• De leur fenêtre d’un immeuble de la rue Affre, deux jeunes gens du quartier décident, eux, d’intervenir. Ils ont un peu plus de la vingtaine. Elle est blanche, il est noir ; elle étudie, il travaille.

      D’en bas de la rue, Bandele entend le jeune homme interpeler les policiers :

      « Ce n’est pas la peine de le frapper comme ça, lâchez-le ! »

      Les témoins interrogés entendent alors les policiers répondre par des insultes, notamment par : « Qu’est-ce que tu as, connard ? Rentre chez toi ! » Bandele :

      « Et le Petit a répondu : “Je suis chez moi !” Et le policier lui dit : “Descends, connard !” »

      « Le Petit », c’est comme ça qu’il appelle le jeune homme à la fenêtre. Sa copine, c’est « la Petite ». Une voisine de l’immeuble se remémore la scène :

      « Une policière a osé lui dire : “Descends si tu en as les couilles.” »

      Mais elle n’a pas vu l’homme se faire tabasser. Elle est formelle.

      « Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez ! »

      La situation entre le couple à la fenêtre et la quinzaine de policiers au bas de l’immeuble s’envenime. Des insultes fusent. Les versions entre les voisins divergent pour savoir si, oui ou non, le couple a répondu aux insultes des policiers.

      Selon les témoins, les policiers investissent ensuite le bâtiment. Ils frappent à plusieurs portes. L’un des habitants a déjà préparé ses affaires. Il pense que les policiers sont là pour évacuer les habitants, peut-être y a-t-il un assaut dans l’immeuble...

      Bon, c’est un vrac écrit avec les pieds, en gros, une interpellation précédée dune tabassage en règle dans la rue Affre est suivie de #violences_policières elles aussi caractérisées sur des habitants de cette même rue qui s’étonnaient et protestaient publiquement depuis leur fenêtre, et d’un #rappel_à_la_loi ( ce qui revient à admettre avoir commis un #délit sans en passer par un procès réputé public et #contradictoire) et d’un procès pour #outrage et #violence sur agent dépositaire de la force publique (on vous casse la gueule et après, pour se couvrir, vous faire condamner et grappiller des amendes, on dit que... vous avez commencé).

      #état_d'urgence

    • « S’ils sont venus chez vous, c’est qu’il y a quelque chose »
      http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/29/etat-durgence-sils-sont-venus-chez-vous-cest-quil-y-a-quelq

      ... L’homme habite un appartement dans un ensemble de barres d’immeubles aux façades décrépites. Le quartier, situé dans une commune de Seine-Saint-Denis, est « très calme », assure-t-il. En face des barres, une école maternelle, d’où l’on entend jouer les enfants dans la cour.

      Lucien, la trentaine bien tassée, travaille comme ouvrier dans une grande entreprise du département. ...

      Dans le salon, la chambre et la cuisine, en revanche, les choses semblent se passer beaucoup moins calmement. « J’entendais beaucoup de bruits, des verres qui se cassaient. » Lucien ne découvrira les dégâts qu’après : les matelas de son clic-clac et de son lit tailladés, comme les oreillers et certains de ses vêtements, des produits d’entretien versés un peu partout dans la cuisine, le congélateur vidé par terre, le lave-linge retourné, les ampoules du salon et de sa chambre cassés, comme plusieurs meubles et étagères… « Ceux qui se sont occupés de l’appartement, ils avaient, entre guillemets, envie de se faire plaisir », résume Lucien. En revanche, et il veut le souligner, personne ne s’en est pris à lui physiquement....

      « Madame, désolé, on s’est trompés »
      http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/perquisition-a-clichy-sous-bois-madame-desole-on-s-est-trompes-29-11-2015

      Un homme a toutefois été interpellé pour rébellion.

      Liste des perquisitions administratives menées en Seine-Saint-Denis, tableau de bord de la préfecture, révèle une certaine confusion des objectifs et un maigre bilan.
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271115/perquisitions-dans-le-93-tout-y-passe-le-bilan-est-maigre?onglet=full

  • Un pouvoir hors la loi, un Etat hors contrôle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/271115/un-pouvoir-hors-la-loi-un-etat-hors-controle?onglet=full

    Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la Ve République présente le visage hideux de la peur, de l’emballement guerrier et d’un pouvoir hors contrôle. Cette fuite en avant sécuritaire est porteuse de nouvelles crises. Qu’un gouvernement socialiste en soit l’acteur renvoie aux pires jours de la IVe République sous Guy Mollet.

    #France #Etat_d'urgence #socialistes

    Jean-Marie Delarue : La gauche a fait sienne un discours de la droite que je n’aime pas trop et qui est : « la sécurité est la première de nos libertés ». Cette phrase a été reprise par le Premier ministre devant le Parlement. C’est une phrase prononcée depuis longtemps par la droite, non seulement sous la présidence précédente mais bien avant du temps de Charles Pasqua. Je suis absolument opposé à ce discours. Je n’ai pas à choisir dans les libertés qui me sont offertes, entre la liberté d’aller et de venir, la liberté de me marier ou celle de ne pas subir la torture. Notre démocratie est précisément l’alliance de toutes les libertés de façon indistincte. Depuis longtemps, la République est fondée sur cette alliance de libertés indistinctes. Dire que l’une émerge des autres ne me plaît pas du tout. Je ne reconnais pas ma République. Je dirais même que je ne reconnais plus la gauche dans ce pays. Je regrette beaucoup les glissements qui se sont opérés sur ce point.

    http://www.challenges.fr/challenges-soir/20151126.CHA2049/attentats-de-paris-je-ne-reconnais-plus-la-gauche-dans-ce-pays.html

    Voir aussi : http://seenthis.net/messages/433811