►http://internetactu.blog.lemonde.fr/2015/11/07/cameras-films-familiaux-une-promesse-qui-ne-se-realise-jam
« L’instant que l’on capture n’est jamais banal, même quand on prend en photo des banalités. Le moment que l’on capture est finalement un moment trop difficile à penser sur le moment présent. C’est pourquoi on l’enferme dans une boîte. C’est un moratoire. » C’est-à-dire un moment que l’on suspend pour pouvoir en profiter plus tard, pour pouvoir en vivre les émotions plus tard. « Ca fonctionne comme un bon vin. On vendange les premiers pas de nos enfants, la sortie avec le club de foot, la réunion de famille… Et puis on l’ouvre des semaines ou des années plus tard, pour en avoir encore le bouquet. A ce moment-là, on est plus disponible. On n’est plus en prise avec l’événement, on peut se l’approprier plus calmement, revivre ses émotions. »
Voilà qui décrit on ne peut mieux ce que je fais en me voilant le regad avec une boîte noire, voire en me cachant derrière. Depuis plus de 35 ans.