@butadaie, comme ce sont les juifs qui ont été les victimes de l’extermination nazie, l’humanité dans son entièreté et les Nations Unies, en particulier, ont pensé qu’Israël en tant que "pays des juifs" était le principal acteur de la conservation de la mémoire de la shoa.
L’humanité, pas plus que l’ONU, ne pouvait prévoir que ce statut de témoins allait être instrumentalisé par Israël afin de faire taire ses détracteurs. Si on critique Israël, on est pas antisémite, on critique Israël. La Shoa est un crime contre l’humanité et non un crime contre Israël.
Les palestiniens ont fauté quand il ont répondu à la violence par la violence. Devaient-ils se laisser spolier sans réagir ? Non, mais dès lors qu’ils utilisaient la violence, ils acceptaient aussi le sort de la guerre : "malheur aux vaincus".
C’est bien comme cela qu’Israël se justifie des actes commis contre les palestiniens. Et c’est justement à cause de cela qu’Israël trahit son rôle de témoin de la shoa. Le "plus jamais cela" exigeait de la part d’Israël une autre politique que celle du pire bourreau des juifs.
Je ne reproche pas aux palestiniens de n’être pas d’accord avec la politique d’Israël à leur égard, je reproche à certains d’entre eux de préférer la guerre à une solution de compromis honorable aux détriment du peuple palestinien qu’ils représentent.
De la même manière que je ne confond pas le gouvernement israélien avec le peuple qu’il représente, je ne confond pas non plus le peuple palestinien avec ceux choisissent la guerre pour résoudre le problème du peuple palestinien.
Dans ce conflit il y a le point de vue israélien et le point de vue palestinien. Si l’on prend parti pour un de ces deux points de vue, on est forcément pour la guerre et son corollaire : l’extermination des représentants de l’autre point de vue.
En clair, c’est la justification de la shoa que l’on remet sur la table. L’holocauste n’est pas une propriété juive. On peut très bien postulé que "l’extermination programmée" peut concerné d’autres peuples et pourquoi pas le peuple palestinien.
Ce qui est inadmissible de la part d’Israël, c’est la gestion d’une précarité dirigée du peuple palestinien, du vol des terres palestiniennes, de l’inégalité du rapport de force appliqué.
Les opérations récurantes qui visent à détruire l’infrastructure palestinienne sont vraiment une honte pour Israël, et circonstance aggravante, d’autant plus qu’elles visent les investissement pacifiques étrangers qui viennent en aide au peuple palestiniens.
Je ne prend parti que pour le peuple israélien et pour le peuple palestinien. Je suis contre ceux qui en Israël et en Palestine (ou dans le monde) prônent l’usage de la force pour la résolution de ce conflit.
Les israéliens et les palestiniens sont des êtres humains, avant d’être ce qu’ils prétendent être par dessus tout. C’est en humaniste que je regarde ce conflit, et si ce conflit continue, ce ne sera pas seulement un échec pour les israéliens et les palestiniens, mais d’abord un échec pour toute l’humanité. C’est à chacun d’en prendre conscience.
Je n’ai qu’un seul credo : l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »