@perline j’avais pas le temps.
Donc. Il n’y a pas grand chose de commun entre un tragique fait-divers antisémite et la manifestationen réaction à ce meurtre et une manifestation préparée depuis des mois, en réaction à une violence systémique d’État.
Dans le cas d’I.Halimi, l’État fait le travail pour lequel on le délègue, enquête, et écarte de la société les petites frappes antisémites de merde. Il y a une forme de justice qui s’opère.
Quand tu regardes en détail les histoires des personnes victimes de violences policières, on ne peut pas dire que la justice s’exprime dans toute sa splendeur. Je dis donc tu t’égares en comparant des manifestations qui ne portent absolument pas sur les même termes, même si les deux relèvent de la lutte contre le racisme. Après le meurtre du jeune homme, il y a eu des manifestations dans toute la France. Sur le mode de l’indignation, qui par ailleurs ne nous avance pas vraiment en terme de lutte contre l’antisémitisme et de formulation politique de cette lutte et de la convergence anti-raciste sur tous les fronts du moment et ils sont nombreux.
Je ne vois pas ce qui te permet de dire ici, que les appelant à la marche de la dignité n’appeleraient pas à une marche de type de celles qui ont suivi le meurtre d’I.Halimi. Nombre des associations en tête de cortège n’existaient pas à l’époque car elles émanent d’un renouveau militant en provenance des quartiers populaires. Certaines associations ne manifesteraient pas au côté du CRIF, d’autres oui, c’est un procès d’intention que tu fais là.
Un amalgame à l’emporte-pièce bien dans la tendance actuelle à toujours vouloir diviser sur la question de l’antisémitisme les mouvements antiracistes et amalgamer mouvements issus des « banlieues » et autres quartiers populaires et antisémitisme, à cause d’un soutien ouvert ou diffus à la cause palestinienne. C’est en ça que tu t’égares, selon moi.