How Isis uses oil to fuel its jihad

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  • La guerre contre l’État islamique : un nouvel épisode de guerre froide | Middle East Eye
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    Après avoir affirmé que les « rebelles modérés » sont essentiellement #al-Qaida et similaires...

    En d’autres termes, les #États-Unis et la #Turquie soutiennent activement des rebelles syriens « modérés », en l’espèce al-Qaïda, qui représenteront dans les prochaines années « une menace plus importante que Daech pour la sécurité mondiale », selon les projections du cabinet d’analyse de risques Valen Global, basé à Washington D.C.

    ... l’auteur retourne l’accusation : le camp saoudo-turco-franco-étasunien combat-il vraiment ISIS ?

    Cela ne veut pas dire que les questionnements au sujet de la Russie sont infondés. Il est clair que les interventions intéressées de Vladimir Poutine en Syrie ont pour objectif de maintenir au pouvoir le très dur Bachar al-Assad, et ce en écrasant les rebelles qui cherchent à le renverser.

    Mais les journalistes occidentaux, qui répètent bien sagement les propos du Département d’État américain, ont tous oublié de lui poser les questions qu’ils ont à juste titre posées à la Russie : pourquoi la coalition sous commandement américain refuse-t-elle de bombarder les puits de pétrole de l’État islamique et ses convois pétroliers ?

    Les surprenantes conclusions d’une étude de l’université de Greenwich, publiée en mars par la Maritime Security Review, au sujet des réseaux de trafic illégal de pétrole de l’État islamique donnent à réfléchir.

    Dirigée par George Kiourktsoglou, maître de conférences sur la sécurité maritime et ancien stratégiste auprès de la compagnie Royal Dutch Shell, et par le Dr Alec Coutroubis, directeur par intérim de la faculté d’ingénierie et de sciences, cette étude montre que les attaques aériennes américaines, turques et du Golfe sur les « infrastructures pétrolières » de Daech ne sont pas allées assez loin : « Les puits d’extraction dans les régions bombardées n’ont pas encore été pris pour cibles par les États-Unis ou par les forces aériennes alliées, ce qui peut être imputé aux politiques parfois ‘’toxiques’’ menées au Moyen-Orient . »

    Les deux universitaires, qui ont déjà apporté des preuves par le passé devant le Comité spécial des Affaires étrangères du parlement britannique, ajoutent que, malgré les importants convois qui transportent le pétrole de Daech à travers la Syrie, l’Irak et la Turquie, « les attaques aériennes américaines et alliées ne visent pas les camions par peur de provoquer une contre-réaction de la part des habitants » (même si tuer jusqu’à un millier de Syriens ne semble déranger personne). En conséquence, « les opérations de transport se déroulent efficacement et sont menées la plupart du temps en plein jour ».

    Donc, les États-Unis ne s’attaquent pas directement aux ressources financières de l’État islamique — ses infrastructures pétrolières œuvrant sur le marché noir — mais, à la place, font équipe avec des groupes affiliés à al-Qaïda qui sont eux-mêmes à l’origine de l’apparition de Daech, et ce dans le but de s’en prendre à Bachar al-Assad. Et pour la Russie, bien qu’elle continue à montrer les dents, le plus urgent semble pour l’instant de contrer les manœuvres sous commandement américain visant à renverser Bachar al-Assad ; pour arriver à ses fins, l’armée russe s’attaque directement aux adversaires les plus directs du président syrien.

    En d’autres termes, nous avons là une nouvelle guerre froide entre deux empires concurrents, dont les éternelles victimes sont les Syriens. Quant à l’État islamique, il n’est rien de plus que l’enfant illégitime d’un conflit par procuration prêt à escalader.