• Promouvoir la recherche participative | Sciences Critiques
    http://sciences-critiques.fr/promouvoir-la-recherche-participative

    Retisser les liens entre scientifiques, décideurs politiques et citoyens implique :

    > d’intégrer, très en amont, dans les politiques publiques de recherche les enjeux sociétaux de la science ainsi que les outils de son orientation démocratique ;

    > d’ouvrir aux organisations de la société civile les capacités d’élaboration des connaissances scientifiques et d’expertise. Comment concevoir, par exemple, le développement d’un projet de recherche agricole sans interagir étroitement avec ceux qui ont inventé l’agriculture, et qui ne sont pas les chercheurs, ni même les agronomes, mais les paysans ?

    François Veillerette et Christian Vélot

    #sciences_participatives #politiques_scientifiques

  • Subordonner les technosciences à l’éthique | Sciences Critiques
    http://sciences-critiques.fr/subordonner-les-technosciences-a-lethique

    Alors que la recherche de nouveaux savoirs honore l’espèce humaine, celle de nouveaux savoir-faire sous l’égide des marchés et d’une accélération des projets prométhéens engage la responsabilité des scientifiques. Les conséquences sur les humains, les sociétés et la nature sont telles qu’elles nécessitent le contrôle par la société.

    Geneviève Azam, Dominique Bourg et Jacques Testart

    #sciences #politiques_scientifiques #technosciences

  • Sciences Critiques, Paul Jorion : « Se débarrasser du capitalisme est une question de survie », le 7 octobre 2016
    Un article de fond de Paul Jorion. Plus que 5 ans !
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/10/08/sciences-critiques-paul-jorion-se-debarrasser-du-capitalisme-est-une-que

    . . . . . . .
    En réalité, il y aura peut-être un million de travailleurs supplémentaires, mais 100 millions d’emplois vont disparaître dans le même temps… Il est très difficile en réalité d’imaginer les conséquences du développement technologique.
    . . . . . . . . . .
    Il faudrait donc que nous nous réconcilions avec l’idée que les machines sont beaucoup plus efficaces que nous, qu’elles constituent un progrès sur nous. Par conséquent, soyons très fiers, puisque c’est nous qui les avons inventées…
    SI ON CONTINUE COMME ÇA, C’EST L’EXTINCTION DE L’ESPÈCE HUMAINE.
    Pour ma part, je dis au contraire que le moment est venu : s’il n’y a pas de prise de conscience générale, pas de rébellion dans les cinq années qui viennent, c’est cuit pour l’espèce humaine. Le tournant, c’est maintenant. Il faut sortir du capitalisme ! Se débarrasser du capitalisme était une question de justice au XIXème siècle, maintenant c’est une question de survie.

    Que se passera-t-il si cette révolte populaire n’advient pas ?
    Il y aura une concurrence toujours plus grande entre les gens qui ne gagnent leur vie que par le salariat. Cela veut dire que les salaires vont continuer à baisser. Le patronat et les milieux d’affaires proposeront alors une allocation universelle, qui sera simplement un moyen de faire taire les contestations. D’autres propositions seront faites, comme généraliser le statut d’intermittent du spectacle ou celui de fonctionnaire à l’ensemble de la population. Mais, je crains que ce ne soit que des palliatifs pour gérer la misère. Comme l’emploi va diminuer, la misère ne va pas arrêter de monter. Et, parallèlement, le poids des salariés dans le rapport de force économique ne va pas arrêter de baisser, quel que soit l’emploi. Un emploi manuel sera remplacé par un robot et un emploi intellectuel par un logiciel.
    UN EMPLOI MANUEL SERA REMPLACÉ PAR UN ROBOT ET UN EMPLOI INTELLECTUEL PAR UN LOGICIEL.

    A l’avenir, faire travailler des êtres humains coûtera trop cher. Le jour où l’on pourra remplacer les contrôleurs du ciel, les camionneurs, les conducteurs de taxi par une machine, il y aura certainement moins d’accidents. Mais où tous ces travailleurs vont-ils aller ? Une chose est sûre : tous ne deviendront pas des programmeurs… Une allocation universelle ravivera la vieille peur des bien-pensants que le désoeuvré aille boire sa paie. Hegel posait déjà la question en 1801 : peut-on imaginer un monde dans lequel personne ne travaillerait ? Et il répondait qu’une grande partie de la reconnaissance que nous obtenons en tant qu’êtres humains vient du travail. Nous en tirons une fierté. Le travail est une institution importante dans notre société. Il nous permet de nous affronter au monde, et je crois que c’est une bonne chose.
    . . . . . . .

    #Salaire_à_vie #Revenu_de_base #Allocation_universelle #Futur #Travail #Capitalisme #Planète #Crise #Travail #Survie #Salaires

    Propos recueillis par Anthony Laurent, rédacteur en chef / Sciences Critiques.

    • Sciences Critiques, Paul Jorion : « Se débarrasser du capitalisme est une question de survie », le 7 octobre 2016
      Un article de fond de Paul Jorion. Plus que 5 ans !
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/10/08/sciences-critiques-paul-jorion-se-debarrasser-du-capitalisme-est-une-que

      . . . . . . .
      En réalité, il y aura peut-être un million de travailleurs supplémentaires, mais 100 millions d’emplois vont disparaître dans le même temps… Il est très difficile en réalité d’imaginer les conséquences du développement technologique.
      . . . . . . . . . .
      Il faudrait donc que nous nous réconcilions avec l’idée que les machines sont beaucoup plus efficaces que nous, qu’elles constituent un progrès sur nous. Par conséquent, soyons très fiers, puisque c’est nous qui les avons inventées…

      SI ON CONTINUE COMME ÇA, C’EST L’EXTINCTION DE L’ESPÈCE HUMAINE.
      Pour ma part, je dis au contraire que le moment est venu : s’il n’y a pas de prise de conscience générale, pas de rébellion dans les cinq années qui viennent, c’est cuit pour l’espèce humaine. Le tournant, c’est maintenant. Il faut sortir du capitalisme ! Se débarrasser du capitalisme était une question de justice au XIXème siècle, maintenant c’est une question de survie.

      Que se passera-t-il si cette révolte populaire n’advient pas ?
      Il y aura une concurrence toujours plus grande entre les gens qui ne gagnent leur vie que par le salariat. Cela veut dire que les salaires vont continuer à baisser. Le patronat et les milieux d’affaires proposeront alors une allocation universelle, qui sera simplement un moyen de faire taire les contestations. D’autres propositions seront faites, comme généraliser le statut d’intermittent du spectacle ou celui de fonctionnaire à l’ensemble de la population. Mais, je crains que ce ne soit que des palliatifs pour gérer la misère. Comme l’emploi va diminuer, la misère ne va pas arrêter de monter. Et, parallèlement, le poids des salariés dans le rapport de force économique ne va pas arrêter de baisser, quel que soit l’emploi. Un emploi manuel sera remplacé par un robot et un emploi intellectuel par un logiciel.

      UN EMPLOI MANUEL SERA REMPLACÉ PAR UN ROBOT ET UN EMPLOI INTELLECTUEL PAR UN LOGICIEL.
      A l’avenir, faire travailler des êtres humains coûtera trop cher. Le jour où l’on pourra remplacer les contrôleurs du ciel, les camionneurs, les conducteurs de taxi par une machine, il y aura certainement moins d’accidents. Mais où tous ces travailleurs vont-ils aller ? Une chose est sûre : tous ne deviendront pas des programmeurs… Une allocation universelle ravivera la vieille peur des bien-pensants que le désoeuvré aille boire sa paie. Hegel posait déjà la question en 1801 : peut-on imaginer un monde dans lequel personne ne travaillerait ? Et il répondait qu’une grande partie de la reconnaissance que nous obtenons en tant qu’êtres humains vient du travail. Nous en tirons une fierté. Le travail est une institution importante dans notre société. Il nous permet de nous affronter au monde, et je crois que c’est une bonne chose.
      . . . . . . .
      Finalement, nous sommes comme l’animal sauvage fasciné par les phares d’une voiture en pleine nuit, mais qui décide de rester au milieu de la route… Ces deux gros « yeux » qui lui arrivent dessus lui sont complètement étrangers. Lorsque l’on nous dit que la température au Pôle Nord est supérieure de 12°C à ce qu’elle est habituellement, comme en décembre dernier, nous ne savons absolument pas quoi faire de cette information. Pourtant, lorsque l’on sait ça, il faudrait tout de suite arrêter les gens dans la rue pour leur dire qu’il faut résoudre ce problème à tout prix ! Mais on ne le fait pas, parce que nous ne parvenons pas à nous représenter le problème. L’être humain se rend compte de certaines choses à partir du moment où il les vit dans sa chair. Mais, généralement, il est déjà trop tard.
      Propos recueillis par Anthony Laurent, rédacteur en chef / Sciences Critiques.

  • Qu’est-ce que la science post-normale ? par Giacomo D’Alisa et Giorgos Kallis

    http://sciences-critiques.fr/quest-ce-que-la-science-post-normale

    La science post-normale révèle que la science normale, conduite en laboratoire et étendue à la conquête de la nature par le truchement de la science appliquée, n’est plus adaptée à la résolution des problèmes écologiques mondiaux. La qualité de la réflexion scientifique doit désormais être assurée par une « communauté élargie de pairs », composée de non-initiés.

    #Epistémologie #science_post_normale #écologie #décroisance

  • *Y’a-t-il des "antiscience" ?”, Fabrice Flipo

    http://sciences-critiques.fr/y-a-t-il-des-antiscience

    Croire pouvoir déduire une décision politique de la seule science, sans passer par l’expertise, s’appelle le scientisme. Croire pouvoir se passer de science et affirmer que tout est politique est l’extrême opposé. L’expertise est un filtre entre le politique et le scientifique.

    #Expertise #Épistémologie #Réchauffement_climatique

    • Bon, après, ce n’est pas vraiment une critique de la science. La vision défendue par l’auteur défend une vision traditionnelle ("normale" pour reprendre le vocabulaire de l’auteur) de la science et de l’expertise en société. Son point de vue est intéressant et épistémologiquement argumenté, sans pour autant s’attaquer aux fondements de l’autorité scientifique (une science en quête de vérité, certes provisoire ou projetée à l’infini, mais vérité tout de même).

    • Il y a la Science, et les Scientifiques.

      Les scientifiques se situent avant tout dans le monde universitaire.
      Certains termes circulent, mandarins par exemple.
      Ce n’est pas, bien sur une règle absolue, mais gare à celui qui fait évoluer la science.
      Un exemple : En médecine le rejet des thèses de Semmelweis, et l’hostilité rencontrée au lavage des mains des médecins avant de pratiquer les accouchements.

      De nos jours, on essaye de faire passer l’économie pour une science.
      Un pseudo prix nobel a été créé pour cela.
      Garre aux dissidents !

  • http://sciences-critiques.fr/la-science-est-elle-sacree
    *La science est-elle sacrée ?* par Christian Godin

    « Ainsi, dire de la science qu’elle est sacrée, ou qu’elle est notre sacré, c’est faire preuve d’une double ignorance : ignorance de la nature de la science, et ignorance de la nature du sacré. C’est plus que deux erreurs, ce sont deux contresens.

    Comme les mots résistent bien davantage que les idées à la marche des choses − le langage est une puissante force inertielle −, nous sommes enclins à croire à la permanence et à la continuité du religieux dans des activités et des comportements qui, non seulement ne sont pas de nature religieuse, mais sont frontalement antireligieux.

    Il convient par conséquent de faire la distinction entre les pensées et les manières de parler. Sans compter que c’est, sous couvert d’hommage plus ou moins sincère, rendre à la science un bien mauvais service que de l’affubler ainsi du caractère qui lui est le plus opposé. »

    #Epistémologie

  • http://sciences-critiques.fr/quest-ce-que-le-progres-technique


    Qu’est-ce que le progrès technique ? (titre original : Progrès technique et mythe évolutionniste : une méta-règle de l’inconscient contemporain)

    L’essentiel est de se libérer de la méta-philosophie du progrès, de s’évader de cette prison imaginaire dans laquelle les idées reçues de l’évolutionnisme nous ont enfermés. Le chemin de l’avenir est ouvert non par l’innovation en ligne droite mais par la rupture qui brise le temps du devenir et nous redonne notre liberté.

    [...]

    L’idée de progrès ne fait plus recette, c’est un fait. Les politiques, ou plutôt les acteurs de ce « pouvoir » qui n’est pas nécessairement politique, ont tiré depuis longtemps les leçons de cette désaffection et les économistes de service ont rebaptisé « croissance » le progrès en lui enlevant tout contenu éthique.

    #décroissance #progrès #thermodynamique