• Revenir, c’est mourir un peu, par Maurice Lemoine (octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/LEMOINE/53953

    Arraché sans ménagement aux siens et au Chili par la dictature militaire, Andrés, la soixantaine, n’a jamais oublié Salvador Allende et ses discours adressés au peuple, « simples comme du pain tout juste sorti du four ». Toutefois, exilé dans la capitale française depuis trente ans, il a dû apprendre à vivre une nouvelle réalité, fort heureusement aidé par une quantité non négligeable de rencontres libertines. Puis il y a eu Madeleine la gauchiste, qui a rempli sa vie un certain temps. Mais soudain elle est passée de Léon Trotski à Carlos Gardel et l’a licencié : elle venait de découvrir l’univers maléfique du tango, « dans toutes ses dimensions », avec Norberto le bandonéoniste — un Argentin ! « Garde ton abonnement au Monde diplomatique, qui t’intéresse tant, écrit-elle à Andrés dans son courrier d’adieu, Norberto m’a offert le Kamasutra. Tu piges la différence ? » Avant de lui suggérer d’aller faire un tour à Santiago, histoire de se changer les idées. Ce que, dans son désarroi, il décide de faire... [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/9991 via Le Monde diplomatique