé (à condition qu’il soit technologiquement soutenu), en termes de stratégie politique, ce serait une sorte d’alliance melench/joly/montebourg qui chapeautraient un large mouvement de grèves/occupations à compter de ce jour jusqu’en avril prochain. Ne serait-ce que parce que le matraquage se ferait (peut-être) matraquer, et après...

    Seulement il faudrait qu’ils se mettent d’accord sur ce genre de phrases, mais ça, c’est du domaine de l’après, déjà

    « Je suis partisan de la relance de l’activité. » (Jean-Luc)

    #politique_fiction

  • Jean-Luc Mélenchon au sujet de son opposition au PS de François Hollande
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/03/interview-dans-marianne

    Une divergence radicale nous oppose sur le fond. Elle remonte à 1984. Comme moi, il est alors un jeune homme. Il écrit un texte, « Pour être modernes, soyons démocrates », dans lequel il explique le coeur de son orientation politique. Cette ligne vient d’apparaître aux Etats-Unis d’Amérique. C’est elle qui va progressivement infester tous les partis socialistes de la vieille Europe. Avec constance, François Hollande a opté pour cette orientation dont les traits caractéristiques sont toujours les mêmes : effacement du clivage gauche-droite, effacement de l’adhésion du mouvement socialiste à sa base salariale, négation de l’opposition capital-travail et alliance au centre jusqu’à devenir soi-même un parti centriste.

    Une grande controverse nous oppose donc, qui mérite mieux que d’être réduite à un affrontement de personnes. Je n’ai pas d’irrespect pour lui, même si, bien sûr, je ne goûte guère l’attitude intellectuelle du sophiste. Pour lui, tout se vaut et sa méthode de combat consiste à dénigrer soit celui qui prononce l’argument, soit la forme de l’argument. Pourtant, la situation exige une autre attitude intellectuelle.

    Nous sommes en train d’affronter la plus terrible crise du capitalisme depuis le début du siècle dernier. Or, en même temps, nous devons faire face au désarmement unilatéral du mouvement socialiste mondial. Papandréou est l’héritier de la ligne Blair-Schröder. Tous ces gens ont capitulé sans combattre. Le choc décisif s’est produit en Grèce : président de l’Internationale socialiste, Georges Papandréou a cédé devant tous les diktats et le reste a été emporté. C’est un événement fondateur, comme la capitulation des députés allemands du SPD au moment de voter les crédits de guerre : c’est ce qui a alors déclenché l’affrontement en 1914.

  • Mélenchon sur la politique économique globale
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/01/interview-dans-sud-ouest

    On fait peur aux populations avec le spectacle des déroutes grecque et espagnole ! On veut faire croire que tout ce malheur est tombé du ciel alors que c’est le résultat de politiques délibérées. Il y a encore un autre frein : la vieille musique qui dit aux salariés que tout progrès social est impossible. Moi, j’affirme que si l’on ne veut pas finir comme en Grèce il faut relancer l’activité ! Donnons-nous un horizon de progrès collectif pour toute la société avec la planification écologique. Ce n’est plus une question d’étiquette politique, c’est une affaire de salut public : il n’y a que deux politiques économiques possibles. Soit l’austérité, soit la relance sociale et écologique. Pour nous le progrès social est le moteur du progrès économique. C’est en partageant les richesses qu’on donne de la respiration à l’économie. Lorsque les gens vont mieux, sont mieux soignés, sont mieux éduqués, sont mieux nourris, toute la machine économique se remet à tourner et va de l’avant.

    • Oui on nous fait peur, mais non sur la solution = relance.
      Mélanchon ne dit pas autre chose que les autres, il obéit à la dictature des marchés financiers.
      Pense plutôt que ma vérité est à découvrir dans l’évangile. L’essentiel est l’amour d’abord et non l’hypercompétition, le mimétisme et la surconsommation. le reste viendra alors naturellement. Je médite souvent la parole : rend à César ce qui est à césar (la relance, le consommation...) et à Dieu ce qui est à Dieu (le sacré et le divin, l’amour (dans l’absolu)).

    • Cela doit être mon coté (très) écologie politique : je vote oui à Mélenchon et oui à l’amour :-p

      Pour la religion, <mode Edgard et la Westmalle>Non, je dis rien...</mode>

    • Chez Mélanchon plusieurs choses me gênent :
      #Clémentine #Autin
      – sa volonté de progrès économique par la #croissance
      – le fait qu’il lui a fallu 30 ans pour comprendre le PS. J’espère qu’il mettra moins de temps à comprendre que ce n’est pas la « politique » qui est responsable du désastre, mais ... la #banque
      @thomasson : je partage l’avis du @monolecte sur la dictature bien qu’il faille définir au préalable les mots « religion » et surtout « dieu »

    • Salut @monolecte et désolé pour cette réponse tardive. Attention, ce qui suit n’est pas la vérité, c’est ma vérité alors pas taper.
      Elle représente ce que je n’aime pas chez les pseudos défenseuses de la cause féminine et elle est le contraire de l’idée que je me fais de la « vraie » gauche.
      Elle est parfaite pour les plateaux tv à raconter des conneries, mais n’a rien à voir dans la défense de celles te ceux qui le méritent, ce qu’elle prétend pourtant être son fond de commerce.

      Pour l’anecdote, la dernière fois que Je l’ai vue (dans l’émission de taddei) elle s’est retrouvé en face d’un gars qui lui a cloué le bec avec trois arguments. Je suis allé le lendemain sur son blog où elle a fait un papier pour expliquer son inexistence lors de l’émission, ca a été le coup de grâce. Après lecture je me suis juré :
      – de ne plus jamais lire un truc d’elle
      – de zapper ce qu’elle soutient car par transitivité cela devait être mauvais.
      Tu vois @monolecte, que du subjectif, rien de scientifique