Pourquoi on est vachement mieux sur Seenthis
Pourquoi on est vachement mieux sur Seenthis
▻https://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/280816/soutien-philippe-marliere-suspendu-de-facebook-pour-avoir-defendu-le
Le politiste, par ailleurs militant d’Ensemble (composante du Front de gauche), Philippe Marlière a vu son compte Facebook suspendu suite à un article défendant une position de paix civile (ce qui devrait être l’objet d’une laïcité réelle) notamment relayé par Mediapart, défendant le droit des femmes à se vêtir à leur guise, y compris donc en burkini.
Cet épisode n’est pas exclusivement virtuel, il s’inscrit dans une offensive raciste contre les femmes musulmanes ou supposées telles que le consensus parlementaire fait l’injure de désigner comme terroristes ou relais du terrorisme de DAESH (voir les dernières déclarations de la grande bourgeoise féministe blanche Elisabeth Badinter) :
▻http://www.rts.ch/info/monde/7968437--porter-un-burkini-sur-les-plages-de-nice-est-une-provocation-degoutante)
Il a lancé la procédure de récupération de son compte et il attend des nouvelles de FB depuis 48h.
Je soumets ma candidature à l’appréciation du peuple de #gauche | Le Club de Mediapart
▻https://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/180216/je-soumets-ma-candidature-lappreciation-du-peuple-de-gauche
À propos des attentats du 13 novembre, Alain #Badiou, 23/11/2015, Le Club de Mediapart
▻https://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/241115/une-seance-exceptionnelle-du-seminaire-dalain-badiou-propos-des-atte
Retranscription de la séance du séminaire d’’Alain Badiou au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.
▻https://soundcloud.com/sofiepetridis191/23-novembre
Un résumé reçu par mel.
Dans son introduction, Badiou a dégagé tout d’abord trois périls à quoi nous exposent les affects suscités par ces attaques. Premièrement, que l’#État s’autorise à prendre des mesures inutiles et inacceptables. Deuxièmement, que ces affects conduisent à un renforcement des pulsions identitaires. Troisièmement, que l’on fasse ce que les meurtriers désirent.
Selon Badiou, on peut parer à ces risques à condition seulement que l’on s’efforce de comprendre ce qui a conduit ces jeunes français issus de l’immigration ouvrière à devenir des #tueurs_fascistes et qu’on ne
s’abandonne pas au registre de l’impensable.
On peut diviser le mouvement général de son analyse en trois moments :
I (19’45) Le premier moment s’applique à rapporter les figures subjectives du monde contemporain au règne sans partage du #capitalisme depuis les années 80. Il construit ce rapport en proposant une analyse des structures du monde ordonnées selon la logique du capitalisme néo-libéral, de l’évolution de la fonction jouée par les États et des nouvelles pratiques impérialistes et coloniales. Ce qui le conduit à examiner les effets sur les populations en termes de #rapports_de_propriété. Il s’attarde en particulier sur la fonction opérée par la #classe_moyenne dans l’#économie_du_pouvoir. Trois figures subjectives sont alors identifiées : celle qui incarne la classe moyenne, celle du désir d’occident et enfin, celle animée par le désir de revanche et de destruction.
II (1’27’’40) Le second mouvement consiste à examiner le mouvement réactif : d’une part, le #djihadisme comme fascisme nouveau, comme perversion interne au capitalisme -et ce depuis la façon dont il peut, pour une partie de la jeunesse, constituée un pôle d’attraction- et d’autre part, la réaction présente de l’État ainsi que des intellectuels identitaires.
III (1’36’’15) Le troisième et dernier mouvement de son intervention s’attache à redescendre de ce niveau d’analyse générale à la situation telle qu’il serait souhaitable de la #polariser. Badiou insiste sur « l’absence à l’échelle mondiale d’une politique disjointe de toute intériorité au capitalisme qui fait que se créée une jeunesse fasciste (...) » . Et cette politique passe nécessairement pour lui par une liaison avec le #prolétariat nomade faites de trajets, de gestes, de rencontres,
d’alliances inattendues. Sans quoi, annonce-il, la grande guerre sera au
rendez-vous.
Terminons sur ce mot aussi bon que réaliste de Badiou à propos de notre cher locataire de Matignon : « Mr Valls. […] On dirait un adjudant de cavalerie à qui on vient de dire qu’il avait maintenant le droit de faire courir ses chevaux... »