« Where has everybody gone ?/I’ve got this feelin/Goin to end up here on my own/Where’s my support now ?/Where’s the ranks of the strong ?/In this faceless crowd, where can I belong ? » (« Where has everybody gone ? » The Pretenders)

/goodfellas

  • Tuer les autres, se tuer soi-même

    http://orientxxi.info/magazine/tuer-les-autres-se-tuer-soi-meme,1103

    La violence des jeunes auteurs des attentats de Paris fonde une identité valorisante de héros moderne, d’un romantisme guerrier que les réseaux sociaux contribuent à construire dans un contexte européen d’intolérance raciste et d’absence d’avenir pour toute une jeunesse. L’organisation de l’État islamique (OEI) la récupère à son profit en lui offrant un espace concret où elle peut s’incarner.

    #is #isis #ei #daech #syrie #irak

    • Le même Peter Harling, en mars 2012 : In mid-February, an observer with the Arab League in Homs told AFP that “many foreign fighters,” including Pakistanis, Afghans, Lebanese, Iraqis, Sudanese, Libyans and Yemenis led most of the fighting and “dominated everybody.”
      Harling dismissed that as fantasy.
      “It is a product of his imagination. I do not see how foreigners at this stage of the conflict would impose anything” on the Syrians and “I do not believe that they are many.”
      Harling’s views were echoed by Karim Emilie Bitar from the French Institute of International and Strategic Relations.
      (http://tribune.com.pk/story/346709/foreign-militants-fighting-in-syria-battlefields)
      #mieux_vaut_tard

    • @thibnton Yes, une discussion avec l’ami Gresh sur si c’est un état ou pas, mais je vois qu’ils continuent à mettre OEI (même s’il m’a dit lui même qu’il préfère maintenant EI car ce « proto-état » agit et est organisé comme un état ayant un pouvoir sur un territoire plus grand que celui de la France. Nous, maintenant, on utilise EI.

    • Ok, merci. Le problème c’est que du coup ça légitime le discours guerrier en un sens : on peut donc faire la guerre à un Etat. Or dans le même temps nos représentants refusent le terme, lui préférant son acronyme arabe (qui désigne pourtant la même chose, précision géographique en moins). Alors bon, je ne sais pas ce qu’il faut mieux.

    • @Nidal répond s’il en a le temps. Perso, je trouve qu’un des grands avantages d’internet, c’est qu’il a de la mémoire ! Ravi de voir que Peter Harling s’intéresse désormais aux jeunes jihadistes/mercenaires dans les rangs de l’EI. Je note juste qu’il ne les voyait pas avant, alors que c’est un grand connaisseur du terrain syrien.

    • « pas un clou » ? Non évidemment. Et au contraire, ça rend d’autant plus problématique cette espèce d’« aveuglement » collectif de nos experts sur la question syrienne.

      Ce sont des scientifiques, mais au lieu de s’interroger sur cette erreur scientifique, il semble que la fuite en avant médiatique soit la bonne solution.

      Au point qu’on en arrive à citer « le chercheur Romain Caillet » dans un de ces n-ièmes articles qui prétendent dénoncer les « faux experts » :
      http://www.slate.fr/story/110375/faux-experts-terrorisme
      qui recommande une liste de « good fellas » recommandables :
      http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2015/11/18/goodfellas
      face aux faux-exports, donc, des listes de « vrais experts » dont, pour nombre d’entre eux, la lecture depuis 2011 est une accumulation d’erreurs coupables.

      (Je n’irais pas défendre tous ces « faux experts » – au contraire –, mais j’adorerais qu’un jour ceux qui se sont autant trompés prennent le temps de nous expliquer pourquoi ils se sont autant trompés.)

    • @thibnton je ne pense pas que la terminologie « légitime » quoique ce soit, discours guerrier ou pas. je cherche juste - comme dans d’autres cas genre nommer les lieux du conflit israélo-palestinien - à trouver les mots appropriés pour qualifier une situation ou un lieu. Ce n’est peut-être pas si important dans le débat, mais en fait si, parce que nommer c’est aussi qualifier une situation telle qu’on la comprend (@alaingresh et @nidal et @gonzo et @rumor et les autres peuvent nous donner leur point de vue sur cette question, et sur la manière dont eux même nomment Daech/EI/OEI). J’ai discuté de cette question avec Gresh, il avait l’air de pencher pour EI mais je vois qu’Orient XXI continue d’utiliser OEI. D’autres « experts » (vrais et faux confondus ha ha !) utilisent à peu près tout le registre terminologique en mélangeant français et anglais : EI IS ISIS Daech Proto-État etc... Pour l’instant je me suis rangé derrière la terminologie la plus simple et celle dont je pense qu’elle correspond le mieux à la situation actuelle (qui peut changer assez vite) et qui est EI puisque je constate qu’ils gèrent un territoire énorme de la même manière que le ferait un Etat, Qu’ils ont réussi à nouer des liens très étroits avec des groupes armés situés assez loin de la Syrie et de l’Irak, et d’avoir des « échanges » avec ces groupes dans un système de circulation assez soutenu (Y compris apparemment en Europe). Mais je ne suis pas du tout spécialiste de la région et je suis ouvert à tous les arguments et les proposition.

      Je constate tout de même en relisant mes archives de 2013 que tous les experts - y compris les très sérieux - qui me disaient que Daech/EI/OEI n’était qu’un feu de paille et qu’il ne pouvaient pas durer et allait se désintégrer dans les semaines ou les mois qui viennent se sont lourdement trompés, et je me demande pourquoi.

    • J’ajoute que je n’ai pas parlé de l’aspect cruel et barbare de EI/OEI/Daech parce que c’est encore un autre problème à replacer dans son contexte régional au sens large du terme. Parce que la Barbarie de l’EI pourrait sans aucun doute être largement mis en concurrence avec celle de Bachar et ses barils, de l’Arabie saoudite avec ses décapitations, ses coups de fouet et sa guerre contre le yémen, des israéliens et de son meurtre de masse à Gaza l’année dernière, des américains et de leur embargo meurtrier contre ’Irak et sa campagne de drone aussi meurtirère.