exigeons l’arrêt de toutes les…

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  • mes amis servent une fois de plus de défouloir à une cohorte
    d’impuissants qui multiplient les actions apotropaïques inutiles après (pour que ça ne soit pas arrivé , sans doute) que leur fût renvoyée leur propre conception brutale du monde par d’autres
    actions brutales ; ils le font aujourd’hui, rigoureusement comme
    ils le firent après l’attentat de l’année dernière, en trouvant dans
    la violence d’autres hallucinés la justification de la leur,
    prétendument raisonnable et bienveillante. Je vous relaie ça :

    Jeudi 26 et vendredi 27 novembre, des perquisitions administratives
    ont visé des militants rennais. Six personnes sont depuis assignés à
    Résidence jusqu’au 12 décembre et d’autres interdit d’Ile-de-France.
    Voici en pièce jointe le communiqué des assignés à résidence, un
    article du monde traitant de ces évènements et la pétition "bravons
    l’état d’urgence".

    Ce jeudi 26 novembre au matin a eu lieu une importante
    opération de police visant des militants écologistes et d’extrême
    gauche. Des perquisitions musclées ont eu lieu quasi-simultanément
    dans plusieurs habitations de Rennes (à notre connaissance, au moins
    six). À chaque fois une personne se voyait signifier une assignation à
    résidence.
    Les fonctionnaires de police, en grand nombre et armés de
    fusils à pompes, sont venus chez nous, où vivent aussi des enfants,
    nous ont tous menottés et plaqués au sol.
    Pour justifier ces interventions, les forces de l’ordre nous ont dit
    agir dans le cadre des opérations de police en marge des
    manifestations prévues lors de la COP21. Ils nous ont délivré des
    assignations à résidence. Interdiction de quitter Rennes, obligation
    de pointer trois fois par jour au commissariat et de rester chez nous
    de 20h à 6h , et ce jusqu’au 12 décembre.
    La décision de ces perquisitions a été directement ordonnée
    par le préfet. Les policiers, qui expliquaient qu’ils avaient
    désormais des « pouvoirs élargis », assumaient ostensiblement leur
    toute-puissance en évoquant avec un humour cynique la recherche bien
    sûr infructueuse « d’armes de guerre et d’explosifs ».

    Les papiers qui nous ont été délivrés expliquent que « la
    forte mobilisation des forces de sécurité pour lutter contre la menace
    terroriste ne saurait être détournée pour répondre aux risques de
    troubles à l’ordre public liés à de telles manifestations
    revendicatives ». Ce qui légitime pour eux ces assignations
    préventives.

    Les informations utilisées pour justifier les assignations
    émanent vraisemblablement des services de renseignement et évoquent
    pêle-mêle des faits faux, imaginaires ou approximatifs. Trois raisons
    principales sont invoquées :
    La participation à la manifestation anti-aéroport du 22 février 2014,
    à Nantes à laquelle avaient participé 40 000 personnes et pour
    laquelle aucune des personnes assignées n’ont été arrêtées ou
    condamnées.
    leur présence au week-end de mobilisation contre les violences
    policières organisé à Pont-de-Buis un an après la mort de Rémi Fraisse
    par une grenade de la gendarmerie. Une mobilisation publique et
    soutenue par l’Assemblée des blessés qui soutien les victimes de la
    répression policière.
    L’arrestation préventive dans un squat à Milan avant une grande
    manifestation contre l’exposition universelle à laquelle ont participé
    les opposants à la ligne TGV Lyon-Turin, des cortèges syndicaux et
    militants pour le logement. Certaines personnes sont accusées d’avoir
    été en « possession d’engins incendiaires », ce qui est faux et qui a
    été contesté devant la justice italienne.

    À aucun moment la préfecture ne se donne la peine de prouver
    ces informations. Certains d’entre-nous ont été présents lors de ces
    manifestations, d’autres non et aucun n’a jamais été inculpé pour des
    faits de violence ou de troubles à l’ordre public.

    Il n’aura pas fallu deux semaines pour que se révèle ce que
    permet l’état d’urgence.

    Alors que le gouvernement clame que la vie doit continuer
    normalement (appel à sortir aux terrasses, à participer aux
    concerts...) et que de grands événements sont maintenus, la
    contestation politique, elle, se retrouve acculée au silence avec des
    interdictions de manifester, à Rennes et Paris notamment. Une
    opération d’intimidation et de neutralisation (perquisitions
    arbitraires et assignation à résidence) dont on commence seulement à
    soupçonner l’ampleur...

    Après la communauté musulmane dans son ensemble – avec l’intervention
    hallucinante de la police au restaurant Pepper Grill en région
    parisienne, par exemple –, voilà les militants des luttes écologiques,
    en soutien aux immigrés, pour le droit au logement, devenus victimes
    de la « guerre contre le terrorisme » chère à François Hollande.

    Si ce type d’intervention et d’assignation ont eu lieu en France,
    qu’il s’agisse de militants d’extrême-gauche ou d’autres victimes de
    l’État d’urgence, n’hésitez pas à nous contacter.

    Vous pouvez communiquer avec nous en nous écrivant à l’adresse suivante :

    a.residence@riseup.net

    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/27/etat-durgence-perquisitions-et-assignations-dans-les-milieu

    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r
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    MG
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