Le cinquième numéro de Pré Carré vient de sortir, et ce printemps, la BD se porte bleue :

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  • Les hommes doivent être exclus du #féminisme pour empêcher celui-ci de ne plus être qu’à propos d’eux | tradfem
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Cette semaine, j’ai vu une photo sur Twitter, publiée par une universitaire, d’un groupe d’étudiant·e·s en études de genre. Il n’existe plus aujourd’hui de women’s studies, une discipline qui avait été conçue par des féministes pour tenter de faire entrer des voix et des points de vue de femmes dans les sciences pures, la sociologie, etc., et de révéler les origines et le sens de l’oppression des femmes.

    « Genre » est un mot plus sûr, car il inclut les hommes. Mais revenons à cette photo, qui montrait un groupe de femmes timides et souriantes, assises sur le sol, et le seul homme du groupe, debout près de la porte. Je ne possède pas de boule de cristal, mais ce qui va arriver à ce seul homme inscrit au cours ne fait pas de doute. D’une façon ou d’une autre, tout le cours en viendra à tourner autour de lui.

    Beaucoup de femmes dans cette salle souhaiteront que le cours soit non mixte, afin de pouvoir aborder les vérités inconfortables à propos des vécus particuliers de grandir en tant que femme en régime patriarcal. Les autres femmes vont le défendre, le materner et le protéger.

    À toutes les fois où se dit quelque chose de vrai mais de critique au sujet des hommes en tant que classe, par exemple le fait qu’ils assurent moins de soins aux enfants et de tâches ménagères, et qu’ils sont payés plus que les femmes, il y a presque toujours une discrète petite intervention, du genre « sauf pour ceux qui sont ici » ou « heureusement qu’il y en a comme Martin ».

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

  • Je signale à @soupherbe et @intempestive que je suis bloquée par @l_l_de_mars depuis un an pour avoir osé lui faire remarquer que sa revue « le pré carré » est a 100% masculine tout pareil que le festival d’Angoulême.
    La voilà la #domination masculine en action. Lè lievre tout ce qui l’intéresse c’est son gros nombril de fat.
    http://seenthis.net/messages/347543
    Et c’est un récidiviste dans la silenciation des femmes.
    http://seenthis.net/messages/269817
    #misogyne_en_action et il ose se dire féministe lol !!! Il doit croire que feministe Ca veux dire parler a la place des femmes et pas oublier de les humilier et de les insultées au passage.
    http://seenthis.net/messages/448489
    Non mais Le lièvre il aime bien les femmes, il m’a avoué un jour qu’il a deja parler de Platon a l’une d’elle ....

    • #merci @mad_meg je te trouvais bien discrète sur ce coup là. #deja_vu et rien à dire puisque, dommage, ma colère avalée jusqu’à la lie me fait perdre toute curiosité de voir …

      Aux grands hommes les grands dommages garde tes hommages (et ta bite) et la boucle aveugle tourne stupidement sur elle même pour faire diversion, les femmes sont donc si jolies quand elles dansent.
      Je ne veux pas nourrir mon désespoir qui s’exprime si mal. Et les hommes qui se disent féministes j’ai arrêté. Qu’ils regardent ailleurs pendant que le monde avance, qu’ils se branlent sans moi de delueuse et guettary, sniffant leurs pensées dégueulant de quant à soi qui rassurent leur confort misme et leur sexisme. Voila ce que j’entends résonner et je préfère me taire. Mais dans ce pays là, les aveugles sont reines, sois rassurée.

    • Bon je découvre cette histoire de blocage après ces échanges sur le sommaire de la revue Pré Carré. Comme mon nom d’auteur figure encore dans le comité éditorial du bouzin, je me sens forcément un peu concerné. Déjà avoir pointé la non-mixité du sommaire du 5 n’a pas été complètement vain, puisqu’à partir de là on a lancé une invitation à écrire à des auteures qu’on avait hésité à inviter (sans considération de genre) et que Cathia Engelbach écrit depuis pour la revue. Voir ici le sommaire du 6, le suivant : http://precarre.rezo.net/?p=1505.
      Ensuite t’avoir bloqué pour ça je considère que c’est une connerie, clairement. Je ne dis pas que j’ai bien vécu ces échanges, mais je ne dirais pas non plus que j’en ai gardé un quelconque ressentiment à ton égard, j’en étais resté à ton « je ne suis pas votre ennemie », et en effet non, tu ne l’es pas. Ca n’a pas empêché ton très beau bouquin chez Timeless de rentrer dans ma bibliothèque.
      Je vais pas cacher que je suis assez dubitatif sur le texte de L.L de Mars sur Angoulême, qui ne me paraît ni si bien gaulé ni si bienvenu. Ceci dit dans une vision globale des luttes, je pense que son activité d’auteur est toujours pertinente, critiquable - sur ce point de non-mixité de la revue entre autres - mais incomparable à l’activité du festival d’Angoulême, puisque tu fais le parallèle. Non Pré Carré, si c’est quelque chose, c’est pas du tout comme le festival d’Angoulême, dans ce que la revue produit.

  • Sur un photo, dix présentateurs ultra-connus en costume posent, des verres à la main, l’air goguenard, devant l’objectif. Il n’y a pas plus cliché de l’entre-soi masculin, comme le décrit Les Nouvelles News. On dirait presque une réunion de club de mecs, où les femmes sont parfois encore exclues aux États-Unis. Le problème ? Le journaliste, auteur du dossier qui fait polémique, ne remarque que tardivement l’absence de femmes à leurs côtés. Un article dénoncé et moqué sur les réseaux sociaux. Mais ce sont les déclarations du successeur de Jon Stewart à la tête du Daily Show, Trevor Noah, qui ont suscité le plus de commentaires. Rappelons que ce dernier s’était déjà illustré par des tweets jugés sexistes et antisémites. Aujourd’hui, il s’est de nouveau exprimé et considère en effet que les femmes « ont plus de pouvoir » dans le domaine de la comédie, citant Amy Schumer, Melissa McCarthy, Tina Fey, Amy Poehler.

    En France, dans le milieu de la culture par exemple, on croit, comme Trevor Noah, que les femmes sont nombreuses. Or, le rapport de Reine Prat de 2009 prouve qu’on est très, très, très loin d’une quelconque parité. Selon le dernier rapport de la SACD, les chiffres sont toujours très éloquents. Pour n’en citer que quelques-uns : aucune femme ne dirige de Théâtres Nationaux. Seulement 15% des Maisons d’opéra sont dirigées par des femmes et à peine 4% des concerts et opéras sont dirigés par des femmes. Bref, un constat effrayant. Pour y remédier, la SACD propose de mettre en place des quotas pour que la part des femmes progresse de 5% par secteur et par an, et ce pendant les trois prochaines années. Car les femmes restent trop souvent invisibles. Et ça ne dérange personne, surtout pas les hommes déjà en place.

    https://martiennes.wordpress.com/2015/09/16/les-femmes-dominent-elles-la-comedie-us/#more-4636

    #non-mixité #androcentrisme