Après les attentats, la Fête des lumières de Lyon est annulée

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  • Il faut maintenir nos [les] manifestations - via @paris
    https://paris-luttes.info/il-faut-maintenir-nos-4193

    Que faire quand tes propres camarades, certains frères, certaines sœurs de luttes, se résignent à l’#état_d’urgence, considéré que c’est un moindre mal ? Que faire quand la peur paralyse certains et certaines d’entre nous, ceux qui étaient habitué à aller au Petit Cambodge, ceux qui connaissaient les barmans de la Belle équipe ?

    Que faire quand la plupart des gens se retrouvent du côté de l’Etat ?
    La période est violente. Daesh a montré ce qu’ils étaient : des bouchers fascistes. On avait beau le savoir ça nous touche plus quand on connait quelqu’un(e), ça nous touche plus quand on récupère des amis en larmes, quand on a des murs facebook remplis d’hommage à un tel ou une telle. C’est forcément autre chose qu’un attentat à Beyrouth ou Peshawar.

    Et pourtant il est nécessaire de se reprendre. Car le deuxième piège de la mâchoire est là, il cherche à se refermer sur nous. L’Etat et sa politique #sécuritaire. L’Etat qui nous divise au quotidien. L’état qui nous détruit, l’état qui fait qu’on étouffe depuis des années, l’état qui nous surveille. Et surtout l’Etat qui essaie de nous faire marcher au pas derrière lui en profitant de l’émotion qui nous balaie...
    Nous avons des comptes à lui demander. Pas seulement pour les interventions militaires hasardeuses qui ont servi de terreau à l’islamisme en Afghanistan ou en Libye. Socialement, l’Etat, prend un virage de plus en plus autoritaire. Cet autoritarisme, inhérent à tous les états, se renforce sur le plan légal. A travers l’état d’urgence, mais aussi à travers tout un paquet de lois antiterroristes, lois sur le renseignement...

    L’interdiction des #manifestations est là symptomatique d’un durcissement de la part de l’état. Qu’on ne nous fasse pas rire avec des questions de sécurité. A l’heure où Fabius annonçait l’interdiction des manifestations contre la COP, le marché de Noël et sa foule rouvrait sur sur les Champs-Elysées. A l’heure ou les manifestations pour les migrants se trouvaient muselées, les galeries Lafayette ne désemplissaient pas dans les beaux quartiers. Ne nous y trompons pas : il s’agit bien là d’une tentative de museler le mouvement social, de le rendre aphone. Il s’agit là d’une dérive autoritaire...