Le Hamas célèbre la mort de 1365 Juifs israéliens à l’occasion de son 24e anniversaire
14 décembre 2011
Les terroristes du Hamas ont célébré le 24e anniversaire de l’organisation en organisant un défilé monstre à Gaza City. A l’occasion de cette commémoration, le Hamas a publié des statistiques et son bilan glorieux (merci l’Europe pour son amitié et sa générosité sans faille).
– 1.848 « martyrs »
– 1.365 Israéliens tués
– 6.411 Isréliens blessés
– 1.117 attaques terroristes
– 87 missions suicide (menées par des bombes humaines)
– 11.093 roquettes et obus de mortier lancés sur Israël
►http://philosemitismeblog.blogspot.com/2011/12/le-hamas-celebre-la-mort-de-1365-juifs.html
Il n’y a pas que le Hamas qui est à remettre en cause dans le le conflit qui oppose Israël à la Palestine. Israël aussi a sa part de responsabilité.
Le "philosémitisme", c’est bien, mais l’humanisme c’est mieux, et Israël n’est pas son plus digne représentant. Au nom du "plus jamais ça", la politique d’Israël ressemble de plus en plus au "ÇA" à éviter.
S’il fallait établir des statistiques du même genre pour Israël, rien que pour "l’opération plomb durci", Israël rivalise bien avec les statistiques du Hamas, même s’il ne s’en vante pas.
Et si le terrorisme palestinien est une réalité, dire qu’Israël pratique un terrorisme d’état, c’est aussi une triste réalité.
Citation du Rapport Goldstone :
Paragraphe 1905 : L’incidence de la déshumanisation
Comme c’est le cas dans bien des conflits, l’une des caractéristiques du conflit israélo-palestinien est la déshumanisation de l’autre et des victimes en particulier. Le psychiatre palestinien, le docteur Iyad al-Sarraj a expliqué ce cycle d’agression et de victimisation qui fait que « aux yeux d’un soldat israélien, le Palestinien n’est pas un être humain égal. Parfois [...] il devient même l’incarnation du diable [...] ». « Cette culture de diabolisation et de déshumanisation » contribue à créer un état de paranoïa. « La paranoïa comporte deux facettes : d’une part, un sentiment de victimisation − je suis une victime de ce monde, le monde entier est contre moi, et l’inverse, je suis supérieur à ce monde et je peux l’opprimer − ce qui conduit à ce qu’il convient d’appeler l’arrogance du pouvoir ». En tant que Palestiniens, « nous voyons généralement dans les Israéliens l’incarnation du diable. Nous pouvons haïr et ce que nous faisons est une simple réaction et nous pensons que les Israéliens ne comprennent que le langage de la force. De leur côté́, les Israéliens disent la même chose de nous − nous ne comprenons que le langage de la violence ou de la force. C’est là l’arrogance du pouvoir et [les Israéliens] s’en servent sans absolument aucune considération d’humanité. À mon avis, nous nous trouvons non seulement dans une situation de guerre mais aussi dans une situation qui relève de la culture et de la psychologie. Je souhaite ardemment que les Israéliens amorcent (il existe un très grand nombre de Juifs dans le monde et en Israël qui réfléchissent sur eux-mêmes) une prise de conscience qui leur permettra d’atténuer leur crainte, parce qu’Israël vit dans la crainte malgré tout son pouvoir − et qu’ils commencent à faire face aux conséquences de leur propre victimisation et à traiter avec les Palestiniens comme des êtres humains à part entière, égaux en droit avec les Israéliens. De leur côté, les Palestiniens doivent eux aussi se regarder en face, se respecter et respecter leurs propres divergences afin de voir les Israéliens comme des êtres humains à part entière dotés d’obligations et de droits égaux. Voilà la voie à suivre pour parvenir véritablement à la justice et à la paix. »
►http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/12session/A-HRC-12-48_ADVANCE2_fr.pdf
Personnellement, je me sens trahi par Israël, toute ma vie j’ai soutenu Israël en mémoire de la shoa. Aujourd’hui, il n’est plus possible de confondre Israël, "pays des juifs" et la judéité. L’amalgame (favorable) ne tient plus. Israël est peut-être la seule démocratie du Moyen-Orient, mais son gouvernement est un gouvernement d’extrême-droite, donc élu par une majorité d’israéliens, dont la motivation est semblable à la motivation de son plus impitoyable bourreau : « La fin justifie les moyens ».
La clé de la paix dans le conflit israélo-palestinien, c’est Israël qui la détient puisque le rapport de force est dans sa faveur. Ce conflit dure depuis 60 ans. Faire le pari qu’il peut durer 60 ans de plus et être toujours en faveur d’Israël tient de l’aveuglement. Tôt ou tard Israël devra payer sa part de la facture.
Si Israël ne veut pas une shoa de plus, il est plus que temps que les consciences humanistes, et pas seulement juives, s’y réveillent, sinon le philosémitisme n’est qu’un racisme pro-juif.