Article11 - « Here comes the story of the Hurricane »

/?Here-comes-the-story-of-the

  • « Here comes the story of the Hurricane »
    http://www.article11.info/?Here-comes-the-story-of-the

    Ne pas se voiler la face : Rubin Carter n’avait rien d’un enfant de chœur. Surtout dans ses (peu) tendres années. Le jeune Carter ? Une boule de colère et de haine, qui communiquait avec ses semblables essentiellement par les poings. Être bègue n’incite pas à la sociabilité, surtout quand l’on a déjà des raisons d’en vouloir à la terre entière. Il advint donc ce qui devait arriver : la rencontre entre Carter et le reste du monde ne tarda pas à faire des étincelles. (...) Source : Article11

  • http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/09/15-bis-bob-dylan-oxford-town.html

    "Or cette ségrégation scolaire s’applique à tous les niveaux, depuis la maternelle jusqu’à l’université.
    – A Little Rock dans l’Arkansas, en 1957, l’intégration de 9 adolescents noirs dans un lycée de la ville nécessite l’intervention - contrainte et forcée - du président Eisenhower et l’envoi d’un détachement de soldats pour assurer la sécurité des élèves et éviter leur lynchage par des foules blanches racistes.
    – Trois ans plus tard, à la Nouvelle Orléans (Louisiane), la scolarisation de la petite Ruby Bridges vire à l’émeute et ce n’est que sous la protection d’officiers fédéraux que la fillette peut intégrer l’école. - Dans le Mississippi, sans doute l’état le plus hostile à toute remise en cause de la ségrégation avec l’Alabama, la loi fédérale n’est pas appliquée et l’université reste réservée aux seuls étudiants blancs. Aussi, pour mettre un terme à ce régime d’apartheid, les militants des droits civiques (1) s’activent.
    Le fonds juridiques de la NAACP dirigé par Thurgood Marshall s’intéresse au cas de James Meredith. Cet étudiant scolarisé à l’université « noire » de Jackson State, cherche à s’inscrire à Oxford, l’université « blanche » du Mississippi. Originaire de l’Etat, Meredith est parfaitement conscient de la difficulté de sa tâche. (2) Vétéran de l’armée de l’air, dans laquelle il sert de 1951 à 1960, il envisage la lutte contre la discrimination raciale comme une nouvelle guerre. « Dieu m’a donné comme mission, telle que je l’ai comprise, d’élever les Noirs du Mississippi à la place adéquate dans la société ». Mais, comme le rappelle Nicole Bacharan [voir source, p223] « (...) l’université du Mississippi, familièrement surnommée Ole Miss (3) - la Vieille Demoiselle -, semblait une forteresse imprenable. Plus célèbre pour son équipe e football et ses concours de beauté que pour ses succès académiques, plus réputées pour la fierté de ses traditions que pour son ouverture au monde moderne, elle représentait le saint des saints de l’élite mississippienne, un bastion à jamais inaccessible aux noirs. »

    En janvier 1961, James Meredith envoie une demande de candidature à Ole Miss. La direction de l’université, consciente qu’il est Noir, lui oppose une fin de non recevoir. Meredith n’abdique pas et, avec l’appui du Fonds juridique de la NAACP, il décide d’attaquer en justice l’État du Mississippi, en mai 1961. Dans son verdict, le juge affirme : « Il est absolument évident que l’admission n’a pas été refusée au plaignant en raison de sa race (...) Je considère avoir la preuve irréfutable que l’Université du Mississippi n’est pas une institution racialement ségréguée. »
    En juin 1962 cependant, le procès en appel donne raison à Meredith, décision confirmée par la Cour suprême des États-Unis, le 10 septembre 1962. James Meredith a donc le droit d’entrer à l’université d’Oxford. Le plus dur reste toutefois à faire : appliquer cette décision sur le terrain."