Vacarme du 15.09.2015

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  • Les #OGM : Une chance ou un piège pour le #Burkina_Faso ?

    Le Burkina Faso est l’un des seuls pays d’Afrique à cultiver des organismes génétiquement modifiés. Depuis 2007, le coton Bt Bollgard II de l’entreprise américaine Monsanto a été introduit dans les cultures burkinabè et représente aujourd’hui près de 70% de la production cotonnière du pays. Qu’est-ce que cette technologie a apporté aux petits paysans ? Quels sont les bénéfices et les dangers de la culture des OGM pour le Burkina Faso, premier producteur de coton d’Afrique ? Que cherche Monsanto en investissant sa technologie de pointe dans les champs d’un pays qui figure parmi les plus pauvres du monde ?

    Cette série de reportages a été réalisée dans le cadre de l’opération « En quête d’ailleurs » : Mondialisation, les petits paysans en péril.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7059890-les-ogm-une-chance-ou-un-piege-pour-le-burkina-faso-20-09-2015.html
    #agriculture #coton

    Audio en 5 épisodes :

    La ruée vers l’or blanc

    Boho Kari est un village à quelques dizaines de kilomètres de Bobo Dioulasso, au cœur de la principale région cotonnière du Burkina Faso. Là-bas, des agriculteurs viennent de recevoir le prix du meilleur groupement de producteurs de coton, décerné par la #Sofitex. Ils cultivent des semences OGM depuis 5 ans et vantent les mérites de cette technologie qui leur évite de nombreux traitements insecticides. Seul le prix du sac, trente fois plus cher que celui des #semences conventionnelles, les fait grimacer. « Nous avons besoin des OGM, soutient François Traoré, ancien président de l’Union des producteurs de coton du Burkina, ce sont eux qui nous aideront à atteindre notre #souveraineté_alimentaire ».

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7042200-vacarme-du-14-09-2015.html

    Les déçus du miracle

    Le Burkina compte 350’000 chefs d’exploitations cotonnières. Selon Karim Traoré, président de l’Union des producteurs de coton, ce sont 5 à 6 millions de personnes qui vivent directement ou indirectement du coton dans le pays. Le tiers de la population. L’introduction en 2008 du « #Bollgard_II », le coton transgénique de #Monsanto, a boosté la production et fait grimper la quantité de surfaces ensemencées. Mais certains agriculteurs regrettent aujourd’hui d’avoir choisi les OGM et renoncent à la culture du coton. D’autant que la fibre obtenue est plus courte qu’avant et a perdu de sa valeur sur le marché mondial.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7045320-vacarme-du-15-09-2015.html

    L’Afrique selon #Monsanto

    Thierry Bernes-Lasserre, directeur général de Monsanto au Burkina Faso, a installé ses quartiers à Bobo Dioulasso, au cœur de la région cotonnière. Depuis 7 ans, depuis que le coton OGM a fait son apparition dans les cultures du pays, les surfaces plantées en
    « Bollgard II » n’ont cessé d’augmenter. Mais cette année, les sociétés cotonnières ont modéré leur enthousiasme. « La fibre de ce coton est trop courte, nous perdons de l’argent sur le marché mondial », explique Ali Compaoré, secrétaire à l’information de l’Association interprofessionnelle du coton. Dans l’attente d’une solution technique, les sociétés ont donc décidé de diminuer progressivement les surfaces plantées en OGM et de demander des indemnités à Monsanto.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7049074-vacarme-du-16-09-2015.html

    OGM, dégage !

    Le 23 mai 2015, une marche mondiale contre Monsanto était organisée dans quelque 400 villes d’une quarantaine de pays. Ouagadougou y participait pour la première fois. Depuis que Blaise Compaoré, le président tout-puissant du Burkina Faso pendant plus de 20 ans et grand défenseur des OGM, a été chassé par son peuple en octobre 2014, les langues se délient timidement dans la société civile. Autour de la #COPAGEN, Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain, des citoyens s’engagent pour remettre en question la politique d’encouragement du coton OGM.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7051979-vacarme-du-17-09-2015.html

    Made in Burkina

    Le docteur Edgar Traoré est chercheur en génétique et amélioration des plantes. Son doctorat, il l’a obtenu grâce à la fondation Bill et Melinda Gates qui a financé ses études à l’université d’Accra, au Ghana. Aujourd’hui, il contribue au développement du prochain organisme génétiquement modifié promis au Burkina Faso : le niébé Bt. Ce haricot traditionnel est la principale source de protéines de l’alimentation locale. Les Burkinabè sont-ils prêts à voir des OGM dans leur assiette ?

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7055109-vacarme-du-18-09-2015.html
    #mondialisation #ressources_pédagogiques
    cc @odilon