Volkswagen aussi rattrapé par l’Histoire ?
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Depuis les révélations du vendredi 18 septembre - Volkswagen est accusé d’avoir falsifié des tests anti-pollution sur 5 de ses modèles- le géant allemand vacille. Le constructeur automobile doit faire face à un scandale de dimension mondiale. La boîte de Pandore est grande ouverte, et donne lieu à de nouvelles découvertes...
Mardi, alors que l’affaire menaçait déjà de discréditer le « Made in Germany », d’anciens travailleurs de Volkswagen et des militants ont déposé plainte à Sao Paulo, au Brésil, accusant le groupe d’avoir permis la torture et la persécution d’opposants sous la dictature militaire brésilienne.
« Des salariés de Volkswagen ont été victimes de torture et de détention illégale, d’autres ont été mis au chômage et placés sur des listes noires, surveillés illégalement », a assuré Rosa Cardoso, une avocate qui représente plusieurs victimes.
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« Volkswagen n’a pas été l’unique entreprise impliquée, mais elle a eu un rôle de gestion à Sao Paulo et elle a même coordonné les autres » entreprises, a expliqué à l’AFP Sebastiao Neto [l’un des responsables du Forum des travailleurs pour la vérité, la justice et la réparation].
L’action judiciaire est soutenue par des avocats qui ont participé à la Commission nationale de la vérité, mise en place en 2012 par la présidente de gauche Dilma Rousseff pour enquêter sur les crimes de la dictature militaire.
Dans l’un de ses rapports publié en décembre 2014, cité par le site de Deutsche Welle, la Commission affirme que des « montagnes de documents » viennent confirmer une coopération « à long terme » entre Volkswagen et la dictature militaire. En 1980 déjà, un certain Inacio Lula da Silva, alors syndicaliste, futur président (entre 2003 et 2010) prévenait les employés de Volkswagen que le directeur de la sécurité de l’entreprise auto les espionnait.