Susanne et les vieillards par Artemisia Gentileschi traduction #2

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    • Merci @supergeante d’avoir mis l’article qui va avec, j’avoue qu’egoistement j’avais mis l’image pour mon archivage perso sans pensé à donner des infos utile. En tout cas la représentation du sujet de « Suzane et les vieillards » est assez parlante pour illustré le point de vue androcentré. On peut d’ailleur bien comprendre que le viol pour la plus part des hommes, c’est un truc sympas et ca fait entièrement parti de leur sexualité. D’un point de vue féminin c’est nettement différent.

      Ce fantasme du viol de la jeune fille/ jeune femme n’est d’ailleurs pas un fantasme vu les statistiques sur le viol et le harcelement sexuel subit par les femmes de moins de 15 ans et il y a toujours plein d’hommes pour adoré voire des viols comme on en parlait au sujet du viol de Maria Shneider par deux vieux dégeulasse, que tant de personnes trouvent si culte dont on parlait ici :
      http://seenthis.net/messages/177130

    • C’est toujours très intéressant d’étudier les #repentirs grâce aux rayons X, ce qui est masqué c’est ce qui n’a pas le droit de cité. C’est devenu l’essentiel de mon intérêt pour la peinture, (et peut-être aussi de la photographie) ce qui est soit-disant non réussi, raté, auto-censuré, esthétiquement et socialement, dérangeant et surtout perturbateur : car ici ce situe le mouvement, la vie.
      Ce que l’on garde quand même (la trace des repentis inscrits dans la matière, la fibre etc) alors que cela aurait dut être jeté. Cette repentance (terme religieux du pardon de la faute) parle en creux de la société comme des années d’oubli assignées à la culpabilité. On dit bien bien un garçon manqué pour parler d’une fille autonome. La surface de la toile ne m’intéresse qu’en tant que #masque, comme celle des hommes ou des femmes.

      Et par superpositions de la matière et de ses #tentatives, il y a l’idée de la construction des couches du corps : os, tendons, muscles, peau.

      #erreur #correction

    • L’exemple de Bonard montre qu’il y a aussi de toutes autres versions du #repentir_du_peintre, versions dont on ne peut sans doute pas dire qu’elles expriment (ou satisfont à) un discours social. Elles semblent tenir de la difficulté d’accepter la désaproppriation d’un objet que l’on a produit puis abandonné hors de soi et de sa sphère, jeté dans le monde, au goût d’un (impossible ?) achèvement. Je trouve ça... touchant. Si il s’agit d’une autocensure celle-ci a dû permettre à un tas de gens de ne pas refuser la monstration de leurs travaux, de passer à autre chose, de tourner une page, et par cette fluidité, une scansion, de limiter le blocage dû à la force du jugement (ici à la fois présent et reporté, mais éventuellement plus singulier que « social »), de libérer quelque chose, de « lâcher prise » comme on dit aujourd’hui. D’exploiter la durée, sans nécessairement différer, en y intégrant cette discontinuité de l’exposition aux autres d’un objet « pas fini ».
      Comme on adapte un outil à son confort, à une tâche, c’est une affaire d’usage, d’un usage du temps.

      Le peintre Pierre Bonnard ne pouvait s’empêcher de retoucher ses toiles, même après les avoir achevées, ce que dans le milieu artistique on appelait #bonnardiser. En 1943, un journaliste décrit ce comportement du peintre : « Au musée de Grenoble puis au Luxembourg, il lui arriva de guetter le passage d’un gardien d’une salle à l’autre, de sortir d’une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d’un bout de pinceau, d’améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait… »

      http://www.ac-grenoble.fr/college/theodore-monod.margencel/index.php?post/2014/04/11/syndrome