• Castro hates the #internet, so Cubans created their own - Vox
    http://www.vox.com/2015/10/5/9434407/cuba-internet-explained-castro

    A few years ago, some computer gamers based in Havana strung a small web of #ethernet cables from house to house so they could play video games together. The #network continued to grow quietly, and today it’s called #StreetNet: a bootleg internet for Havana with more than 10,000 users. It was an innovation forged by necessity in a country where only 5 percent of citizens have access to the uncensored internet. Watch the video to learn why Cuba’s internet is stuck in 1995.

    #CCCP #Cuba #censure

    http://zinc.mondediplo.net/messages/9827 via BoOz

    • @severo tu es sévère : la position du gouvernement cubain est bien prise en compte dans l’article, qui mentionne les récurrentes manipulations états-uniennes "pro-démocratie".

      Mais l’incapacité à proposer autre chose ne peut pas être décrit autrement qu’un échec. Le fait d’avoir bloqué l’accès de la population à internet (et à l’information, à la connaissance, aux biens communs…) pendant 20 ans me semble assez impardonnable.

      À partir de là, qu’on le veuille ou non, il semble inévitable que les gringos raflent la mise. Avec peut-être un peu de place pour ceux qui opèrent les réseaux actuels (celui-ci et le “paquete semanal” évoqué dans le précédent article de Vox sur le sujet http://seenthis.net/messages/414136), et… les Chinois.

    • Le fait que les US vont utiliser Internet pour mener leurs visées impérialistes n’est évidemment pas faux (ils utiliseront n’importe quoi pour ce faire), mais ce n’est qu’un prétexte grotesque pour cette censure dont le véritable motif est la peur de perdre le #contrôle. Si le gouvernement se sentait réellement porté par la population, il n’aurait pas peur d’elle, non ?

      Sur ce point Cuba ressemble hélas à l’URSS finissante, et je crains vraiment que tout ce qui a été construit et développé sur le plan social, médical, éducatif etc, ne soit au final balayé — et notamment à cause de cet enfermement.

      (Petite parenthèse sur les "pays socialistes" : tu veux parler de Cuba, la Chine (tousse !), la Corée du Nord (tousse-tousse !) ? Blague à part, ce que tu décris concerne plutôt des pays comme le Venezuela, où des médias appelaient au coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu. On est un peu éloigné de la question de départ.)

      La liberté d’accès à la connaissance est un droit humain fondamental (qui découle de l’article 27.1 de la DUDH — “Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.”).

      J’ai bien conscience que la réalisation de ce droit nécessite plusieurs étages, dont le premier serait le droit à l’éducation, qui implique un système social et scolaire qui permette à tous les enfants de développer leur intelligence et leur curiosité. À Cuba, ils ont réussi ça (dans le contexte justement de pays sorti du tiers-monde et puni par un blocus) ; on dit souvent qu’ils ont la population la plus instruite de toute la région. Mais pour cette raison, il me semble que c’est un gâchis d’autant plus grand que de lui avoir quasiment interdit l’usage d’Internet durant toutes ces années.

      PS : il y a plein d’infos sur ce blog http://laredcubana.blogspot.fr

    • Une ouverture partielle n’est pas tenable. Comment résister au raz-de-marée du libéralisme marchand et, très concrètement, à la frénésie de consommation et de recherche d’enrichissement que provoquerait l’ouverture des vannes ?

      On a largement suffisamment de précédents pour pouvoir affirmer que les locaux indépendants se feront, très rapidement, balayer.

      Il est vrai que je reste marqué par mes lectures de jeunesse, notamment Andre Gunder Frank (dont je m’aperçois qu’il n’a jamais été référencé ici…) pour qui le développement à la périphérie n’a jamais été possible qu’au prix d’un isolement du centre (ou, historiquement, lors de périodes d’affaiblissement du centre).

    • Je n’ai pas de solution à proposer pour que Cuba puisse rester communiste une fois le blocus terminé (attention, il y a un piège sémantique dans cette phrase ? ). C’est au peuple cubain de trouver la voie, de savoir quelles sont les vraies richesses de son système social et, instruit par le terrible précédent des années 1990 dans l’ex-URSS, de s’organiser pour sauver ce qui est sauvable. Je ne vois pas au nom de quel idéal social on justifierait d’interdire de lire, de s’informer, etc. Outre le fait que ça n’est pas socialiste, ça n’est pas durable, et de fait ça craque déjà de partout.

    • Je pense que les indicateurs d’instruction et de santé sont assez exceptionnels pour ne pas avoir l’affront de comparer Cuba à des dictatures communistes passées ou présentes. On ne parle pas de véléités potentielles des US, on parle de la plus grosse puissance militaire qui a essayé un débarquement, fait des dizaines de tentatives d’assassinat et de coup d’état, qui a comme objectif affiché le renversement du pouvoir de Cuba dans ses documents, qui occupe illégalement une partie du territoire de Cuba pour y torturer des prisonniers sans droit ...

      Castro l’a dit plusieurs fois que ça révolution n’avait pas le goût de ce qu’il aurait souhaité à cause de cette pression des US (et des autres puissances largement complices)

      Ce n’est peut être pas une coïncidence si Cuba a été la seule a résister aussi longtemps aux US en Amérique. Peut être que les décisions qu’il a prises et qui nous semblent pas chouette de notre point de vue de démocraties libérales a permis à Cuba de ne pas finir comme le Chili ...

    • Je crois aussi que Cuba a de plus grandes chances de s’en sortir mieux que la Russie, pour les raisons que tu dis. (Pour ma comparaison j’ai d’ailleurs bien pris soin d’écrire “sur ce point”.)

      Mais j’insiste, ce n’est pas les soutenir que de justifier ces privations d’une liberté aussi importante que de lire et communiquer. Certes des privations existent aussi ailleurs et sous d’autres formes, et alors ? Je soutiens aussi la lutte des écoliers sud-africains pour avoir des enseignants, des cahiers et des toilettes propres.

    • Sur ecured.cu, un récapitulatif des accès cubains aux télécoms

      http://www.ecured.cu/index.php/Cable_submarino_Cuba-Venezuela

      Cuba tenía en ese momento un ancho de banda de 323 megabits por segundo (Mbps) por vía satelital, pues hasta ahora las leyes del bloqueo de Washington le impiden acceder a cualquiera de las decenas de cables que pasan por zonas cercanas a sus costas.

      qui se traduit par

      Avant (la pose du câble sous-marin Cuba-Venezuela - NDT) Cuba avait accès à 323 Mb/s de bande passante par satellite, en effet le blocus de Washington a empêché Cuba de se connecter aux dizaines de câbles qui frôlent ses côtes.

      On peut voir aussi la méfiance du gouvernement cubain face à Internet

      El gobierno cubano aseguró que las medidas anunciadas por Estados Unidos de permitir que empresas de Internet puedan ofrecer servicios a la isla no constituyen una flexibilización del bloqueo, sino que son una maniobra agresiva.

      qui se traduit par

      Le gouvernement cubain a assuré que les mesures annoncées par les États-Unis de permettre que des entreprises d’Internet puissent offrir des services à l’île ne constituent pas un assouplissement du blocus mais au contraire sont une manoeuvre agressive