• The grim task of identifying the migrants who don’t reach Europe

    ZUWARAH, LIBYA — Ibrahim al-Attoushi was looking for another body. Nearly every day, the dead washed ashore on this remote stretch of beach, migrants whose boats had capsized on their way to Europe. This morning there had been a report of one more.


    https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/the-grim-task-of-identifying-the-migrants-who-dont-reach-europe/2015/10/22/50641442-6783-11e5-bdb6-6861f4521205_story.html?postshare=7101445663
    #mourir_en_mer #identification #cadavres #asile #migrations #réfugiés #corps

    • L’Italia fa scuola nell’identificazione dei migranti morti nel Mediterraneo

      Quando ha fatto le prime autopsie sui corpi dei migranti morti nel naufragio del 18 aprile del 2015, Cristina Cattaneo ha cominciato anche a fare incubi. “Sognavo che i migranti fossero impiccati sul barcone, sognavo di cercare per la strada dei segni che mi aiutassero a identificarli, a capire chi fossero”, racconta Cattaneo, mentre è seduta dietro a montagne di libri e faldoni nel suo studio all’Istituto di medicina legale dell’università statale di Milano.

      http://www.internazionale.it/notizie/annalisa-camilli/2016/11/22/morti-migranti-mediterraneo-identificazione

    • Naufraghi senza volto

      Il corpo di un ragazzo con in tasca un sacchetto di terra del suo paese, l’Eritrea; quello di un altro, proveniente dal Ghana, con addosso una tessera della biblioteca; i resti di un bambino che veste ancora un giubbotto la cui cucitura interna cela la pagella scolastica scritta in arabo e in francese. Sono i corpi delle vittime del Mediterraneo, morti nel tentativo di arrivare nel nostro paese su barconi fatiscenti, che raccontano di come si può “morire di speranza”. A molte di queste vittime è stata negata anche l’identità. L’emergenza umanitaria di migranti che attraversano il Mediterraneo ha restituito alle spiagge europee decine di migliaia di cadaveri, oltre la metà dei quali non sono mai stati identificati. Il libro racconta, attraverso il vissuto di un medico legale, il tentativo di un paese di dare un nome a queste vittime dimenticate da tutti, e come questi corpi, più eloquenti dei vivi, testimonino la violenza e la disperazione del nostro tempo.

      http://www.raffaellocortina.it/scheda-libro/cristina-cattaneo/naufraghi-senza-volto-9788832850574-2867.html
      #livre

    • @aude_v, je ne peux pas répondre ici à la question que tu poses, par pour l’instant et pas sans l’accord de la personne qui m’a donné des informations. Mais en gros, elle serait un peu trop proche du pouvoir en place...

      Mais voir ici pour un autre type de réponse à ta question :
      https://seenthis.net/messages/771381
      –-> Elle a dit de #Stefano_Cucchi qu’il serait mort de faim et que sur son corps il n’y avait pas de trace de fractures récentes...
      https://seenthis.net/messages/764138

    • #Cristina_Cattaneo, médecin légiste : « On trouve dans les poches des cadavres ce qu’on trouverait dans celles de nos enfants »

      #Cristina_Cattaneo est médecin légiste en Italie et travaille depuis 2014 sur l’identification des corps de migrants récupérés en mer Méditerranée. Dans son livre « Naufragés sans visage », sorti aux éditions Albin Michel, elle raconte son combat pour « rendre leur identité » aux cadavres de migrants. Rencontre.

      InfoMigrants : Pourquoi avez-vous voulu écrire un livre sur les disparus en mer Méditerranée ?

      Cristina Cattaneo : On est face à la plus grande catastrophe après la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 30 000 morts en mer. Pourtant la moitié de ces morts n’ont pas été identifiés.

      Or, l’identification des corps est très importante surtout pour les vivants, pour la santé mentale et psychique des parents. Les familles des disparus ne peuvent pas faire leur deuil car elles n’ont pas la certitude que leur proche est décédé.

      C’est aussi important pour des raisons administratives. Les familles, les orphelins, les veuves, ont besoin de certificat de décès pour reconstruire leur vie.

      Quand on a commencé à travailler sur l’identification des migrants morts en mer, beaucoup de personnes nous disaient que les familles ne chercheraient pas les disparus et que ce serait impossible de les identifier.

      Mais depuis 2014, on a démontré que, même si c’est très difficile, c’est possible. Depuis cinq ans, nous avons identifié 40 personnes.

      InfoMigrants : Y a-t-il un événement qui vous a particulièrement marqué ?

      Cristina Cattaneo : Il y a beaucoup de moments qui m’ont marqués pendant les autopsies mais un en particulier m’a touché.

      Un jour, j’ai trouvé sur le corps d’un migrant une petite poche cousue sur le tee-shirt d’un jeune. J’ai eu peur que ce soit de la drogue car si j’avais trouvé la même chose lorsque je travaillais à Milan sur des disparus italiens, j’aurais pensé à ça.

      Le policier avec qui je travaillais m’a alors dit : « Ne vous inquiétez pas, c’est fréquent de trouver cela. C’est de la terre que certains migrants emportent de leur pays pour s’en souvenir, ne pas oublier. »

      Cette anecdote m’a permis de me rapprocher encore plus de ces disparus car j’ai réalisé que je faisais la même chose. Quand je quitte un endroit que j’aime beaucoup, je prends avec moi des fleurs, des branches… que je range dans mes poches.

      Les effets qu’on retrouvent dans les poches des corps des migrants ont le pouvoir de nous dire qu’ils sont comme nous. Et qu’ils ont donc les mêmes droits que nous.

      InfoMigrants : Qu’avez-vous trouvé d’autres dans les poches des cadavres de migrants ?

      Cristina Cattaneo : On a trouvé beaucoup de choses dans les vêtements que nous avons pu récupérer, des choses qui nous racontent qui ils étaient.

      On a trouvé notamment des bulletins scolaires d’adolescents de 14 ou 16 ans, des cartes de bibliothèque, des cartes de don du sang…

      >> À lire sur InfoMigrants : Quelles démarches entreprendre quand un proche a disparu sur la route de l’exil ?

      En fait, on a trouvé tout ce qu’on pourrait trouver dans les poches de nos enfants.

      InfoMigrants : Quelles sont les différences entre le fait d’identifier un corps italien d’un corps « étranger » ?

      Cristina Cattaneo : C’est plus difficile d’identifier techniquement les corps étrangers disparus car les données que nous avons ne sont pas aussi nombreuses que pour un cas domestique ou lors d’une grande catastrophe aérienne par exemple.

      On ne peut pas travailler pour eux comme on travaillerait pour des morts domestiques car toutes les conditions ne sont pas réunies.

      Mais la vraie différence est celle qui est affective, humaine, émotionnelle. Toutes les morts violentes sont une tragédie mais dans ce cas, on assiste à une double tragédie : celle des familles d’avoir perdu un proche et le fait que personne ne s’occupe des parents.

      Les familles subissent une double peine.

      InfoMigrants : Qu’est-ce qui vous a paru le plus dur dans votre travail ? Est-ce le travail d’identification, la rencontre avec les familles... ?

      Cristina Cattaneo : Il y a beaucoup de difficultés dans ce travail : les choses sont très lentes, on n’a pas beaucoup d’argent…

      C’est aussi très dur de ne pas pouvoir donner rapidement de réponses aux familles. C’est frustrant car on sait qu’elles cherchent leurs proches depuis des années.

      Mais la chose la plus difficile est de faire comprendre aux gouvernements européens qu’investir des ressources pour permettre l’identification des corps est une obligation. C’est un droit pour les familles, c’est même un devoir.

      InfoMigrants : À qui doivent s’adresser les familles de disparus à la recherche d’un proche ?

      Cristina Cattaneo : La première chose à faire est de prendre contact avec les Croix-rouge ou les Croissant-rouge de son pays.

      Si vous cherchez un proche qui se trouverait sur le territoire italien, vous devez aussi prendre contact avec notre institution pour effectuer un entretien, délivrer éventuellement des données ante-mortem, nous envoyer toutes informations utiles.

      Il faut envoyer un mail [en anglais, italien ou français] avec le maximum d’informations à ces deux adresses : labanofmigrants@unimi.it / ufficiocommissario.personescomparse@interno.it

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19507/cristina-cattaneo-medecin-legiste-on-trouve-dans-les-poches-des-cadavr