The Socioeconomics Of Bad Weather In Jordan – The Black Iris

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  • La ville qui noie ses enfants : Amman
    The Socioeconomics Of Bad Weather In Jordan – The Black Iris
    http://black-iris.com/2015/11/08/the-socioeconomics-of-bad-weather-in-jordan

    these prevailing realities are not something officials are constantly conscious of enough to factor in when policies are designed, or when a reaction to an unexpected event is demanded. Being unelected, they do not come from these communities, and more importantly, they do not view themselves as accountable except to the King and, on the rare occasion, to the court of public opinion – a storm they can confidently maneuver given that the public has temporarily taken the road of silence. They view poverty as theoretical and hypothetical, rather than a tangible reality.

    Subsequently, they look at these storms as mere passing weather, and indeed, even the middle class (and I include myself in this category) will tend to see it the same way. We don’t see it as a catastrophe because for many of us, our belongings weren’t swept away, or our loved ones didn’t have to be rescued from basements or ground floor windows. Our jobs do not demand we be on the streets, and so we outsource that reality to the policemen, to the army, to the sanitation workers, to the unsung heroes whose photos populate our social networks to the praise of those who sacrificed nothing.

    “The city was flooded; it didn’t drown,” insisted the Mayor recently, correcting a journalist’s question on TV. But it did my dear Mayor, you just operate in a very different context. For many, that’s exactly what happened – the city drowned.

    And beyond there are four drowned bodies to prove it.


    #Jordanie #inondations #Amman #inégalités

    • Dans la Revue de presse de l’Ambassade de France en Jordanie :

      - Intempéries de jeudi : les torrents d’eau ont occasionné d’importants dégâts dans la capitale, notamment sur l’amphithéâtre romain. Les pertes des commerçants de la ville basse s’élèveraient à 5 millions de dinars (SA 4).

      D’importantes controverses se déclarent dans le Royaume.

      – Pour le Ministre de la Justice Bassam El-Talhouni et pour plusieurs juristes, les victimes sont en droit de traduire la Mairie d’Amman en justice (au titre de la « loi sur les défaillances des responsables » et au titre de l’article 40 de la « loi sur les municipalités »). Des dizaines de familles du quartier Erjan (Est d’Amman, où deux enfants égyptiens ont péri noyés) s’apprêtent, à ce titre, à porter plainte contre Aqel Beltaji, le marie de la capitale. Elles doivent évacuer leurs appartements devenus inhabitables. (SA 4).

      – Pour Aqel Beltaji, « la Mairie n’est pas responsable des dégâts (…) et les victimes doivent s’en remettre aux sociétés d’assurance » (lesquelles ont rapidement affirmé qu’elles ne dédommageraient personne). Beltaji s’engage quand même « à mener une enquête » (SA 6), s’interrogeant notamment sur les raisons ayant pu pousser des familles à s’installer en sous-sol. Il reconnait enfin que 60% des bâtiments de la capitale ne respectent pas les codes de construction (GD).

      – Le Jordan United Front (nationaliste) appelle, dans une déclaration, à la démission du Cabinet et tient le gouverneur d’Amman pour responsable de la gestion calamiteuse de l’épisode (Khaberni). Dans son éditorial « Pourquoi ne pas démissionner ? » publié dans Al Ghad, Jumana Ghunaimat évoque la démission du gouvernement roumain à la suite de l’incendie meurtrier d’une discothèque, et vante cette « leçon de démocratie ».

      – Le député Amjad El-Msallamani a appelé, de son côté, à la création d’une commission d’enquête pour définir les responsables. Pour El-Msallamani, « la Mairie a besoin de sang nouveau et de personnes expérimentées ». (R 2).
      Nidal Mansour (GD 10) : Jeudi dernier, Amman s’est noyée en moins de 45 minutes. Les pluies diluviennes ont causé d’importants dégâts, sur les véhicules comme sur les appartements. « Pourquoi les personnes décédées vivaient-elles au sous-sol ? » ; on espère qu’un responsable jordanien posera, un jour, la question.

      Quoiqu’il en soit, nous entrons dans l’hiver, et beaucoup de nos concitoyens ne croient plus ceux qui affirment que tout est sous contrôle. Ils redoutent non seulement les prochains intempéries, mais également que personne ne les dédommage, en cas de sinistre.

      Sabri Rbeihat (GD 10) : Dans nos villes, beaucoup de responsables restent persuadés que leur charge publique constitue un « privilège social. Personne ne peut nier qu’il existe des phénomènes climatiques et des catastrophes qui dépassent momentanément nos institutions et administrations. En revanche, le problème devient sérieux quand nos responsables, non contents d’être dépassés, répondent aux questions qu’on leur pose avec beaucoup de suffisance et d’arrogance.

      – Joumana Ghneimat (GD 32) : Alors qu’Amman se noyait jeudi et que les torrents d’eau causaient la mort de quatre individus, le « centre de gestion des crises » était aux abonnés absents. Depuis, nous n’avons entendu du gouvernement aucune déclaration reconnaissant une quelconque responsabilité morale, excepté un propos du ministre de l’Intérieur, Salameh Hammad, relevant que la Mairie d’Amman n’avait pas préparé le système d’évacuation des eaux de pluie.

      Dans tout pays respectant un tant soit peu ses citoyens, il existe des « traditions » en matière de gestion de crises. Ce n’est assurément pas le cas en Jordanie, où aucune démission n’a été envisagée.