• Dispersez-vous ! Non !
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    On serait même près à fermer les yeux. A hausser les épaules sur l’Etat d’urgence, sur la guerre qu’on s’apprête à mener, là-bas, si loin de nos pavés. On est prêt à ouvrir nos sacs à qui nous le demandera pour qu’il vérifie qu’il n’y a ni bombes ni armes. On est même prêt à ce que nos communications soient surveillées, puisqu’en fermant bien les yeux, on ne le verra pas. On est prêt à ce qu’ils soient tous arrêtés, même ceux qui n’ont rien fait, tant que ce n’est pas nous. On est prêt à tout pour que toute menace disparaisse, si ça nous rend notre si chère insouciance. Notre sécurité, n’est-elle pas finalement préférable à tout ces petits désagréments ? Nous sommes tous un peu lâches. Nous sommes tous prêts à dire oui, à signer n’importe quoi pour que cette menace s’évanouisse à nouveau. Qu’on nous l’enlève. Qu’on n’ait pas à la gérer. Elle est trop lourde pour chacun d’entre nous.

    • Et puis, voilà qu’on nous dit que nous n’aurons plus le droit de nous retrouver. De nous regrouper. D’être ensemble. De #manifester. De dire qu’on n’est pas d’accord. […] Qu’on ne veut pas de l’Etat d’exception. Qu’on ne veut pas qu’on nous interdise de dire non, même si cela ne transforme pas toujours grand chose. Parce que pouvoir dire non, c’est l’essence même de notre insouciance. Je veux pouvoir continuer à dire que je ne suis pas d’accord avec les autres, parce que c’est ainsi qu’on vit ensemble... En acceptant de n’être pas d’accord les uns avec les autres.