« ménage philippe_de_jonckheere » - SeenThis

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  • http://www.lemonde.fr/famille-vie-privee/article/2015/10/29/taches-menageres-les-inegalites-ont-la-vie-dure_4798764_1654468.html

    cc @chezsoi

    Autres tâches qui prennent l’eau : la vaisselle (moins trois heures par semaine) et la cuisine (moins deux heures par semaine). L’exception française semble finalement céder : comme les autres pays occidentaux, les Français mangent davantage à l’extérieur, se font livrer ou optent pour les plats préparés et autres conserves et surgelés.

    Je n’ai jamais cru à une exception française dans ce domaine. En revanche moins de deux heures par semaine sur la cuisine, je ne voudrais pas vivre dans un tel foyer.

    Au bout du compte, les mères continuent tout de même d’assumer 65 % des tâches parentales. Ce qui, rappelle au besoin l’Insee, pèse sur leur activité professionnelle, et se traduit par des interruptions de carrière et des journées de travail plus courtes. Avec à la clé des inégalités de salaire et la persistance d’un « plafond de verre ».

    Sans compter (ce que je suis plus ou moins en train de découvrir en commençant à compter les points et toutes ces sortes de choses), une retraite dont les mensualités seront maigres.

    L’image fait partie d’une série que m’avaient inspirée les remarques croisées de @monolecte et @odilon dans un lointain post, je crois qu’elles ne voulaient pas croire que je faisais le ménage ! (Non mais des fois !)

    • je crois qu’elles ne voulaient pas croire que je faisais le ménage !

      je ne pense pas avoir pu émettre ce genre d’hypothèses, il doit y avoir erreur d’interprétation :) Par contre oui, je me souviens d’une discussion autour des tâches ménagères mais de là à émettre un jugement sur les pratiques particulières d’une personne que je ne connais pas dans la vie, cela m’étonne.

    • Arrr, mon cher @philippe_de_jonckheere , la mémoire, quel vaste foutoir !
      J’ai donc retrouvé le post initial où je déclare noter que tu fais le ménage http://seenthis.net/messages/54423#message54462
      Tu peux y voir une ironie, alors que je notais simplement ce fait remarquable (non pas pour toi, mais pour la gente masculine dans ce système de répartition genrée des tâches).

      Puis, à moment donné, tu sembles évoquer cet échange, mais en en ayant un souvenir amplifié http://seenthis.net/messages/373430#message373524
      J’ai croisé dans tous les sens, je n’ai rien trouvé de plus significatif.
      Et non, on soulignait le fait remarquable, on ne le mettait pas en doute.
      http://seenthis.net/recherche?recherche=m%C3%A9nage+philippe_de_jonckheere

      Bon, maintenant, si on est joueuses (et on l’est !), on remarque qu’il existe pas mal d’occurrences où tu soulignes faire le ménage. Ce qui est bien. De faire le ménage.
      C’est juste que les femmes ne soulignent pas qu’elles font le ménage, elles n’en ont pas besoin, puisque cela va de soit !

      Donc, la question finale n’est pas tant que tu fasses le ménage (ce qui est une très bonne chose que tout le monde applaudit vigoureusement), mais que cela soit suffisamment hors du commun (de la vie des hommes en général, pas de la tienne), pour que cela soit exprimé plusieurs fois et même mis en images… ??

    • @monolecte Touché en Anglais dans le texte. Dans Chez soi , il y a aussi cette assertion très intéressante à propos de la façon dont les femmes font la cuisine, façon qui est moins salissante, ce qui explique par aileurs qu’elles soient plus soigneuses pour ce qui est de faire le nettoyage de la cuisine après y avoir fait la cuisine. C’est tellement vrai. Quand je fais la cuisine, j’ai beau, conscient de cette différence, faire des efforts pour la faire proprement, et même de m’être fait expliquer certaines choses (par exemple ma mère m’a appris cette astuce qui consiste à mettre une assiette près du feu pour y ranger les ustensiles qui ont servi et qui pourraient resservir avantage double tu ne salis que els ustensiles dont tu as besoin, les ranger juste à côté du feu limite leur déplacement et donc entraîne moins de potentielles salissures), je ne parviens jamais tout à fait de ne pas en foutre partout.

      Parmi les objectifs (pas très objectifs) que je me suis donné dans cette existence, il y a ça : faire la cuisine proprement. Sachant que quand j’y serais parvenu, je serais également parvenu à cet alpha et cet omega pour moi, faire le ménage aussi bien que vous, le faire autant, ça je pense que c’est acquis, le faire aussi bien, là je sens que la route est encore longue. Et pourtant, je déploie de vrais efforts.

      Parmi les grands apports de Chez soi , il y a quand même cette réhabilitation de l’activité même du ménage : le bien que cela produit. Je note que six mois après sa lecture, ça recommence à se dégrader à la maison, il va falloir que je le relise !

      Et enfin pour ce qui est de la série des images, je vous en dois l’idée de départ qui a notablement dérivé, c’est devenu, le quotidien, au delà du ménage, d’ailleurs j’ai appelé cela les Routines. Et je trouvais intéressant de me (se) représenter dans ces activités ingrates : http://www.desordre.net/photographie/numerique/routines/index.htm

      PS Enfin, je m’amuse de te voir faire ces recherches de mes anciens messages, cela rafraichit ma mémoire et je peux constater une fois de plus que je fais de moins en moins la différence entre ma mémoire et mes rêves. Je vais vraiment finir dans un monde d’images.

    • Pour la cuisine, cela reste totalement dans la répartition genrée des tâches : la femme assure la nourriture, l’alimentation au quotidien, ce qui est avalé sans fioriture et souvent sans y penser, en faisant généralement autre chose (comme mater la télé ou tripoter son écran tactile). La femme nourrissière ne se souligne pas, ne se félicite pas, ne se remarque pas : elle fait juste son job. Bien sûr, derrière l’insignifiant petit repas du quotidien, il y a tout le reste de la filière ménagère — elle aussi quasi exclusivement féminine et discrète — avec l’appro (les courses qui font que le frigo magique est toujours plein de ce qu’il faut et quand il faut), les ustensiles, le nettoyage, rangement, etc. Le fait que l’homme arrive parfois à porter son assiette sale tout seul jusqu’au lave vaisselle est, par contre, régulièrement commenté.

      C’est l’invisibilité totale du travail quotidien (le nettoyage régulier ne se voit pas, c’est son absence qui est visible !) qui transforme fondamentalement l’exercice hebdomadaire de la cuisine d’apparat.
      Car l’homme fait la cuisine d’apparat : mais juste la cuisine. Il ne gère généralement pas les appros, ustensiles et nettoyage. D’ailleurs les grands cuisiniers sont rarement des cuisinières et ils ont aussi des petites mains pour faire la plonge derrière eux.
      Donc, la cuisine d’apparat est complexe, gourmande en ressources, énergie, gentes et ustensiles. Elle est démonstrative et réservée à des circonstances spéciales : fêtes, amis, etc. Il est notable que le cuisinier d’apparat ne reste pas en cuisine, mais mange son œuvre avec ses invités. Il prépare, mais sert rarement et encore moins s’occupe des dégâts collatéraux (déchets, nettoyage, service, etc.) Comme il n’a pas à s’en préoccuper, forcément, il n’optimise pas nécessairement l’usage des ustensiles ou les salissures.
      Par contre, il attend des commentaires et compliments de son œuvre.

      Bien sûr, ce ne sont que des généralités, fruits d’une certaine société et de l’intériorisation de certaines pratiques.
      Je connais plusieurs familles qui fonctionnent différemment, avec l’homme qui gère le quotidien et la femme qui s’en mèle qu’à l’occasion ou s’en fout complètement.
      Il y a aussi celles où tout le monde s’en fout… mange plutôt dehors, alors !
      Mais le modèle genré reste encore très massif, beaucoup n’y pensant même pas, tant cela semble naturel ou évident : autrement dit, il n’y a aucune discussion ou négociation sur la répartition des tâches : elle se fait de manière « innée » !

    • @monolecte Préalable : je ne remets pas en cause ce que tu décris, ce sont des stéréotypes souvent vérifiés, je ne reviens pas là-dessus.

      En revanche ce n’est pas ce qu’il m’intéresse de comprendre. Ou plus exactement ce que tu décris je le sais déjà, je l’ai intégré, il y a longtemps et dans ce domaine, finalement, puisque je suis obligé de parler d’un cas que je connais, le mien, en gros il n’y a que la couture où je ne mets pas les doigts (à la fois problème d’habileté, et de mauvaise vision proche, même corrigée), et quand bien même c’est comme cela depuis au moins trente ans, je continue de constater que je ne fais pas aussi bien et que, comme c’est effectivement décrit dans Chez soi , je fais la cuisine salement, tous les jours, et tous les jours salement. Et que je nettoie pas très bien derrière.

    • @monolecte Ai pensé à toi, et à cette discussion laissée en impasse, ce soir, j’ai cuisiné une paëlla pour le retour des enfants (plat préféré de mon grand Nathan), je te dis pas l’état de la cuisine après, par ailleurs, un très chouette ratage, mangeable mais sans plus (c’est rien Papa t’as essayé me dit Nathan).

      Et par ailleurs plus tôt dans la journée, j’avais également foiré mes confitures de tomates vertes (non sans penser à @odilon) et là, pareil, l’état de la cuisine après mes petites expériences sans gélifiant. Hagare hagare je suis.

      Oui, tu as sans doute raison, les apprentissages précoces que je regrette vraiment de n’avoir pas eus. Saloperie d’éducation traditionnelle.

    • Je n’ai pas reçu d’apprentissage du travail domestique à la maison. On était trois filles et on n’en foutait pas une ramée. C’était ma mère, contrainte par mon père d’être femme au foyer, qui se coltinait tout. J’ouvre une parenthèse : je pense d’ailleurs que ce modèle m’a conditionné à catapulter, sans en avoir vraiment conscience, tout prémisse à la construction d’une vie de famille en général et de constitution d’un couple en particulier. Gamine, je n’ai JAMAIS rêvé de me marier et d’avoir beaucoup d’enfants. Fin de la parenthèse.
      Donc, ma mère faisait la cuisine quotidienne et mon père une cuisine un peu plus sophistiquée. Je dois reconnaître ses talents en la matière. Je me souviens, qu’il se levait à 5 heure du mat pour préparer une choucroute. Son cassoulet était une merveille et son couscous de poisson un régal. Quand il cuisinait, il foutait une zone pas possible dans la cuisine et c’est ma mère qui passait derrière pour tout nettoyer, lui laissait tout en vrac.
      Gamine, chacune à notre tour, il nous emmenait en course, il était intransigeant et pouvait faire un scandale dans la boutique si le boucher lui avait servi la semaine précédente un steak attendri. Incontestablement, mon goût pour une alimentation de qualité vient de mon enfance. Je m’y suis mise à la cuisine lorsque je volais de mes propres ailes, je trouvais les plats tout prêts du commerce infects.
      J’aime bien cuisiner, essayer des associations d’ingrédients qui m’inspirent, etc..., fut une époque où je cuisinais beaucoup pour mes amis, que se soit chez moi ou chez eux.
      Mais pour en revenir à la façon dont on cuisine, c’est parce que je n’ai pas de goût particulier pour la vaisselle et le ménage que je m’efforce de salir le moins possible.

    • Pareil, apprentissage précoce tout foiré. Donc, j’ai beaucoup observé, beaucoup improvisé, beaucoup amendé, révisé, refait.
      En cuisine, j’arrive plus facilement à visualiser des gestes et les étapes à l’avance qu’aux échecs (où je suis une merde qui subit). Je pense qu’il s’agit de processus qu’on a envie d’affiner ou non. Je cherche toujours à optimiser les gestes, les appros. Alors qu’en ménage, je n’anticipe rien, donc, c’est toujours une montagne à escalader dès le départ, y a pas de méthode, alors que la chaine alimentaire est très méthodique et fonctionnelle et efficace.
      Ma fille a l’air d’être à l’inverse : elle est infoutu de ranger les casseroles en gigogne, par contre, elle a toujours été soigneuse et méthodique pour sa chambre… ce qui ne vient en aucun cas de moi. Pareil, elle gère super bien les devoirs comme processus, elle n’attend pas le dernier moment pour s’y mettre.
      Je ne sais pas pourquoi nous maitrisons parfaitement certains processus et en foirons totalement d’autres. Je me dis qu’il y a une question d’intérêt, d’affinités, qui sont propres à chacun.
      En fait, je suis nulle dans tout ce qui ne m’intéresse absolument pas.