Poster ici tempérerait l’inévitable sidération ? Pas regardé les suites. Répondu à quelques demandes de nouvelles.
On verra quand et comment les autorités nous annonceront les avancées de l’enquête, les perquises et arrestations (les G-à-V seront tenues secrètes ou claironnées ?). Le traitement médiatique d’hier a été fort policé par rapport à celui de janvier.
Sinon, la rue Bichât c’est au moins deux mondes, celui de la branchitude de jeunes et moins jeunes, salariés et free lance du quaternaire d’un côté, venus s’installer aux abords de République, le long du canal Saint Martin (nos docklands à nous, façon Amélie Poulain revisité dans la béatitude du fun obligatoire) avec leurs lieux de loisirs, comprenant même une certaine gratuité (les bords de canal où s’installent ces gens, munis de leurs propres victuailles et boissons) et d’autre part (vers la rue du fbg du temple), un reste d’habitat prolo et immigré, dont des taudis.
Certes, je pige pas bien les moeurs de ces « nouveaux parisiens » dont certains sont pas si thunés, parfois stagiaires, souvent précaires même si lorsqu’ils sont employés ou prestent, ils peuvent être « bien payés », et qui raquent des loyers exorbitants et paraissent claquer un blé monstre en fringues, troquet, restos et autres sorties. Ce pouvoir d’achat ostentatoire excite l’envie, et un chouïa de haine de classe. Mais ça reste très surprenant, comment font-ils ? Voulais voir le différentiel du revenu médian parisien avec d’autres revenus médians locaux (étant bien en dessous quoi qu’il en soit) pour me figurer une peu mieux la chose, et puis n’ai pas cherché.
Quant au petit Cambodge, j’ai regardé où ça en est sur le net, ce n’est pas si cher que ça, vu ce qui se pratique à Paris. Une success story porté par la dynamique du quartier. Je me souviens y avoir mangé une fois il y a fort longtemps avant qu’ils s’installent là où ils se sont fait mitrailler hier.
Avec la militarisation de Paris, la manif prévue demain avec les migrants évacués hier matin par la police de République sera probablement interdite. Aujourd’hui on es déjà privé de piscines, bibliothèques, cours... vais voir si le marché a bien lieu, histoire de goûter peut-être une autre salade que celle de l’état d’urgence.