• Prix Nobel au Quartet : Jebali ou le théoricien oublié du dialogue national (Partie 1) | Yassine Ayari
    http://www.huffpostmaghreb.com/yassine-ayari/prix-nobel-au-quartet-par_b_8273774.html

    Ce sera donc son successeur qui ira à marche forcée vers un processus de dialogue national qu’il avait pourtant lui-même rejeté. L’assassinat de Mohamed Brahmi et la forte mobilisation qui s’en suivra ne lui laisseront pas le choix ni à lui ni au Grand Parrain de l’islam politique tunisien, le Cheikh Ghannouchi. Celui-ci, alors acculé, est poussé par la pression internationale à une rencontre secrète avec Béji Caïd Essebsi dans un grand hôtel parisien.

    La rencontre ne restera pas secrète bien longtemps et on en connaît la suite : un gouvernement de « technocrates » sous l’égide d’un Mehdi Jomaa alors totalement inconnu, un calendrier relativement bien respecté pour finaliser le texte de la constitution et des élections tenues de manière régulière et qui laisseront à l’œil de l’observateur l’image d’un processus relativement stable contre vents et marrées.

    C’est cette rencontre qui va donner une voie opérante à ce dialogue national aujourd’hui tellement loué et non les surenchères de l’UGTT partisane, politisée et radicalisée par les partis de l’opposition autour du Front National du Salut et dont les doléances n’avaient aucune justification morale ou juridiques dans un Etat de droit.