6 nov. : Rassemblement « Stop Dublin ! » - migrants

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  • Hier soir à république, des gendarmes et encore des gendarmes (+rencontre d’un réfugié blessé par un taser), mel.

    Environ 300 personnes à la #manif (mais je ne suis pas bonne pour les comptes), surtout des migrants.

    Des #migrants hébergés étaient venus également là présent en nombre en solidarité.

    Arrivés/es place du chatelet vers 18h30, les flics, ou plutôt ceux qui leur donnent des ordres, avaient décidé de nous laisser là jusqqu’à 20h30 et nous interdisaient de quitter les lieux : « A la limite on vous laissera sortir un par un » s’est-on même entendu dire...

    Finalement nous avons pu partir avant 20h30 tous/tes ensemble. Nous avons pensé que c’était du à nos protestations ... mais retournés/es place de la république nous avons appris que la maire de Paris, #Anne_Hidalgo, et #Claude_Bartelone venaient de quitter les lieux 10 minutes auparavant (il et elle étaient au rassemblement de l’association pour le droit à mourir dignement qui avait lieu sur la place mais de l’autre côté de la statue) et que c’était pour cela que nous étions confiné/es place du Châtelet. [ pour ce qui est de vivre dignement , ne pas compter sur le PS, ndc]

    Vers 20h, alors qu’un #abri venait d’être monté, des gendarmes mobiles tous boucliers devant, tonfas et même #flashball à la main [ce qui est peu fréquent à Paris intra muros, ndc] sont intervenus manu militari pour enlever toutes les bâches ; migrants et soutiens ont essayé de résister mais bon... nos maîtres sont armés...
    Des policiers du 3e arrondissement monteront la garde toute la nuit pour vérifier que rien de visible ne se montera dans la nuit.

    Ce soir encore l’humiliation pour une soixantaine de personne, principalement des Afghans, qui devra dormir sans le moindre un petit morceau de plastique sur la tête, à la vue de tout le monde et à même le sol même si plus tard dans la soirée quelques cartons, coussins, couvertures ont pu leur être amenés. Comme demain il va pleuvoir quelqu’un suggérait d’amener un maximum de parapluies, mais peut-être cela effrayera t-il nos gardes...

    A propos de maîtres armés, ce soir sur le campement de république est arrivé un monsieur kurde d’Irak qui sortait de l’hopital où il avait été admis en milieu de journée.
    Hébergé pendant un mois à l’hôtel formule1 de la porte de Saint-Ouen, la direction lui a signifié ce matin qu’il était arrivé au bout de son temps (1 mois donc). Comme il refusait de sortir la #police a été appelée. Et comme il menaçait d’attenter à ses jours ne voulant pas retourner dans le froid et la rue, il s’est fait #tazer à bout portant sur le ventre et la jambe. Il avait des trous là où le dard électrocutant s’est planté et ses poignets étaient également tout entaillés par les menottes.
    Son témoignage a été récolté par des militants présents et sera sans doute diffusé ultérieurement de façon plus précise mais bon c’est suffisamment grave et ce monsieur était tellement bouleversé que je tenais à faire part de cet événement dans ce petit compte-rendu.

    Ce matin à République, devenu le nouveau lieu de rassemblement/tentative de campement des migrants après La Chapelle et ses suites, omni présence policière. Appel à solidarité matérielle (couvertures, bâches, eau, nourriture) et politique.

    vendredi 6 novembre 2015 à 14h, #Rassemblement - Stop au règlement Dublin ! Enregistrement des demandes d’asile maintenant et pour tou⋅te⋅s ! devant le Centre de Réception des Étrangers (CRE), 92 boulevard Ney, Métro Porte-de-Clignancourt
    http://paris.demosphere.eu/rv/42800

    • Traversée vers 20h du parvis de l’Hôtel de ville à Paris le jeudi 29 octobre 2015. Des cars garés vers les noctambus et au moins une centaine de CRS, des barrières pour que s’organisent la queue et l’infinie attente d’une cinquantaine de personnes migrantes avec leurs sacs apparemment délogées. Aucune organisation d’aide visible sur place. J’ai demandé en anglais à l’un deux ce qu’il se passait, il ne savait pas lui même, semblait perdu, « We have no place to go, they say we have to wait… »