#ToursTech : « Tous unis pour la croissance de nos start-ups »

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  • #ToursTech : « Tous unis pour la croissance de nos start-ups »

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    Coulon l’avait annoncé lors du conseil municipal du 7 avril 2015 :

    « Nous positionnerons aussi Tours comme une terre d’adoption numérique. On sait que notre territoire est souvent choisi (Moneo, McDo, Linky) par des tas d’entreprises qui ont testé ici leurs produits. (...) Nous voulons que les entreprises viennent innover en Touraine, en trouvant les compétences et les infrastructures qui leur permettront de réussir leurs projets d’innovation. »

    Apparemment, l’adjoint au maire est ravi de faire office de cobaye. Signalons quand même que Monéo s’est cassé la gueule [1], et que les compteurs Linky sont loin de faire l’unanimité, y compris dans le département. Quant aux bornes de commandes chez MacDonald’s, on laissera chacun juger de la pertinence de cet exemple en termes de progrès et d’innovation... Cela n’a que peu d’importance aux yeux des promoteurs de #ToursTech : l’important, c’est d’innover, de « faire », qu’importent les débouchés, les impacts ou les conséquences. La formule « Tous unis pour la croissance de nos start-up » reflète bien cet esprit : on promet un soutien sans condition, sans s’interroger sur ce que produisent ces entreprises, ou sur la manière dont elles le font. Le tout au nom de l’emploi (hypothétique) et du rayonnement (hypnotique).

    C’est le site de l’ancienne imprimerie Mame qui a été choisi pour faire office de « lieu totem » pour la candidature Tours Tech. Un « lieu magique » aux yeux de Thibault Coulon, qui pourra notamment accueillir un « Fab lab » et un « Living lab ». Et où l’on pourra organiser un « BarCamp », un « Startup Weekend », un « Coding Goûter », ou un « Hacking Monday ». Dire qu’il fut un temps où on se contentait d’y imprimer des livres...

    Le site Mame vient d’être racheté par Tour(s) Plus à la Société d’équipement de Touraine (SET), qui était chargée de sa reconversion, pour un coût de 9 millions d’euros. L’école des Beaux-Arts s’y est installée, reste à faire venir les entreprises du numérique qui donneront au site son identité de « véritable poumon de l’économie numérique locale ». Et pour cela, Thibault Coulon cherche à faire dégager les ouvriers de Michelin qui y trainent encore dans le cadre des ateliers de transition professionnelle mis en place suite à la suppression de 700 postes dans l’usine de Joué-lès-Tours. Certes, la SET présente Mame comme « un site d’échanges (..) et de rencontres entre tous les publics », mais il ne faudrait pas exagérer. C’est pas les types de Michelin qui vont nous faire entrer dans la modernité ; ils représenteraient plutôt un passé gênant à faire disparaître.

    #numérique #FrenchTech #EtMoiEtMoiEtMoi