Ο ήλιος ο πράσινος ανατέλει

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    Le soleil vert se lève

    Aris Chatzistefanou (merci Christine Cooreman pour la traduction)

    Ainsi, donc, le PASOK a triomphé aux élections. Non pas le parti du PASOK. La culture PASOK. Ces gens qui, depuis des années, troquent la liberté contre la sécurité.

    Ce ne sont pas les pires. Ils ne cachent pas en leur sein d’anciens collabos ou tortionnaires (ou, à tout le moins, ils en ont beaucoup moins que d’autres partis). Leur père peut avoir, oublié dans quelque grenier ou cave, une petite copie de Guernica de Picasso. Mais, pour ce qui est de la pratique politique quotidienne, ils sont identiques, voire, pires.

    Le vainqueur incontesté des élections c’est, bien entendu, Berlin et les créanciers. Non pas parce que domine un parlement dont la seule voix anti-mémorandaire est dorénavant le KKE. Mais, parce qu’aucun homme politique autre que Tsipras n’est en mesure d’appliquer le programme d’austérité inhumaine qu’exige la troïka. Ce fut toujours les « socialistes » et les « socio-démocrates » qui assumaient cette tâche difficile que les partis de droite ne pouvaient pas mettre en œuvre sans se heurter à de grosses réactions populaires.

    Le PASOK est le parti qui a réalisé le plus grand nombre de privatisations dans l’histoire de ce pays. Le PASOK a jeté la Grèce contre les rochers de l’euro. Le PASOK a amené la troïka pour la première fois, transformant la Grèce en colonie de la dette. Et quand les choses ont comencé à s’envenimer, le PASOK a nourri le monstre du fascisme que le système demandait comme solution de dernier recours. Il peut être resté dans l’inconscient collectif comme le « parti des affaires louches » mais, en réalité, sa grande « contribution » fut d’avoir plié les réactions populaires face à la politique néolibérale la plus dure. C’est pourquoi, sa valeur, aux yeux des élites économiques domestiques et étrangères, était inestimables pour près de trois décennies.

    Aujourd’hui, son rôle est repris par SYRIZA.

    Les élections du 20 septembre sont incontestablement un triomphe personnel d’Alexis Tsipras mais aussi le coup le plus dur porté à la démocratie parlementaire.
    En tout premier lieu, à cause de la forte présence d’Aube dorée qui conteste directement toute notion de démocratie. En second lieu, à cause de l’entrée de Leventis, qui est un trollage de la démocratie parlementaire.

    Ce que SYRIZA a accompli en transformant le NON du référendum en OUI, c’est d’avoir laissé hors-parlement la vraie notion du dialogue politique. Près de la moitié des électeurs Grecs ne se sont pas présentés aux urnes, contestant fortement la procédure elle-même.
    Nous attendrons les données précises de la géographie des votes, mais le premier sentiment est que sont restés loin des urnes les parties les plus progressistes des pauvres et des jeunes qui avaient voté NON en masse, lors du référendum. Mais cela veut dire que, bientôt, la bataille autour des mémoranda sera portée dans les rues.
    Et, là, deux perspectives s’ouvrent (sans que l’une n’exclut l’autre) : celle d’une réponse populaire authentique qui renversera en pratique les mémoranda ou celle du retour à des époques sombres où le fascisme sera placé comme une voix prétendument « anti-systémique » pour le bloc parlementaire uni des forces mémorandaires.

    La gauche anticapitaliste, qui aurait dû se trouver à la tête de la nouvelle confrontation, s’est montrée, jusqu’à présent, incapable de surmonter ses petites idées fixes de cuisine intérieure. Il suffit de lire les premiers commentaires des cadres mais aussi de plusieurs membres de cette gauche, sur Twitter et Facebook, pour comprendre que, une fois de plus, le grand ennemi était celui qui se trouvait à côté et non pas en face. D’autres ont simplement eu peur de dire tout haut leurs pensées, craignant de perdre des voix. Les plans alternatifs qu’ils avaient rédigés leur ont fait peur et, au lieu de parler sincèrement aux gens des problèmes de la période de transition, ils ont préféré arrondir, une fois n’est pas coutume, leurs positions.

    Il faudra de nouvelles structures et de nouvelles formules pour donner une forme à la rage. Sinon, cette rage sera individualiste, sombre et raciste. Elle recherchera des brebis galeuses parmi les refugiés, et le salut parmi les fascistes et les charlatans.
    Mais le noir n’est pas le scénario le plus probable. Le rouge, lui, l’est.

    Ce qui est sûr c’est que ceux qui ont troqué la liberté contre la sécurité prendront conscience, une fois de plus, qu’ils ont perdu et la liberté et la sécurité.

    Ο ήλιος ο πράσινος ανατέλει

    21/09/2015

    Το ΠΑΣΟΚ λοιπόν θριάμβευσε στις εκλογές. Όχι το κόμμα ΠΑΣΟΚ. Ο πολιτισμός του ΠΑΣΟΚ. Αυτοί οι άνθρωποι που εδώ και χρόνια επιλέγουν την ησυχία απέναντι στην ελευθερία.

    #PASOK #Syriza #social-démocratie