Michel Onfray : « Rien, sinon lui-même... »

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  • « Pourquoi j’ai décidé de rejoindre #Acrimed », par Michel Onfray
    http://www.acrimed.org/Pourquoi-j-ai-decide-de-rejoindre-Acrimed-par-Michel-Onfray

    Je tiens d’ailleurs à rendre ici hommage aux rares médias audiovisuels alternatifs qui ont osé braver la censure et m’ont invité à m’exprimer dans leurs émissions dissidentes au cours de l’année écoulée :

    « Les Grandes gueules » (RMC), « Des paroles et des actes » (France 2), « On n’est pas couché » (France 2), « La matinale » (France Inter), « Salut les terriens » (Canal +), « Bourdin Direct » (RMC), « Le Petit journal » (Canal +), « Vivement dimanche prochain » (France 2), « Le club de la presse » (Europe 1), « Ce soir ou jamais » (France 2), « Le Grand journal » (Canal +), « C à vous » (France 5), « Zemmour et Naulleau » (Paris première), « 28 minutes » (Arte), Interview par Ruth Elkrief (BFMTV), « La bande originale » (France Inter), « Qu’est-ce qui vous fait courir ? » (Sud Radio), Interview par Audrey Crespo-Mara (LCI), « La voix est libre » (France 3), « Les grandes questions » (France 5), « Le 360 » (BFMTV), « L’invité du soir » (Radio classique), « La grande librairie » (France 5), « Europe 1 week-end » (Europe 1), « Passion classique » (Radio classique), « Les menus plaisirs » (France musique), « Une fois pour toutes » (France culture), « Autour de la question » (RFI), « Partons en live » (France inter) [1].
    Merci également à France Culture qui m’a accordé 50 heures d’antenne entre le 27 juillet et le 28 août, avec deux diffusions quotidiennes de mes cours de « Contre-histoire de la philosophie », et qui m’offre une chronique hebdomadaire (« Le monde selon Michel Onfray »).

    Chacun peut ainsi mesurer, preuves à l’appui, l’ampleur de la censure. Or, comme le disait fort justement le grand Friedrich Nietzsche, « une société qui veut faire taire Michel Onfray est une société qui va mal ».

    • Michel Onfray : « Rien, sinon lui-même... » | Michaël Fœssel, Revue ESPRIT, 25/09/2015
      http://esprit.presse.fr/news/frontpage/news.php?code=387

      Après s’être longtemps réclamé de l’hédonisme, Onfray ne prend même plus la peine de promettre à ses auditeurs le plaisir par la pensée. On ne peut plus dire de lui qu’il appartient à la tribu des philosophes populaires qui offre la joie avec Spinoza ou la sagesse avec Socrate. Tous ceux qui l’ont écouté sur France Culture cet été (ils sont nombreux) se rendent compte qu’Onfray n’offre en réalité que des détestations et des raisons de ne pas lire. Ses « cours » de « l’Université populaire » de Caen ne font droit à aucun enthousiasme, aucune passion positive. Au contraire, on assiste médusé à une suite ininterrompue de ricanements sur le verbiage des heideggeriens, l’abstraction des structuralistes, le délire verbal des lacaniens, etc. Selon Onfray, la pensée de Foucault serait la formalisation de ses goûts d’inverti sado-masochiste, celle des deleuziens tiendrait tout entière dans une apologie de la pédophilie, même Jankélévitch ne mériterait plus d’être lu maintenant que (heureusement selon Onfray) l’obsession de la Shoah s’éloigne de nous.

    • @reka ce « microcosme », comme tu dit, a quand même une portée métonymique et par là dit quelque chose de la totalité il me semble, c’est l’écume (ou les surfeurs, comme on voudra) d’une vague submergeante. Misère intellectuelle, gouvernement par la trouille, concurrence générale, défense « identitaire » ne sont pas l’apanage de ces sinistres bouffons.

    • Quand les polémistes supplantent les politiques
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/09/26/quand-les-polemistes-supplantent-les-politiques_4772819_823448.html

      « Zemmour président ! » C’est la couverture de l’hebdomadaire Valeurs actuelles... (...)

      « Cher Michel Onfray, assumez vos idées et présentez-vous à la présidentielle ! » C’est le titre de la tribune que Philippe Guibert a publiée sur Slate.fr deux jours après le passage du philosophe dans « On n’est pas couché », sur France 2, le 19 septembre. « Pour l’instant, vous prétendez attendre une éventuelle personne de la société civile. Mais c’est évidemment vous. Vos amis vous en ont peut-être déjà soufflé l’idée, vous hésitez, conscient des risques et des difficultés, ce qui prouverait deux fois votre sagacité : la lucidité sur les risques, l’envie qui vous taraude. »
      Guibert n’est pas n’importe qui. De 2012 à 2014, il dirigeait le service d’information du gouvernement (SIG). Aujourd’hui « simple consultant », il analyse la « présence de plus en plus politique » d’un Zemmour ou d’un Onfray comme un symptôme. « La défiance est devenue telle que beaucoup de Français estiment désormais que les professionnels de la politique ne sont plus les mieux à même de gouverner », explique M. Guibert. Face à la complexité du monde, aux échecs de l’euro ou des politiques publiques, comment s’étonner que « les intellectuels prennent la place des politiques » ? « Ce que révèle le rôle grandissant de ces intellectuels, c’est à la fois le caractère moribond des partis et l’appauvrissement général de la parole politique », juge le spin doctor. Une sorte d’antiparlementarisme à la mode postmoderne, qui consacrerait des « intellectuels médiatiques » aussi avides d’émissions populaires qu’ils se montrent sévères avec les chapelles journalistiques de « l’élite », comme ils disent.

    • La petite usine de Michel Onfray (un peu comme Soral en fait)
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110615/la-petite-usine-de-michel-onfray?onglet=full

      Il est omniprésent ces jours-ci. Onfray, en héros de la liberté contre les bien-pensants, ferraille à tout-va en empruntant quelques chemins nauséabonds. Il mobilise un quarteron d’intellectuels médiatiques, un meeting est même annoncé ! Initialement publiée dans la Revue du Crieur, nous republions notre enquête sur Michel Onfray. L’homme qui « secoue la France », dixit Le Point, est surtout un habile entrepreneur de soi.

      Désolé @reka j’espère que tu vas pas me bloquer. La vie microcosmique, ça se documente aussi, pas de mépris pour les petits organismes : )

    • @colporteur et @thibnton je n’ai pas de problème particulier avec ces imposteurs et ce petit monde opportuniste, je trouve simplement gonflant de voir revenir en permanence ces « dénonciations » qui n’apportent rien, qui ne nous apprennent rien, et qui ne concernent qu’une infime fraction de la société, la part immense de la société est à ds millions d’années lumières de ces considérations. Contrairement à ce que vous avez l’air de dire, je pense (mais peut-être que je me trompe, je n’ai pas de stats) que ces faux débats contre les ces pseudos-intellectuels et les idées qu’ils véhiculent n’ont aucun impact, ni sur les gens, ni finalement sur les politiques sociale etc... qui sont concrètement décidées, mis en place, « implémentées » (ne ne connais pas l’équivalent français) et que le mieux serait des les ignorer. Par ailleurs, Ceux qui se scandalisent - à juste raison - des comportements de BHL (on se fout de sa gueule depuis 40 ans, alors franchement, rien de nouveau), Finkielkraut, E. Levy, etc... perdent leur temps à analyser, décrypter le moindre de leur propos débilissimes et sans intérêt alors que justement, il tiennent ces propos pour exister à 200 % dans la « société du spectacle », dans un truc complètement artificiel et sans intérêt. Et eux, en face, ils sont assez content, ils jubilent parce que plus ils sont obscènes, et plus ils sont visibles.

      Par ailleurs, c’est assez sélectif et pas très courageux comme processus puisque tous ceux qui sont à la pointe de la critique et qui prennent du plaisir à démolir ces pantins pathétiques oublient aussi de démolir, quand ils le mérite, leurs propres patrons dont les comportements et les idées ne valent pas tellement mieux. Donc pour moi, en plus, c’est pas trop crédible. Critiquer et démolir ce petit microcosme arrogant ne sert à rien, sauf peut-être se faire un petit auto-plaisir narcissique (aussi narcissique que ceux qu’ils dénoncent) entre copains (ah la la tu as vu comme je l’ai bien détruit, la, Finkie [ou Fourest] ha ha ha). C’est une approche étroite et qui finalement est même récupérée et intégrée - sans que vous vous en aperceviez - dans les plans médias de ces mecs !

      Mais bon, après tout chacun a ses petit traumatismes et je peux comprendre qu’on s’accroche désespérément à référencer et analyser systématiquement les conneries abyssales de cette tourte petite humanité minable (dont je crois qu’elle ne mérite même pas les minables critiques dont elle fait l’objet), mais moi ça m’emmerde et moins je les rencontre sur les réseaux, mieux je me porte.

      Je n’ai pas toujours pensé comme ça et je ne sais pas comment je penserai ce problème dans quelques semaines ou quelques mois, mais j’ai envie de dire qu’il y a vraiment d’autres urgences et qu’on aurait besoin, en priorité de travailler sur des questions un peu plus universelles et généreuses.

    • Puisque de stats et donc de quantification il est question, lorsque certains dvd de la université « populaire » du proto fasciste Onfray se vendent à plus de 500 000 exemplaires ( ce qui est quand même important au regard des 2 millions de clics gratos chez Dieudonné/Soral) on peut pas faire comme si cela ne témoignait pas d’une ambiance collective, d’une corruption de la sensiblité. La société « du spectacle » serait-elle sans intérêt, ce dont je doute, qu’il n’en resterait pas moins absurde d’ignorer ses manifestations et effets, aussi insupportables soient ils. Cela donne effectivement donne envie d’aller voir ailleurs (dans son jardin, chez ses potes, vers telle ou telle passion). Si je partage la sensation de dégout que suscite cette scène, ce n’est pas sans colère. De plus, la désertion du champ reviendrait à le laisser à l’ennemi. Comment inventer un autre espace public que celui que l’on nous impose ? Cet « espace public » totalement frelaté, par quoi est il remis en cause ? S’agit pas tant de « dénoncer » (il y’a des poukaves pour ça) que d’envisager des moyens de casser cette hégémonie.

    • J’aurai tendance à être plutôt d’accord avec ce point de vu (ne laissons pas le champs libre à l’ennemi). Je me rends compte que dans la « résistance » à ce mouvement « spectaculaire » soit s’attache à démolir sans rien proposer, soit propose des alternatives vraiment pas intéressantes. Autant le monde selon Onfray et assimilés ne fait vraiment pas envie, et je suis entièrement d’accord avec ce que tu dis, autant le monde proposé (et même déjà « appliqué ») par ceux qui les dénoncent ou les démolissent - et je frémis à cette idée pour en avoir fréquenté quelques uns de près - n’est pas franchement plus enviable. Et quand tu as d’un côté le monde effrayant des Onfrays et de l’autre celui qui ne vaut vraiment pas mieux de leurs opposants, y a de quoi être un peu désespéré.

      Sans compter l’effet de « tu soutiens un mouvement auquel tu crois et paf ! un jour tu découvres que ce sont aussi - dans leurs méthodes - des fachos manipulateurs ».

      Va donc inventer la vie qui va avec après ça ! :)

  • Onfray, escroc intellectuel - Confitures de culture
    http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/07/08/onfray-escroc-intellectuel-565830.html

    L’universitaire ne fiche rien. Il ne trouve rien de neuf et perpétue une routine. On aura reconnu une variante du discours poujadiste éternellement ressassé par les beaufs : ces profs, tous des fainéants. Leurs livres sont rasoirs et lus par personne. Tout ça aux frais du contribuable. Or, les publications de la recherche française sont pléthoriques, et, pour rester dans le domaine des lettres, les éditions de textes, les biographies d’écrivains pullulent de trouvailles, d’informations puisées à la source au prix d’un long travail de bénédictin.

    Publications lues par personne ? ça dépend. Les éditions savantes alimentent les éditions de poches d’auteurs anciens, par exemple. La recherche fondamentale nourrit la vulgarisation. Et quand bien même ? Est-ce qu’il ne faut pas des spécialistes et des chercheurs ? Foucault n’est pas toujours facile à lire, Kant non plus, mais ils ont tout de même révolutionné notre vision du monde. On sent bien qu’Onfray prêche pour sa chapelle : je suis un vulgarisateur, il est scandaleux que tout le monde ne le soit pas. Quant au « grassement payés », mieux vaut en rire. Je ne pense pas qu’Onfray imagine une seconde le montant du salaire d’un maître de conférences débutant, qui enseigne à 500 kilomètres de chez lui, nanti d’une agrégation et d’une thèse, qualifié par le CNU, recruté par un concours universitaire qui a laissé 50 autres candidats surdiplômés sur le carreau. Mais bon. Laissons Onfray à son ressentiment, et supposons qu’il a raison, contre toute évidence : les universitaires ne trouvent jamais rien.

    Du haut de son autorité, il tranche, décrète, et nous propose un modèle de jeune chercheuse, Adeline Baldacchino, qui n’est pas universitaire, et a donc réussi là où échouent les chercheurs académiques. Baldacchino, elle, a TROUVE. Trouvé quoi ? L’essentiel de la préface de Michel Onfray, à part les injures, sans parler du texte d’Adeline Baldacchino, consiste à faire résonner toutes sortes de tambours et de trompettes pour claironner à quel point la trouvaille est extraordinaire, à quel point il a fallu chercher, à quel point ça aura été une aventure de l’esprit, une « chasse au trésor remontant aux penseurs arabes du Xe siècle », à quel point tout ça n’était pas facile. On en est tout alléché, tout excité. Qu’a trouvé la jeune chercheuse ? Des paroles attribuées à Diogène le Cynique, et conservées dans des textes arabes. La plupart de ces « dits » étaient jusque-là inconnus. Ce sont, écrit Michel Onfray, des « fragments inédits ». Des textes inconnus ressurgissent du fond des âges et des confins du monde ! Merci, merci Adeline Baldacchino, et honte à l’université.

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    Si on y regarde de plus près, on est estomaqué. Les fameux fragments oubliés, Baldacchino les a découverts… dans un texte d’un universitaire américain, Dimitri Goutas, publié en 1993 dans les actes d’un colloque édités par le CNRS !!!!!!!!!!! (Je crains qu’il ne reste plus assez de points d’exclamation en réserve pour exprimer l’effarement). Tout ce qu’il y a d’académique en fait de recherche. Autrement dit elle a republié et traduit ce qui avait été déniché par un universitaire ! (il restait un point d’exclamation). Ce qui n’empêche pas Onfray de vouer aux gémonies les responsables de l’ouvrage où ces textes ont été publiés : ils ont les vacances et la sécurité sociale, et ils font de la rétention de documents précieux ! Diogène leur aurait pissé dessus !

    Ce qu’Onfray propose comme modèle de trouvaille, dont seraient incapables les universitaires, c’est exactement le contraire : de la fumée, du bluff. Un chercheur qui présenterait ce travail en se targuant de sa découverte serait la risée de l’université. Car qu’a fait Baldacchino, qui mérite tant de bruit et de mise en scène ? Elle a traduit en français un authentique travail de recherche, assez récent, qui consistait à publier et traduire en anglais des textes arabes issus du grec.

    #Onfray #Université #Diogène