De Saint-Denis à Argenteuil, la « censure à légitimité variable

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    Argentueil et l’exposition sur l’immigration de l’AMTF

    Revenons donc à la récente affaire révélée par Le Parisien. L’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) s’est vue contrainte de retirer, sur ordre du Maire en place, 4 des 21 panneaux de l’exposition nommée « Ceux qui marchent encore… » qui devait avoir lieu à l’Hôtel de ville d’Argenteuil. Cette exposition qui venait fêter les 30 ans de l’association et entendait raviver un pan des luttes de l’immigration post coloniale ouvrière, avait pourtant été installée sans incident à déplorer dans la médiathèque de la ville une semaine avant.

    Concernant l’installation à la Mairie, plutôt que d’offrir au public une exposition dont le contenu aurait été en partie censuré, Mohamed Nemri, président de l’association, a décidé de tout annuler : « soit on peut tout laisser, soit on enlève tout. Il est hors de question d’amputer l’exposition » a-t-il déclaré selon Le Parisien. Les 4 tableaux mis en cause par le Maire, toujours selon Le Parisien, renvoient à quatre périodes précises :

    « Les ratonnades de bienvenue (1971-1973) » évoque ainsi les violences contre les immigrés, notamment à Marseille en 1973.
    « Les noirs au four, les arabes à la Seine » parle des affrontements à l’usine Talbot de Poissy en 1984
    « Pasqua dégaine, Tonton ramasse la mise » revient sur les lois sur l’immigration de 1986
    « Racket d’un quartier en toute impunité » raconte l’épopée de la copropriété du Petit Bard à Montpellier. » (Anne Collin pour Le Parisien)

    https://www.dailymotion.com/video/xbijsj_marseille-73-la-ratonnade-oubliee_news

    #racisme #censure