Lordon se prévaut de Bourdieu qui aurait finalement vu dans l’état « le seul moyen de ne pas s’en remettre aux puissances privées du capital ». Cette vision est radicalement erronée.
Après la révolution de 17 et la crise de 29, l’état moderne avait précisément pour raison d’être d’obvier à l’anarchie capitaliste (les intérêts nécessairement contradictoires des capitalistes particuliers) non pas contre le capitalisme, mais en tant que #capitaliste_collectif.
Dire que la tradition communiste n’a vu la fin de l’état que comme une finalité asymptotique, c’est se moquer du monde.
Ce « nouveau » #étatisme est rien de moins qu’une manière d’éviter, au nom d’une impossible « protection » (on se demande quelles menaces imposeraient actuellement aux organisations inter-étatiques de concéder quoi que ce soit ?) la question de l’usage de la force.
À une telle aporie (quelle puissance du populaire ?), béante, on trouvera toujours des ordures disposée à remédier Sapir ose, lui, aller plus loin en évoquant la nécessité d’une dictature pour restaurer la souveraineté (zut, celle-ci est nationale...).