https://www.instagram.com

  • Pommes de terres sautées au bok choy
    https://cuisine-libre.fr/pommes-de-terres-sautees-au-bok-choy
    https://www.instagram.com/p/CApdM4TICCU

    Couper la pomme de terre en rondelles d’env. 1 cm d’épaisseur. Nettoyer le bok choy, couper la base et couper en morceaux de 2 cm de large. Chauffer le beurre dans une large poêle. Y faire dorer

    #wok #bokchoy #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans lactose, #Sans gluten, Végétalien (vegan)
    #Végétalien_vegan_

  • TheWorldSucks on Instagram: “The situation in Lebanon has become so catastrophic that It has become so common to find people searching in trash. In this video we found…”
    https://www.instagram.com/tv/CAI0w86gjfh

    The situation in Lebanon has become so catastrophic that It has become so common to find people searching in trash.

    In this video we found 7 Lebanese citizen, and 3 Syrians.

    4 of them told us they eat daily from the trash
    1 of them WAS eating from the trash
    3 of them work by selling recyclable items from trash

    They had no cellphone or address to find them and to send them more help…

    People in Lebanon… (those who are not starving already) please keep a bag of food in your car and hand them something if you see them, it will give them a break. DON’T BE AFRAID to talk to them, all the encounters we had they were surprised somebody was talking to them.

    #Liban #misère

  • Un tour des réseaux sociaux. Glanés ici et là.

    https://twitter.com/restosducoeur/status/1245696226688933889?s=20

    https://www.instagram.com/p/B-Oz_wCnmAE

    La crise actuelle du COVID-19 met les familles les plus modestes dans de grandes difficultés.
    Pour les aider, une distribution est organisée ce samedi 28 mars à Genève.
    Pour bénéficier de cette aide il faut :
    – être inscrit aux Colis du Cœur
    – bénéficier d’une aide directe des services sociaux partenaires
    – être enregistrés aux Colis du Cœur par les services sociaux agrées pour bénéficier de l’aide
    Les bénéficiaires sont invités à contacter la HOTLINE 022 418 48 00 qui leur donnera toutes les indications pratiques utiles.

    https://www.facebook.com/colisducoeur/photos/pb.577854875612052.-2207520000../3048042608593254/?type=3&theater

    https://www.facebook.com/1422420234731106/photos/pb.1422420234731106.-2207520000../2314052942234493/?type=3&theater

    Toilettes publiques ouvertes pour les personnes sans-abri ainsi qu’un numéro spécial pour toute infos sur la situation actuelle.

  • Face au Covid-19 en prison : amnistie générale ! | L’envolée
    http://cqfd-journal.org/Face-au-Covid-19-en-prison

    Puisqu’on sait bien que les prisons sont un miroir de nos sociétés et qu’elles endurent actuellement une terrible crise sanitaire et sociale, CQFD a décidé de laisser carte blanche à L’Envolée, journal anti-carcéral et abolitionniste, pour cette double page d’analyses et de témoignages. Source : CQFD

    • Samy est atteint d’une bronchite chronique. Il a récemment été transféré au quartier “arrivants” de la maison d’arrêt du Mans, faute d’unité de soins au centre de semi-liberté où il se trouvait. Il témoigne de ses conditions de détention.
      https://www.prison-insider.com/articles/france-ils-me-font-paniquer
      https://seenthis.net/messages/841438

    • Témoignage sur le covid-19 dans la prison du Havre
      https://a-louest.info/Temoignage-sur-le-covid-19-dans-la-prison-du-Havre-946

      Mon mari est actuellement à la prison du HAVRE. A savoir qu’ils sont 3 détenus dans la cellule ! Il n’y a qu’un lit superposé.. donc il y en a 1 qui dort sur un matelas par terre et le matin il range le matelas sous le lit du bas. Dans la nuit d’hier (du 29 mars 2020) son co-detenu n’arrivait plus à respirer. Ils ont appelé les surveillants qui ne voulaient rien faire, pas se déplacer rien ! Ils ont juste dit de mettre le détenu malade sur le lit du bas ! Ça fait plusieurs jours que le détenu se sentait mal ! Qu’il avait tous les symptômes du COVID-19. Fièvre, fatigue, essoufflement, maux de tête ! (à la base c’est un boxeur donc bonne condition physique, il fait du sport tout les jours en prison ! Et là, 3 jours qu’il ne pouvait plus en faire dû à sa fatigue et essoufflements) Et là cette nuit, à 2h du matin son état s’est aggravé, il a demandé à mon mari de joindre les surveillants afin de leur expliquer la situation mais rien. Les surveillants n’ont pas voulu se déplacer !
      Le gars qui est est donc malade a donné son téléphone portable à mon mari (oui on le sait c’est interdit en prison !) et il a demandé à mon mari d’appeler le samu car il était en très mauvais état ! (C’est dire à quel point il était dans un mauvais état !) Le samu a alors contacté la prison et les surveillants et un chef est enfin monté dans la cellule voir ce qu’il se passait ! Avant même de s’occuper du détenu malade, le chef a demandé le téléphone du détenu (lequel avec mon mari a pu avertir le samu !), le chef a immédiatement pris ce téléphone et l’a cassé. Ce n’est qu’ensuite qu’ils ont pris le co détenu ! Ils l’ont obligé à marcher et l’ont isolé aux arrivants (ce qui représente une longue distance : changement de bâtiment !), le détenu malade est sorti avec une simple couverture, en short et tee-shirt, avec ses baskets, ils ne lui ont rien donné d’autre.
      A savoir que l’infirmerie de la prison du Havre est fermée ! Mon mari a eu son rappel de vaccin dans les couloirs de la prison devant la porte de sa cellule, et debout ! Je ne vais pas vous faire un détail sur l’hygiène en prison... mais là l’heure est grave ! Les détenus ne sont plus respectés. Mon mari est lui isolé dans sa cellule. A la base ils étaient 3 dans la cellule, un petit jeune de 21 ans a été libéré ce matin (le 29 mars 2020) et est peut être porteur du virus...
      Et il y a plusieurs jours, un homme qui était malade aussi a fait un malaise dans la promenade ! Il a été sorti par des hommes avec des blouses, gants et masques. Depuis on ne sait pas où il est et on n’a pas d’information sur son état de santé ! Vraiment la prison du Havre c’est de plus en plus chaud. Faites tourner qu’il y a des cas de COVID-19 !
      Des tensions apparaissent suite à tout ça ! Les détenus ne peuvent plus cantiner c’est à dire qu’ils ne peuvent plus commander et acheter de denrées alimentaires, ou même de l’eau ou autre ! Ils doivent manger la gamelle ! ( se sont des plats de l’hôpital en moins bien !) avec zéro rations supplémentaires. Quand nous famille appelons la prison personnes ne nous répond ! C’est vraiment une catastrophe ! Heureusement mon mari m’a appelé ce matin de la cabine téléphonique pour m’expliquer tout cela ! A savoir qu’il y a 1 cabine pour environ 90 détenus ! Je vous laisse imaginer !

    • L’envolée, flash info du 13/04/2020
      Actualité Covid-19 en prison :
      http://lenvolee.net/flash-info-quotidien-du-13-avril-2020

      Extrait d’une Interview d’Olivier par Laurent Jacqua de passage à la radio FPP en 2011 : « normalement la parole des prisonniers n’a pas le droit de sortir sous quelque forme que ce soit ».
      Blocage de la promenade du Centre de rétention du Mesnil-Amelot pour demander la libération de tous les prisonniers.
      Témoignage des prisonniers du CRA.
      Lecture d’un témoignage du Centre de rétention de Vincennes à la suite des cas de Covid-19 dans ce centre.
      Petit point sur la violence policière en période de confinement.

      http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2020/04/lenvolee-20-04-13.mp3

      Olivier s’est envolé

      En plein bouclage, on a reçu la mauvaise nouvelle. Le crabe avait emporté Olivier, membre du collectif L’Envolée : « Ça n’a rien à voir avec le coronavirus, mais ce monde mortifère y est pour beaucoup : samedi 28 mars, vers 21 heures, Olivier s’est envolé, il a quitté la société anonyme pour se natchave vers un autre monde, rejoignant ses vieux amis Daniel (le colonel), Hafed, Yann, Taleb, Somp, Cakes et tant d’autres. » Chiennerie !

      Surtout connu comme « Olivier de L’Envolée » (mais aussi Zé Migro), Olive s’était consacré sans compter au journal et à l’émission de radio qui sert de portevoix des taulard.es depuis sa création en 2001. À la fin des années 1970, au lycée de Fontenay-sous-Bois, il s’était lié à son prof d’histoire, l’ex-situationniste Daniel Joubert, qui apprenait à ses élèves les rudiments du foutage de bordel. Avec lui et quelques autres, ils fonderont la revue L’Exagéré (1987-1988) et participeront au début de Mordicus (1990). Olivier fut aussi l’un des initiateurs de la revue itinérante TicTac (1994-1996). Plutôt que suivre une voie de réussite qui aurait pu s’offrir à lui (il a été plus jeune normalien de France), il a préféré entretenir des situations riches en potentiel rock’n’roll et subversif : comme organiser une fête de la musique sauvage à deux pas de la prison de la Santé, ou des « balades » parisiennes durant le mouvement des chômeurs de 1997-1998, etc.

      Il fut aussi un des moteurs dans la publication des écrits inédits d’Alexandre Marius Jacob, le fameux cambrioleur anarchiste marseillais, aux éditions L’Insomniaque en 1996. Ainsi que de l’anthologie de textes anti-carcéraux Au pied du mur. 765 raisons d’en finir avec les prisons (L’Insomniaque, 2000), et le recueil des lettres de prison du regretté Hafed Benotman (Ça valait pas la peine mais ça valait le coup, éditions du bout de la ville, 2017).

      Pour ce bon camarade, l’esprit de bande comptait avant tout... et à toutes ces bandes-là, dissoutes ou reconstituées, il va terriblement manquer.

      cqfd-journal.org/Face-au-Covid-19-en-prison

      S’évader - Laurent Jacqua

      On rencontre Laurent Jacqua, ancien détenu, militant et écrivain français. Il passe 25 années en prison, au cours desquelles il s’évade à plusieurs reprises. C’est depuis la prison qu’il a fait ses premiers pas en écriture en créant un blog clandestin. On parlera ensemble de bonheur, de liberté, du pouvoir des mots et de comment on s’évade non pas au pistolet mais à l’épistolaire

      .
      https://www.youtube.com/watch?v=euclJdEYC-g


      https://www.instagram.com/laurentjacqua
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Jacqua


      C’est en lisant son bouquin La guillotine carcérale Nautilus que j’ai su pourquoi le RAID avait débarqué chez moi, des potron-minet avec armes de poing, gilet pare-balle ... Ils étaient à son cul après son évasion de la prison de PLoemeur (56) au milieu des années 90. J’habitais au dessus d’un café-concert et L. Jacqua était passé par là quelques temps avant. Il avait dormi quelques nuit chez mon voisin, avec ses complices avant de monter sur un braquage. Je crois qu’ils se sont fait serrer connement. Le chauffeur avait oublié sa carte anpe dans la caisse volé. Voiture qu’ils n’avaient pas brûlé.
      Je lui ai écrit après la lecture de son #livre pour lui raconter l’anecdote. Il était incarcéré à Poissy et il m’a répondu. je dois toujours avoir sa carte quelque part. Un mec avec un parcours hors du commun.

    • Un puzzle d’amitiés et de bagarres partagées pour notre ami Olivier
      envolee.net/emission-du-17-avril-2020-les-prisonnier-e-s-face-au-confinement-semaine-5/

      Olivier, Zé, notre ami, notre complice, l’un des inventeurs de l’Envolée est mort samedi 28 mars. Pour cette ultime cavale il a pris son hélico un peu par surprise. Quelques jours plus tard, vendredi 10 avril, une vingtaine de ses amies ont honoré un dernier parloir avec lui au cimetière du Père Lachaise.

      http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2020/04/lenvolee-20-04-17.mp3
      #lenvolée

  • Ah, on a trouvé un nouvel expert en santé publique : Le gros coup de gueule de Cantona contre les parisiens qui traitent Raoult de charlatan !
    https://www.footballclubdemarseille.fr/om-fil-info/home/le-gros-coup-de-gueule-de-cantona-contre-les-parisiens-qui-t

    Dans une video posté sur les réseaux sociaux, l’ancien joueur de l’OM et Manchester Eric Cantona a soutenu le Professeur marseillais Didier Raoult dans sa lutte contre le Coronavirus. Il a posé un gros coup gueule à l’encontre du microcosme parisien qui a tenté de le discriminé dans les médias

    Ça ou Madonna qui commente l’épidémie depuis sa baignoire, je sais pas trop ce que j’ai préféré aujourd’hui :
    https://www.instagram.com/p/B-Cno80hNub

  • À quelques jours de Noël, une crèche emmurée de Banksy dévoilée en Cisjordanie
    Ouest-France avec AFP. Publié le 21/12/2019
    https://www.ouest-france.fr/culture/arts/art-contemporain/quelques-jours-de-noel-une-creche-emmuree-de-banksy-devoilee-en-cisjord
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAxOTEyMWI2YjQwZDBmMjdmOTZmM2YzOWU4ZTA3YzQwMDFjZjE?width=1260&fo

    https://www.instagram.com/p/B6VOhqjnDBy

    Une petite crèche disposée devant des pans de mur transpercés par un obus : à quelques jours de Noël, la dernière œuvre de l’artiste Banksy a été dévoilée dans la symbolique ville de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Le street artiste britannique, qui entretient le plus grand mystère sur son identité, n’était pas présent, vendredi 20 décembre 2019, lors de la présentation de cette œuvre, intitulée « La cicatrice de Bethléem ».

    #Banksy

  • #LaPrécaritéTue ? Ne pas taire la précarité.
    Mail à un assistant parlementaire d’une sénatrice socialiste, mais aussi lettre ouverte aux politiques qui prétendent combattre la précarité.

    Il y a quelques jours j’ai trouvé dans une boite mail que je consulte peu une « demande » pour utiliser une de mes photos sur le blog d’une sénatrice. Sans avoir attendu ma réponse, ladite photo a été publiée pour illustrer un article sur les ravages de la précarité et une manœuvre sénatoriale pour y remédier... J’ai fait le choix de ne pas porter plainte mais de rendre publique ma réponse, des fois que ça puisse faire avancer un peu la question des droits et du précariat entretenu par celleux qui prétendent le combattre.

    Bonjour.

    Je relève peu cette adresse google, ayant désormais un autre mail principal, *@riseup.net, il faudrait que je mette mes coordonnées de contact à jour. Je vous présente donc mes excuses pour le délai de réponse.

    Pour autant, je dois vous avouer être un tantinet « gênée » par votre publication de ma photo bien que, techniquement, dans votre monde, vous penserez n’avoir sans doute rien à vous reprocher. D’autant que, fait très rare et malgré une date de péremption extrêmement courte, vous m’avez « demandé » l’autorisation quelques minutes (?) heure (?) avant son utilisation !

    Donc, dans un premier temps, je vous demande de retirer cette photo du blog de la sénatrice X ici :
    http://***

    Mais venons-en au fond. Et bien que je ne me fasse guère d’illusion, je rêve que ce qui va suivre vous fasse prendre conscience que vous, non pas l’assistant parlementaire qui a peut-être fait une bourde (je m’attends tellement à cette excuse !) mais VOUS, les "socialistes" qui avez plein de choix incohérents avec ce que vous prétendez défendre, vous pérennisez la précarité et, pire, vous l’exploitez.

    Vous utilisez une photo en #creatives_commons pour une publication politique dans le cadre de votre #travail de documentation du travail d’une sénatrice en fonction, sur son site web. Selon vous, c’est « non commercial ».
    En êtes-vous sûr ?

    Déjà, que signifie « #non_commercial » côté creative commons ?
    Utilisation non commerciale signifie que l’utilisation n’a pas principalement pour but ou pour objectif d’obtenir un avantage commercial ou une compensation financière. L’échange de l’Œuvre sous licence avec d’autres œuvres soumises aux Droit d’auteur et droits connexes par voie de partage de fichiers numériques ou autres moyens analogues constitue une Utilisation non commerciale à condition qu’il n’y ait aucun avantage commercial ni aucune compensation financière en relation avec la transaction.
    Et que signifie le « sa » de la licence que j’ai choisie ? Il signifie que la publication doit se faire dans les mêmes conditions, toutes les conditions, le rapport à la #rétribution aussi : si je suis bénévole, vous êtes bénévole !
    Vous ne pouvez pas proposer ou imposer des termes ou des conditions supplémentaires ou différents ou appliquer des Mesures techniques efficaces à l’Œuvre dérivée qui seraient de nature à restreindre l’exercice des Droits accordés par la Licence d’Œuvre dérivée que Vous appliquez.
    source : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/legalcode.fr

    Madame X est payée pour sa fonction de sénatrice. Son blog a une visée politique professionnelle puisqu’il rend compte de son travail, de ses opinions politiques et qu’il est alimenté par l’équipe parlementaire dont vous, assistant parlementaire, rémunéré (et d’autres, d’après ce que j’ai vu). Nous sommes donc dans le cadre d’un commerce de pensée, absolument pas bénévole, et même si la « morale » capitaliste vous a donné l’absolution en estimant « non-commercial » le fait d’être rétribué pour un travail de politique publique, il y a bien des compensations financières à toutes ces activités. Les vendeurs d’information mainstream pensent d’ailleurs la même chose que vous, ce qui explique grandement l’extrême #précarité des métiers de l’illustration... à une époque où l’image règne en maitresse de nos sens, voilà un bien cruel paradoxe !
    Il se trouve que je suis au #RSA. Il se trouve que j’ai le droit à de réguliers contrôles, intrusifs, sur le fait de ne pas avoir « d’activité », ou sur, ô mon dieu, 200€ de cadeau qui arrivent sur mon compte à Noël et que j’aurai dû déclarer (si si, vérifiez, c’est passé, même les étrennes de Noël doivent être déclarées et sont retirées à 100% de la solidarité sociale !)
    Bref, vous ne m’avez pas « emprunté » une photo libre de droit mais vous m’avez forcée à être bénévole pour le Parti Socialiste.
    Et ça n’est pas du tout pareil.

    Après plusieurs jours de réflexion, je fais le choix de ne pas perdre de l’énergie en une procédure judiciaire, que je remporterai sans nul doute, les Creatives Commons étant certes désormais reconnues par la loi française, mais en tant que complément, le droit moral étant inaliénable :
    Toute oeuvre, dès sa matérialisation, est automatiquement (en France) protégée par le droit d’auteur. Les licences Creative Commons viennent en complément du droit applicable, elles ne se substituent pas au droit, l’auteur n’abandonne pas ses droits, il précise par le choix d’une licence CC la manière dont il souhaite les exercer. Le droit d’auteur qui s’applique par défaut requiert de devoir donner son accord par contrat pour toute exploitation. Avec une licence CC, l’auteur autorise à l’avance certaines utilisations de son oeuvre alors que certains autres droits restent réservés et soumis à l’autorisation de l’auteur.
    source : https://creativecommons.fr/faqs

    Je me permets d’ailleurs de vous faire remarquer le choix que j’ai dû faire sur le site où vous êtes allé télécharger la photo, nom du fichier faisant foi : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/49054916252/in/album-72157711750301397

    Flickr
     : hé oui, juste en dessous on lit « tous droits réservés » assorti du logo © #copyright ! Le vol d’une photo par #Causeurs il y a des années m’avait incitée à, hélas, faire ce non-choix, devant la méconnaissance et parfois la mauvaise foi crasse des pilleurs d’images... ce qui n’a pas empêché le #JDD d’en faire autant il y a deux ans (https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208 & https://seenthis.net/messages/653494 )

    J’en profite pour souligner que vous n’avez pas choisi une photo brute et live d’une personne proche de Madame X mais bien une #œuvre pour laquelle j’ai prévisualisé un résultat, j’ai pris du temps à choisir une vitesse très lente, une ouverture de diaphragme minimale, fait de multiples essais en retenant mon souffle, puis procédé à un traitement précis en noir et blanc très contrasté pour obtenir ce résultat et, si vous allez voir plus loin, dans les métadonnées (ce qu’on appelle exif), vous trouverez de multiples renseignements allant bien au delà de la simple date de la prise de vue... Cela n’a strictement aucune importance dans le cadre juridique qui nous concerne mais c’est juste pour faire taire ces petites voix régulières sur l’absence de travail d’un-e #photographe, ou d’inféoder le #professionnalisme à la seule rémunération...

    Je tente donc par ce mail, une énième fois, d’alerter des personnes qui pensent faire de la politique « #sociale » afin qu’elles comprennent à quel point elles se sont corrompues en acceptant les règles absolument amorales du #capitalisme et de la course professionnelle aux voix politiques afin de prendre le pouvoir (au lieu de le rendre). J’aimerai tellement apprendre que, désormais, tous les blogs et sites de tou-te-s les élu-e-s alloueront un réel budget à l’illustration,feront appel en priorité à des travaux de professionnel-le-s, attendront le #CONSENTEMENT (bah ouai) avant de faire quoi que ce soit et, pour les cas de réel #bénévolat ou réellement libres de tous droits, que ce budget non-utilisé ne soit pas considéré comme une « économie » gagnée mais ira à des caisses de #solidarité pour les plus précaires... Voilà qui serait cohérent plutôt qu’utiliser la précarité pour illustrer... le drame de la précarité ! Franchement, vous vous rendez-compte de la violence du sentiment que j’ai ressenti là ?! Et je ne parle même pas de la politique « #socialiste » qui dérive années après années, qui transforme #Nantes en nécropole à force de choix faits essentiellement par des hommes blancs trentenaires et valides, ni du rapport de la Ville aux tags politiques : c’est à hurler !

    Afin que tout ceci ne soit pas lettre morte, car pour écrire un tel mail il me faut plusieurs heures qui elles non plus ne sont pas rémunérées, je vais faire comme vous : je vous préviens que ce mail sera publié publiquement mais je n’attends pas votre accord. Cet éventuel accord, je vous le demande pour avoir l’autorisation de révéler vos identités... ce qui vous grandirait ! Et si, à ma grande surprise, cela donnait lieu à un mea culpa et une réponse politique, je n’aurai pas fait tout ce travail d’explication pour rien ! Voire, je pourrai même l’ajouter au billet publié (n’en attendez aucune gloire, bien que pas mal suivie sur les réseaux, ce ne sera qu’un grain de poussière dans le bruit ambiant)

    Enfin, s’il vous venait l’envie de vous racheter ou de rémunérer mon #travail, j’ai mis en place non pas une cagnotte de soutien mais un compte rémunérateur pour mes multiples activités : sociales, d’information, d’illustration /.../ la plupart du temps bénévoles par défaut : https://liberapay.com/ValK : surtout n’hésitez pas à y laisser un peu de compensation ;)

    « Bien cordialement »

    ValK.

    +-+->
    photos : http://frama.link/valk
    audios : https://archive.org/details/@karacole
    infos : https://twitter.com/karacole__
    repos : https://www.instagram.com/kolavalk
    pot commun : https://liberapay.com/ValK

    • Merci @monolecte ! J’ai reçu une réponse dudit assistant. Je laisse reposer mon énervement cette nuit et verrai demain si j’ai envie d’en causer (est-ce qu’il a évolué ? est-ce qu’il va y avoir un changement de comportement ? spoïler : non ! est-ce que je suis injuste ? spoïler : oui ! )

      A sa demande cependant, je publie ici sa demande initiale :

      J’ai bien noté la publication de votre texte sur vos réseaux. Je note également que vous y reproduisez votre réponse sans mon courriel initial, ce qui élude une partie de mes précautions (la demande d’autorisation, précisément, dans le respect de votre droit moral)…

      Le mar. 19 nov. 2019 à 10:46, xxx a écrit :

      Bonjour,

      Je tiens à vous faire savoir que j’envisage d’utiliser une de vos photos (rassemblement précarité étudiante au Tertre le 12/11) pour illustrer un article (article publié il y a qq minutes mais non diffusé pour l’instant), cet article étant sur le site web de la sénatrice socialiste de la Loire-Atlantique X (pas d’utilisation commerciale).

      Comme à l’accoutumée sur ce site, j’ai mentionné les crédits Commons, vous ai attribué la photo et l’ai reliée à votre compte flickr.

      Si toutefois vous ne souhaitiez pas être associée au contenu de l’article, merci de m’en faire part, je trouverai une autre illustration, mais moins bonne.

      Bien cordialement,

      Vous êtes libre d’intégrer cette réponse à votre article mais je ne tiens pas à ce que mon identité, celle de mon employeure ni mes coordonnées soient dévoilées.

      Je reste à votre disposition pour échanger plus en détail sur la question de la rémunération de la création artistique, par téléphone ou autour d’un café.

      Bien sincèrement,
      xxx

  • La précarité détruit nos vies

    Communiqué du syndicat Solidaires étudiant-e-s à propos du geste d’un étudiant membre du syndicat de Lyon, qui s’est immolé devant le Crous hier, ainsi que le message qu’il a laissé.
    L’université a réagi, pas encore le ministère, ni le Crous.

    Le message que l’étudiant a laissé :

    #France #immolation #bourse #bourses #suicide #précarité_financière #étudiant #Lyon #Université #CROUS

    • Lyon : un étudiant gravement blessé après s’être immolé devant le Crous

      L’étudiant de 22 ans n’avait pas fait part de ses « difficultés personnelles » à l’université Lyon 2 indique sa présidente, tandis que des syndicats dénoncent « la précarité » de « la vie des étudiant-e-s ».

      Vendredi après-midi, un étudiant de 22 ans originaire de Saint-Étienne a été grièvement brûlé à Lyon après s’être immolé en pleine rue devant un restaurant universitaire situé dans le 7e arrondissement. Le jeune homme, brûlé à 90%, se trouve actuellement « entre la vie et la mort » au Centre des brûlés de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, indiquent les syndicats. Prévenue du geste de son compagnon par un SMS, c’est la petite amie de la victime, étudiante à Lyon 2, qui avait alerté les services de secours.

      Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de son geste, mais dans un long message publié sur Facebook et relayé ce samedi par le quotidien Le Progrès, l’étudiant avait évoqué ses difficultés financières et justifié son geste par des revendications politiques, accusant notamment « Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE ». « Luttons contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser, et du libéralisme, qui créé des inégalités. [...] Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter pour en finir définitivement avec tout ça », a-t-il souligné dans ce texte.
      Un dispositif de soutien psychologique mis en place

      L’étudiant n’avait pas fait part de ses « difficultés personnelles » à l’université Lyon 2, a appris l’AFP samedi auprès de sa présidente Nathalie Dompnier, qui précise que le jeune homme ne percevait plus sa bourse car il « triplait » sa deuxième année de licence. « L’université lui exprime tout son soutien, ainsi qu’à sa famille, à ses proches et à tou.tes ses camarades », a écrit également la présidente dans un communiqué. Un dispositif de soutien psychologique a été mis en place avec les services d’urgence, tandis qu’une cellule d’écoute sera mise en place dès mardi sur le campus Porte des Alpes pour les étudiants et les équipes, ajoute-t-elle, en précisant qu’un numéro vert spécifique devrait aussi être mis en place la semaine prochaine.
      « La précarité s’étend » pour les syndicats étudiants

      Les fédérations syndicales étudiantes SUD-éducation et Solidaires ont pour leur part dénoncé dans un communiqué commun « la précarité » de « la vie des étudiant-e-s ». « Son acte ne saurait être réduit au seul désespoir, c’est aussi à portée politique. Dans son message, notre camarade décrit la précarité qu’il subit, conséquence des politiques libérales, et le racisme quotidien », pointe le syndicat, qui souligne que « la précarité s’étend » et « broie de plus en plus de vies, y compris la vie des étudiant-e-s ».

      La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal s’est rendue samedi matin à Lyon pour rencontrer la présidente de l’université et les équipes du CROUS pour leur faire « part de sa profonde émotion face à l’acte dramatique » du jeune homme, « auquel elle a adressé ses premières pensées », selon le ministère.

      https://www.liberation.fr/france/2019/11/10/lyon-un-etudiant-gravement-blesse-apres-s-etre-immole-devant-le-crous_176

    • L’étudiant de 22 ans n’avait pas fait part de ses « difficultés personnelles » à l’université Lyon 2 indique sa présidente

      Il n’avait pas demandé la charité... Marre de ces bureaux où il faut se battre pour ses droits. Ensuite les autorités prétendent en avoir quelque chose à battre, du non-recours, mais répètent à l’envi qu’il y a des primes au fait de faire des recours à l’amiable, des alertes, et que la machine peut arrêter de broyer quand on le demande avec beaucoup d’ardeur. Merde !

    • Mardi 12/11 Rassemblements en solidarité à l’étudiant de Lyon 2 qui s’est immolé vendredi 8/11

      Ci-joints les différents horaires et lieux de rassemblement en solidarité à l’étudiant de Lyon 2 qui s’est immolé vendredi 8/11 devant le CROUS de La madeleine à Lyon 2.

      Le SNESUP-FSU adresse tout son soutien à cet étudiant, et également aux proches et à la famille de cet étudiant.

      Il appelle, avec la FSU, à se rassembler pour lui témoigner notre solidarité et pour dénoncer la précarité étudiante grandissante.

      Toutes et tous les étudiants doivent pouvoir étudier dans des conditions dignes et décentes.

      Aix-en-Provence 13h – CROUS Aix-Marseille / Avignon, 31 avenue Jules Ferry

      Amiens (FSE Amiens) 10h – CROUS Amiens Picardie (25 rue St Leu)

      Angers 12h puis 18h – Restau U Belle Beille (3 Boulevard de Lavoisier)

      Angoulême 12h – Place New York

      Annecy 12h – Au campus d’Annecy, sur le parvis face au resto universitaire (adresse de l’antenne du CROUS) au 3 chemin de Bellevue à Annecy le Vieux

      Avignon 13h – Devant le nouveau batiment du campus Hannah Arendt

      Besançon 18h – devant le CROUS de Bourgogne-Franche-Comté (38 avenue de l’observatoire)

      Bordeaux 18h – CROUS, place du séminaire

      Boulogne-sur-mer 13h – devant l’antenne du Crous rue du Vivier.

      Caen 12h – RU A, Campus 1 de l’Université

      Clermont-Ferrand 18h – Résidence CROUS 25 Rue Etienne Dolet

      Dijon 19h – Place du Bareuzai

      Grenoble 18h – Bâtiment CROUS 351 Allée de Berlioz (St Martin d’Hères)

      Guyane 12h – Université de Guyane bâtiment E

      La Rochelle 13h – Parvis du campus

      Lille 13h – Siège du CROUS de Lille 74 rue de Cambrai

      Limoges 12h – campus Vanteaux devant le CROUS

      Lyon 10h – CROUS de la Madeleine

      Marseille 18h – Faculté des sciences d’Aix-Marseille (3 place Victor Hugo)

      Montpellier 14h – Crous de montpellier : 2 Rue Monteil, 34093 Montpellier

      Metz 13h30 – CROUS de Lorraine au Saulcy

      Nancy 12h – CROUS Resto U 16 cours Léopold

      Nantes 12h – devant le pôle étudiant du campus Tertre

      Niort 17h – CROUS de Niort 7 rue du Galuchet

      Orléans 18h – Devant l’entrée du Forum, coté Bouillon (antenne du CROUS sur la fac)

      Paris, Ile-de-France 18h – Siège du CROUS Port Royal

      Pau 12h30 – CLOUS, 7 rue Saint John Perse

      Perpignan (Jeunes Communistes 66) 13h30 – devant le CROUS de l’Université de Perpignan, 52 avenue Paul Alduy
      https://www.facebook.com/events/439076413424300

      Poitiers 12h30 – RU Rabelais, campus de Poitiers,

      Rennes 18h – Siège du CROUS Rennes-Bretagne, Place Hoche

      Rouen 13h – CROUS de Rouen Normandie

      Saint-Brieuc 18h – CROUS, 1 boulevard Waldeck-Rousseau

      Saint-Denis 16h30 – Départ groupé de Université Paris 8 – Local A079 vers CROUS Port Royal (Paris)

      Saint-Brieuc 18h- Restaurant Universitaire du CROUS

      Saint-Étienne 10h – devant le CROUS du campus Tréfilerie

      Strasbourg 12h – devant le Patio (campus central) puis siège du Crous 1 Quai du Maire Dietrich

      Toulouse 12h30 – Resto U du Mirail (info lutte université Mirail)
      14h – CROUS de Toulouse-Occitanie 58 rue de Taur
      (Sciences Po Toulouse en Lutte, UNLToulouse, Révolution Permanente Toulouse, La repolitique-Sciences Po Toulouse)

      Tours 18h – 5 rue du docteur bretonneau (résidence CROUS)

      https://www.snesup.fr/article/mardi-1211-rassemblements-en-solidarite-letudiant-de-lyon-2-qui-sest-immole-v

    • Anas, 22 ans, s’immole par le feu et nous regardons ailleurs

      C’est un gamin, mon fils, ou votre frère. Il s’appelle #Anas, un étudiant de 22 ans, venu de Saint-Étienne à Lyon, pour apprendre et avancer. C’est un jeune homme, désespéré autant que déterminé, qui, vendredi, a tenté de se tuer sur la place publique. Depuis, la presse détourne les yeux. Des rassemblements sont prévus ce mardi.

      https://blogs.mediapart.fr/david-dufresne/blog/111119/anas-22-ans-simmole-par-le-feu-et-nous-regardons-ailleurs
      Un article de @davduf

    • « J’arrivais en cours en larmes » : #précarité_étudiante, une vie sur le fil

      Des étudiants témoignent de leurs conditions de vie alors que plusieurs rassemblements ont lieu ce mardi en mémoire de ce jeune homme de 22 ans qui a tenté de s’immoler par le feu à Lyon pour dénoncer une précarité grandissante.

      Pendant sa première année d’études supérieures en archéologie et anthropologie, Laura est devenue familière des petits pains au fromage à quelques centimes du supermarché Lidl en face de sa fac. Ils lui servaient de déjeuner les jours où les 3 à 5 euros de la cafétéria, c’était déjà trop. La précarité étudiante, cette Lyonnaise âgée de 24 ans l’a donc bien connue.

      C’est ce qui l’a poussée à arrêter ses études, en début de licence 2. Et qui a conduit un jeune homme de 22 ans à tenter de s’immoler par le feu, le 8 novembre dernier, devant un restaurant universitaire à Lyon. Ce mardi, le syndicat Solidaires étudiant.e.s appelle à se rassembler devant tous les Crous de France, en soutien à cet étudiant aujourd’hui entre la vie et la mort, brûlé à 90 %. En 2017, selon l’Unef, 20 % des étudiants vivaient en dessous du seuil de pauvreté.

      Quand elle commence sa licence, à Lyon, Laura vit encore chez ses parents. Sa mère, auto-entrepreneuse, essaie de lancer son entreprise de traiteur, elle travaille très peu. Son père gagne « trop bien sa vie » pour que la jeune femme puisse être éligible à une bourse. Mais pas assez pour financer ses études, au-delà des frais d’inscriptions, très peu élevées, à l’université. Laura doit se débrouiller pour les transports et les repas.
      Manger du riz ou des pâtes instantanées

      Elle essaie de faire des petits boulots, « des extras dans des bars ou des restaurants ». Elle aurait pu demander une dispense d’assiduité, pour travailler davantage. « Mais j’étais déjà une élève plutôt moyenne, je ne voulais pas me mettre encore plus en difficulté en ratant des cours pour travailler », explique-t-elle. Elle préfère se priver un peu le midi, quand cela devient trop difficile. Mais surtout ne rien demander à ses parents qui « se sont toujours saignés » pour elle, son frère et sa sœur.

      Selon une étude menée par la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN), 68 % des étudiants sautent des repas de temps à autre, comme Laura, et seulement 60 % disent « manger un peu de tout ». Pour ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, cela se traduit souvent par du riz, des pommes de terre ou « des pâtes instantanées à 30 centimes », confie Margot, 26 ans, en 2ème année de thèse d’histoire de l’art contemporain.
      Compter même les dépenses de santé

      Jusqu’à son master 1, la jeune fille bénéficiait pourtant d’une bourse de 550 euros par mois -l’échelon le plus élevé. Mais une fois le loyer, l’électricité de son logement mal isolé, l’abonnement à Internet - indispensable aujourd’hui pour étudier - et les transports payés… il ne reste pas grand-chose pour vivre. Au quotidien, ce sont des petits arrangements permanents : pas de loisirs, ou alors que des activités gratuites, des vêtements d’occasion et de bons amis pas trop maladroits pour se faire couper les cheveux.

      Une vie sur le fil, qui ne permet aucun écart. « Les mois où il faut acheter des livres pour la fac sont compliqués », explique Margot. Ceux où sa vieille voiture tombe en panne encore plus. Mais impossible de s’en séparer : elle en a besoin pour se rendre à l’Ephad où elle fait des remplacements pour compléter son revenu. Même les soins de santé passent à la trappe : selon l’Insee, 13,5 % des étudiants ont déjà renoncé à aller chez le médecin pour des raisons financières. Margot, elle, n’a pas vu de gynécologue depuis quatre ans.
      Friser le burn-out

      Au bout de plusieurs années d’études à tout compter, mal s’alimenter, travailler sur les jours de pause… C’est le stress et l’épuisement qui l’emportent. Margot n’a pris que 6 jours de congé, l’été dernier, depuis le début de ses études il y a 7 ans. En 2ème année de master, elle a commencé à faire des ulcères à l’estomac à répétition.

      Pauline, étudiante boursière en master d’études de cinéma à Lyon a fait « une sorte de burn-out » pendant sa 3e année de licence. A ce moment-là, elle aussi cumulait un job de caissière à Franprix, 15 heures par semaine, et ses études. Une année difficile : « J’arrivais en cours en larmes, se souvient-elle. J’étais épuisée, je m’énervais tout le temps pour rien… Ça a bousillé mon année ». Ses résultats en ont pâti.

      http://www.leparisien.fr/societe/j-arrivais-en-cours-en-larmes-precarite-etudiante-une-vie-sur-le-fil-12-1

    • #Pierre_Ouzoulias interroge Gabriel Attal sur la précarité étiudiante - 13 novembre 2019

      On nous souffle dans l’oreillette que la Ministre serait dans l’Antarticque…

      Ce mercredi 13 novembre, Pierre Ouzoulias, lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement, a interrogé Gabriel Attal (en l’absence de Frédérique Vidal) sur la précarité étudiante.

      Voir ci-dessous le texte de sa question ainsi que le lien vers la captation vidéo de la question.

      2019/11/13 - Question d’actualité au Gouvernement - Pierre Ouzoulias - « Précarité étudiante »

      « Plus d’un étudiant sur deux ne mange pas tous les jours à sa faim, près d’un étudiant sur deux a renoncé à se soigner par manque d’argent, il n’y a que 175 000 places en résidences étudiantes pour 700 000 étudiants boursiers et le loyer représente plus de 70 % du budget moyen des étudiants. Plus d’un étudiant sur deux est obligé de travailler pour étudier et subsister. Ils occupent les emplois les plus précaires, les plus harassants et les moins rémunérés. Ainsi, ils composent près de 60 % de la main-d’œuvre des plate-formes de prestations. À tout cela s’ajoutent des conditions d’enseignement indignes et un sous-encadrement pédagogique chronique.
      La grande majorité de la population estudiantine est en souffrance et l’aggravation de sa situation d’existence conduit à la désespérance, à des drames humains et à des gestes désespérés, comme celui d’Anas, qui sont autant de cris de détresse que vous ne pouvez ignorer.
      Les conséquences de ce mal être endémique sont catastrophiques pour notre pays. De moins en moins d’étudiants poursuivent un cursus complet, le nombre de doctorants baisse chaque année et la fuite des cerveaux est maintenant manifeste.
      À cette crise majeure, vous répondez par une baisse des moyens alloués à l’enseignement supérieur. La dépense par étudiant atteint aujourd’hui son plus bas niveau depuis 2008 et votre projet de loi de finances ne porte pas l’ambition politique d’arrêter cette chute.
      À la jeunesse qui souhaite s’investir dans la connaissance, la culture et les œuvres de la pensée, vous renvoyez le message détestable qu’elle ne serait qu’une charge, qu’un fardeau improductif qu’il vaudrait continûment alléger. »

      http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8543

    • Immolation d’un étudiant. La stratégie du chox, et les sinistres connards qui en sont responsables - affordance.info, 13 novembre 2019

      "Dans un monde normal la CPU, la conférence des présidents d’université, aurait suspendu l’ensemble de ses travaux, pour une semaine au moins, le temps de comprendre, le temps d’analyser, le temps de chercher ce qui fait qu’en France au 21ème siècle un étudiant décide de s’immoler par le feu devant un CROUS pour dénoncer la précarité et la misère de la jeunesse. La CPU aurait également pu déclarer un genre de minute de silence. Après tout, dans cette « communauté » qu’est l’université, si l’on n’est pas capable de fermer sa gueule et de se recueillir un instant pour cet étudiant là, alors quand le serons-nous ? Mais il n’y a pas eu de minute de silence. Un vieux président qui meurt (Chirac), minute de silence dans toutes les universités. Mais un étudiant qui s’immole par le feu au 21è siècle, et puis rien. "

      Un étudiant s’est donc immolé par le feu devant une université, devant un CROUS, dans un acte politique pour dénoncer explicitement la précarisation qui touche la jeunesse. En France. En 2019. Au 21ème siècle. Celui que l’on nous vantait encore au siècle précédent comme étant celui de « l’économie de la connaissance ». Cette jeunesse qui brûle.

      Cette immolation par le feu, cette image que je n’ai pas vue, elle ne me quitte pas depuis vendredi. Parce que cet étudiant aurait pu être l’un des miens. Il n’était ni plus fragile, ni moins bien entouré, ni plus précaire que la plupart des miens, que j’ai quitté ce matin, et que je vais retrouver demain. Pour leur dire quoi ?

      Dans un monde normal on aurait espéré que ce geste aboutisse au moins à une forme de trêve. Que nous cessions d’être collectivement d’immenses connards et connasses et que nous nous regroupions pour réfléchir. Pour prendre le temps. Pour laisser la douleur et la colère jaillir. Pour mettre des mots sur l’indicible. En France au 21ème siècle un étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu parce qu’il était pauvre, précaire, et qu’il n’avait plus droit à aucune aide. Dans un monde normal on aurait espéré que ce geste aboutisse au moins à une forme de trêve. Comme à chaque basculement dans l’horreur. Comme à chaque effet de sidération qui saisit une société toute entière. Le mois de Novembre semble hélas propice à ce genre de sidération. Mais là, rien. Juste rien.

      La ministre Frédérique Vidal a fait une rapide visite au CROUS de Lyon, le vendredi du drame, pour « assurer la communauté universitaire de son soutien ». Ella a aussi exprimé son « soutien » à la famille de cet homme de 22 ans qui s’est immolé par le feu. Et elle s’est barrée. Au Groenland je crois. Ou en Antarctique, je ne sais plus. Pour un voyage bien sûr aussi légitime qu’important. Quand on est ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur on ne va pas non plus trop modifier son agenda sous prétexte qu’un étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu pour dénoncer la précarité dont tous les étudiants sont aujourd’hui victimes. Vous êtes une sinistre et cynique connasse madame la ministre Vidal.

      Sur Twitter, la ministre Frédérique Vidal a, depuis le Groenland ou l’antarctique, dénoncé « avec la plus grande fermeté » les actes de dégradation commis par les manifestants réunis devant le CROUS de Lyon en hommage à leur camarade toujours actuellement entre la vie et la mort. Car l’important quand un étudiant s’immole par le feu en France au 21ème siècle c’est de bien rappeler à ses camarades étudiants que l’important c’est l’ordre public et qu’il ne faut pas dégrader des biens matériels. Foutez-vous le feu si vous voulez, immolez-vous, mais ayez l’amabilité de bien nettoyer après et pensez à être à l’heure en amphi. Il faut noter que le fil Twitter de la ministre Vidal est parfaitement exempt du moindre Tweet sur un étudiant qui s’est immolé par le feu en France au 21ème siècle. Vous êtes une sinistre et cynique connasse madame la ministre Vidal.

      Dans un monde normal la CPU, la conférence des présidents d’université, aurait suspendu l’ensemble de ses travaux, pour une semaine au moins, le temps de comprendre, le temps d’analyser, le temps de chercher ce qui fait qu’en France au 21ème siècle un étudiant décide de s’immoler par le feu devant un CROUS pour dénoncer la précarité et la misère de la jeunesse. La CPU aurait également pu déclarer un genre de minute de silence. Après tout, dans cette « communauté » qu’est l’université, si l’on n’est pas capable de fermer sa gueule et de se recueillir un instant pour cet étudiant là, alors quand le serons-nous ? Mais il n’y a pas eu de minute de silence. Un vieux président qui meurt (Chirac), minute de silence dans toutes les universités. Mais un étudiant qui s’immole par le feu au 21è siècle, et puis rien. Il n’est pas mort me direz-vous. Bien sûr. Bien sûr. Dans ce monde qui est le notre et qui est tout sauf normal, la CPU a fait un communiqué qui est à lui seul une épure du laconisme le plus brut. Parlant de « tentative de suicide » pour ne surtout pas dire la vérité. Car oui en France chaque année un grand nombre d’étudiants font des tentatives de suicide. Mais ce mois de Novembre du 21ème siècle, en France, un étudiant s’est immolé par le feu. Les gens qui ont signé le communiqué de la CPU sont de sinistres connards.

      Dans un monde normal la présidence de l’université de Lyon aurait eu la décence de ne pas clore son « communiqué » sur l’immolation par le feu de l’un de ses étudiants par un dernier paragraphe « condamnant les blocages » après 6 autres paragraphes expliquant que ce n’est la faute de personne et surtout pas celle de l’université. Les gens de la présidence de l’université de Lyon qui ont signé ce communiqué sont de sinistres connards.

      Dans un monde normal nous serions tous à l’arrêt. Nous aurions arrêté de faire cours, nous aurions organisé des temps de parole avec nos étudiants. Certains collègues l’ont fait. Probablement. Je n’en sais rien. Moi je ne l’ai pas fait. Pas encore. J’ai eu cours hier et aujourd’hui et je n’ai rien fait. Je suis un sinistre connard. Je le ferai peut-être demain. Probablement même.

      http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8542

    • "J’ai un euro par jour pour manger" : trois étudiants témoignent de leur grande précarité

      Plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté en France mardi aux abords d’une quarantaine de Crous et d’universités contre la précarité étudiante. Certains ont raconté à franceinfo leur quotidien fragile.

      « La précarité tue. » Avec ce hashtag, des centaines d’étudiants ont réagi sur Twitter après l’immolation par le feu, vendredi, d’un de leurs camarades, devant le siège du Crous, à Lyon. Brûlé à 90% et entre la vie et la mort, cet étudiant en licence de sciences politiques voulait dénoncer la précarité dans laquelle vivent de nombreux jeunes. « Même quand j’avais 450 euros par mois, était-ce suffisant pour vivre ? », s’interrogeait le jeune homme, dans un message posté sur les réseaux sociaux pour expliquer son geste.

      L’université Lyon 2, où est inscrit le jeune homme, a été de nouveau fermée pour la journée, mercredi 13 novembre, après des blocages, menés dans toute la France pour protester contre la précarité. Trois étudiants racontent leurs difficultés à franceinfo.
      Sophie*, 26 ans, une thèse et deux emplois

      « Pour tenter de vivre dignement, je cumule deux emplois », explique Sophie*, 26 ans, étudiante en histoire de l’art à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Comme la jeune femme ne souhaitait pas qu’on lui impose un sujet de recherche, elle a dû faire l’impasse d’un contrat de doctorante, qui aurait pu lui permettre de financer une partie de ses études. Elle ne bénéficie pas non plus de bourse. En 2016, 22,7% des étudiants interrogés déclaraient auprès de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), avoir été confrontés « à d’importantes difficultés financières durant l’année ».

      Sophie, syndiquée depuis sept ans au sein de l’organisation Solidaires étudiant-e-s, à l’origine de l’appel national à manifester devant les Crous, travaille à la bibliothèque de son université et effectue des remplacements dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). « Je peux faire jusqu’à 40 heures par semaine, en plus de mes travaux de recherche, mais c’est variable d’un mois à l’autre ». L’étudiante dit gagner entre 900 et 1 000 euros par mois. Difficile de demander de l’aide. Entre « honte » et « dignité », les étudiants veulent être ces « jeunes adultes responsables que la société attend d’eux », analyse Sophie.

      Avec 680 euros de frais fixe (loyer, électricité et téléphone), il lui reste souvent moins de 300 euros pour la nourriture, les livres et l’épargne, en prévision du second semestre. Sophie économise afin de pouvoir se consacrer pleinement à ses études à partir de janvier. « En général, les étudiants qui s’auto-financent tiennent six années », confie la jeune femme. « Moi, je ne tiendrai pas plus de quatre ans. Si j’arrête avant d’avoir rendu ma thèse, j’aurai perdu toutes ces années et développé des maladies chroniques pour rien. » A cause de son rythme de vie, la jeune femme souffre de fatigue et de troubles dépressifs chroniques. Selon l’Observatoire de la vie étudiante, environ 60% des étudiants interrogés en 2016 éprouvaient de la fatigue, autant souffraient de stress quand 45% évoquaient des troubles du sommeil et 32% parlaient de déprime.
      Ugo, 19 ans, un euro par jour pour manger

      « Je me suis fixé cette somme de 1 euro par jour pour manger, pour tenir le mois », explique Ugo, 19 ans, étudiant en deuxième année d’histoire et sociologie à Rennes (Ille-et-Vilaine). Boursier « échelon zéro bis », le plus bas de l’échelle des bourses, le jeune homme touche environ 100 euros par mois. Ses parents, qui ont aussi ses deux petites sœurs à charge, financent son appartement, car il n’est pas éligible pour une chambre au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, le Crous. Ugo gère le reste de ses frais fixes en alternant les pâtes, le riz et les pommes de terre. « Je compte toutes mes sorties », ajoute-t-il.

      Après avoir été livreur dans diverses enseignes, le jeune homme a trouvé un emploi fixe comme agent d’escale à la gare de Rennes. Près d’un étudiant sur deux (46%) travaille en dehors de ses études, selon l’OVE. Intérimaire, son nombre d’heures est variable et il gagne entre 600 et 900 euros par mois.

      J’ai peur de perdre mes aides, alors j’essaie de mettre un maximum de côté cette année, pour ensuite faire un master à Paris.Ugo, étudiantà franceinfo

      Pour pouvoir travailler, Ugo bénéficie d’une « dispense d’assiduité » qui lui permet de « rater » certains cours. En contrepartie, il ne bénéficie pas du contrôle continu et joue « son année » uniquement au moment des examens de fin de semestre. Une absence que toutes les facultés ne permettent pas.
      Karine*, 22 ans, endettée, a arrêté ses études

      « J’étais tellement stressée et dépressive que je n’arrivais plus à aller en cours », lâche Karine, 22 ans. Prise dans un engrenage entre petits boulots, soins psychologiques et cours de sociologie à la faculté de Poitiers (Vienne), la jeune femme a tout arrêté en fin de deuxième année, en 2018.

      Elle a grandi avec peu, sa mère touchant le revenu minimum d’insertion (RSA), mais l’étudiante bouclait difficilement les fins de mois avec 350 euros pour vivre. Karine cumule encore les dettes. Ses petits emplois lui faisaient manquer certains enseignements. « Quand vous êtes boursier, vous avez une obligation d’aller en cours, sinon le Crous vous demande de rembourser », explique la jeune femme qui, un an après, est toujours en litige avec l’organisme. Sollicité par franceinfo, le Crous n’a pas souhaité répondre.

      https://www.francetvinfo.fr/societe/education/j-ai-un-euro-par-jour-pour-manger-trois-etudiants-temoignent-de-leur-gr
      #alimentation

    • Il est temps de rappeller aux plus jeunes que le coup d’état de 1973 a permis aux Chicago boys des Milton Freedman d’abuser du peuple chilien pour établir le premier environnement de test pour leurs idées économiques.

      La brutalité du coup correspondait à la gravité des changements prévues.

      Costa Gravras en a paint une image impressionnate dans son film « Missing »
      https://www.youtube.com/watch?v=BJ9rvykHYV4&list=PL94wqL2y3C4SvPo3TPSeYTIbUKVMpoKRe

    • Il est temps de rappeller aux plus jeunes que le coup d’état de 1973 a permis aux Chicago boys des Milton Freedman d’abuser du peuple chilien pour établir le premier environnement de test pour leurs idées économiques.

      La brutalité du coup correspondait à la gravité des changements prévues.

      Costa Gavras en a paint une image impressionnate dans son film « Missing »
      https://www.youtube.com/watch?v=BJ9rvykHYV4&list=PL94wqL2y3C4SvPo3TPSeYTIbUKVMpoKRe

    • Je ne sais pas si vous avez parlé ou vu passer ces moments incroyables, peut-être le même sous deux angles différents (désolée pour l’origone des sources)
      Quand à la fin d’un air de Jara par un ensemble de guitaristes la foule chante en chœur :
      https://twitter.com/davycoenk/status/1188225694947561473
      quand un orchestre classique interprète Jara et que la foule chante à la fin à l’unisson :
      https://www.facebook.com/patricia.c.lanfranco/videos/10217874130663569

    • Quelques passages du livre de Naomi Klein, La stratégie du choc, sur le Chili :

      “Le coup d’Etat chilien s’assortit de trois types de chocs distincts, recette qui allait être suivie dans les pays voisins avant de resurgir, trois décennies plus tard, en Irak. La secousse imprimée par le coup d’Etat lui-même fut immédiatement suivie de deux types de choc différents. Le premier fut le ‘traitement de choc’ capitaliste de Milton Friedman, méthode à laquelle des centaines d’économistes avaient été initiés à l’université de Chicago et dans diverses franchises. L’autre fut la recherche d’Ewen Cameron sur les électrochocs, les drogues et la privation sensorielle, source de techniques de torture codifiées dans le manuel Kubark et, par le truchement des programmes de formation de la CIA, enseignées aux policiers et aux militaires d’Amérique latine.
      Ces trois formes de choc convergèrent sur les corps des Latino-Américains et sur le ‘corps’ politique de la région, et soulevèrent un ouragan irrépressible de destructions et de reconstructions, d’annihilations et de créations qui se renforçaient mutuellement. Le choc provoqué par le coup d’Etat pava la voie à la thérapie de choc économique ; les ces chocs de la salle de torture terrorisaient quiconque aurait pu songer à faire obstacle aux chocs économiques. De ce laboratoire du rééel émergea le premier Etat administré par l’école de Chicago.”

      Naomi KLEIN, La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, Leméac/Actes Sud, 2008, pp.92-93.

      “Pour que la révolution néolibérale eût des chances de réussir, la junte devait donc réaliser ce qu’Allende avait déclaré impossible – arracher les graines semées pendant le virage à gauche de l’Amérique latine. (…) Dans les années 1960 et au début des années 1970, en Amérique latine, la gauche représentait la culture de masse dominante – la poésie de Pablo Neruda, le folklore de Victor Jara et de Mercedes Sosa, la théologie de la libération de prêtres du tiers-monde, le théâtre émancipateur d’Augusto Boal, la pédagogie radicale de Paulo Freire, le jornalisme radical d’Eduardo Galeano et de Walsh lui-même. La gauche, c’étaient aussi les martyrs et les héros légendaires de l’histoire ancienne et récente, de José Gervasio Artigas à Che Guevara en passant par Simón Bolívar. En entreprenant de faire mentir la prophétie d’Allende et d’éradiquer le socialisme, les juntes déclaraient la guerre à toute une culture”

      Naomi KLEIN, La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, Leméac/Actes Sud, 2008, pp.130-131.

      “Au Chili, le plus important groupe de défense des droits de l’homme était le Comité pour la paix, composé de politiciens d’opposition, d’avocats et de dirigeants religieux. Ces militants de longue date savaient pertinemment que les luttes menées pour faire cesser la torture et libérer les opposants politiques n’étaient qu’un des fronts dans la bataille beaucoup plus vaste visant au contrôle des richesses du pays. Pour éviter de devenir eux-mêmes des victimes du régime, toutefois, ils abandonnèrent leurs traditionnelles dénonciations gauchisantes de la bourgeoisie et adoptèrent la toute nouvelle terminologie des ‘droits universels’, débarassée d’allusions aux riches et aux pauvres, aux faibles et aux forts, au Nord et au Sud. Les partisans de cette vision du monde, si populaire en Amérique du Nord et en Europe, se contentaient d’affirmer que chacun avait droit à un procès juste et équitable, sans traitements cruels, inhumains et dégradants. Simple affirmation, sans interrogation sur le pourquoi. En s’initiant au mélange de jargon juridique et de récits de vie qui caractérisent le lexique des droits de l’homme, les membres du Comité pour la paix comprirent que leurs compañeros étaient en réalité des prisonniers de conscience dont le droit à la liberté de pensée et d’expression, protégé par les articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, avait été violé.
      Pour les personnes qui vivaient sous la dictature, le nouveau langage était essentiellement un code. A l’instar des musiciens qui, au moyen d’adroites métaphores, dissimulaient des messages politiques dans les paroles de leurs chansons, elles enrobaient leurs idées de gauche d’un jargon juridique – façon de s’engager dans la politique sans jamais prononcer le mot.
      Lorsque la campagne de terreur latino-américaine attira l’attention du mouvement international de défense des droits, qui croissait à vive allure, les militants concernés avaient leurs propres raisons d’éviter de parler de politique”

      Naomi KLEIN, La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, Leméac/Actes Sud, 2008, pp.150-151.

  • La famille d’#Ibrahima_Ba, mort à moto lors d’une intervention de police, demande justice

    Ibrahima Ba est mort le 6 octobre 2019 à moto, lors d’une intervention de police à #Villiers-le-Bel. La famille redoute que la police soit responsable. Elle a organisé un #rassemblement pour demander justice et vérité.

    « Est-ce que c’est normal que ça se passe toujours à Villiers-le-Bel ? Est-ce que c’est normal que ça se passe toujours en banlieue ? » « Non », répond la foule, de plusieurs centaines de personnes, accablée. Certains pleurent. Au micro, Diané Ba retient ses larmes. Son frère de 22 ans, Ibrahima Ba, est décédé la veille, ce dimanche 6 octobre. Le cadet d’une famille de cinq est tombé en moto, lors d’une intervention de police, et a violemment percuté un poteau métallique. Malgré les massages cardiaques, il est mort avant d’arriver à l’hôpital. « Est-ce qu’il est normal qu’aucun élu, qu’aucune personne de la mairie, ne soit venue nous donner ses condoléances ? » « Non », réitère l’assistance. Lorsqu’il est arrivé à l’hôpital, Diané raconte que le personnel médical riait. Il a cru que tout allait bien, que son frère s’en était sorti. « Personne ne nous respecte. Pourquoi ces gens riaient ? Pourquoi personne n’est jamais là pour nous ? On est humain non ?! On est citoyen ?! Pourquoi toujours ici ? » Ce lundi 7 octobre, la famille Ba a appelé à un rassemblement, dans le quartier de la Cerisaie, à Villiers-le-Bel, où est mort Ibrahima Ba, pour rendre hommage et demander justice.
    Vidéosurveillance

    Pour le quartier, il n’y a aucun doute : c’est une violence policière. La version de la police diverge de celle des témoins du quartier. Dans un communiqué de la préfecture du Val-d’Oise, il est expliqué que la police intervenait rue Salvador-Allende pour un « conducteur, en défaut de permis de conduire, [qui] a alors abandonné son véhicule, une Peugeot 106 (…) et a tenté d’échapper à pied aux policiers ». Là arrive Ibrahima en moto. Selon ce communiqué, « l’un des policiers présents sur la chaussée a alors esquissé le geste de ralentir, en enjoignant verbalement au pilote de freiner pour éviter qu’il vienne percuter les policiers ou l’un des véhicules de police. En réaction, le pilote de la moto est monté sur le trottoir, ré-accélérant avant de freiner brutalement et de perdre le contrôle de sa machine. Dans sa chute, il a violemment percuté un poteau métallique. » Selon les témoignages récoltés par la famille, le véhicule de police a voulu couper la trajectoire d’Ibrahima qui, pour l’éviter, aurait dû dévier de la route. Raison pour laquelle il aurait percuté le poteau.

    « Ce qu’on demande, aujourd’hui, ce sont les vidéos de surveillance. On veut les voir ! », poursuit Diané Ba. Une caméra a effectivement filmé toute la scène, mais les bandes n’ont pas encore été rendues publiques. La famille va porter plainte, accompagnée par maître Yassine Bouzrou. Le même qui défend la famille d’Adama Traoré. Dans un communiqué, lu par Diané Ba, l’avocat s’étonne que « le préfet se répande dans les médias sur des faits de la procédure ». Ajoutant : « il n’est pas compétent pour interférer dans une enquête en cours ».
    Organisé

    La famille arrête les prises de parole et invite la foule à descendre un peu plus bas, du côté de Pierre-Semard, pour occuper le rond-point du 19-mars-1962. Le carrefour fait la liaison entre Villiers, Sarcelles et Gonesse. « Depuis 2007, ils sont organisés ici », confie-t-on dans la foule. C’est avec un goût amer que tout le monde se raconte les histoires de Laramy et Mouhsin, 15 et 16 ans, morts le 25 novembre 2007 lors de la collision de leur moto avec une voiture de police. De violentes émeutes avaient éclaté dans la ville. Et pour la première fois, dans une manifestation en banlieue, des émeutiers ont tiré sur des policiers. Les maires de Sarcelles et Villiers-le-Bel, tout comme la préfecture, redoutent que les faits se renouvellent.

    « Ne leur donnez pas le bâton pour nous battre. Ça ne sert à rien de casser des trucs. Après, ils nous broient. Moi, ils m’ont broyé. J’ai perdu 11 mois de ma vie », c’est au tour de Mara Kanté de prendre le micro. Il fait partie des cinq jeunes du coin qui, en 2010, ont été condamnés par la Cour d’assises du Val-d’Oise à des peines de trois à quinze ans de prison pour avoir tiré sur des policiers. Avant d’être acquitté, quelques mois plus tard. Il était innocent. « La mort, l’emprisonnement, ça n’est pas anodin. Ça ruine des vies. »

    Depuis, des militants sont nés dans le quartier et ont appris à agir lorsqu’un événement comme celui-ci arrive. Habituellement, les familles victimes de violences policières, formées en comité, viennent conseiller. Dans le cas présent, dès dimanche soir, les Ba étaient entourés de militants du coin.
    Une enquête en cours

    Au micro, tous ceux qui le veulent prennent successivement la parole, dans une émotion palpable. Lorsque quelques petits du quartiers s’échauffent et proposent d’aller devant le commissariat à quelques mètres – « pour qu’ils comprennent comment on est en colère » – Mara Kanté fait figure d’autorité, autant que la famille. « Aujourd’hui, c’est un jour de recueillement. Ce qu’on veut, ce sont les vidéos. » S’ils occupent le rond-point, c’est aussi pour se faire entendre. Plus qu’un rassemblement, ils ont décidé de bloquer pacifiquement la circulation. Si les usagers sont blasés, ils restent toutefois compréhensifs.

    Sur le carrefour, les motos vrombissent par dizaines. Ibrahima était un fan de moto et membre de plusieurs clubs. Ses amis sont venus lui rendre hommage en deux-roues. Il aurait fêté ses 23 ans à la fin du mois. « Joie de vivre », « généreux », tout le monde a un mot gentil sur Ibrahima Ba.

    Le rond point a été occupé jusque tard dans la soirée. Une enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Val-d’Oise sous l’autorité du Procureur de la République de Pontoise.


    https://www.instagram.com/p/B3T7flogtfI
    https://www.streetpress.com/sujet/1570481088-famille-ibrahima-ba-mort-moto-intervention-police
    #police #décès

    ping @karine4

  • 440 pairs of women’s shoes...

    440 pairs of women’s shoes were hung on one of the city walls in Istanbul this week to draw attention to male domestic violence in the country. This is the number of women murdered by their husbands in Turkey in 2019.


    https://twitter.com/diorchild/status/1175355011536175109
    #violence_domestique #femmes #chaussures #manifestation #art_et_politique #Turquie #Istanbul #espace_public #visibilisation #féminicide

    Compte Instagram de l’artiste:
    https://www.instagram.com/vahittuna
    #Vahti_Tuna

    ping @isskein @visionscarto

  • [#photo] Coup de foudre rétinien pour le travail de Alvaro Laiz, photographe espagnol spécialisé dans l’anthropologie et le photojournalisme environnemental.
    Son site : http://www.alvarolaiz.com

    Trois séries parmi d’autres :
    Série The Hunter, sur la mort d’un chasseur : http://www.alvarolaiz.com/the-hunter


    Vidéo : https://vimeo.com/151300503

    Série Wonderland sur la vie au delta Amacuro au Vénézuela : http://www.alvarolaiz.com/wonderland


    Vidéo : https://vimeo.com/74714086

    Série Transmongolian au nom éponyme : http://www.alvarolaiz.com/transmongolian


    Vidéo : https://vimeo.com/49072623

    Fiche wikipedia https://en.wikipedia.org/wiki/Alvaro_Laiz [en]
    Compte instagram : https://www.instagram.com/alvarolaiz

    #Alavaro_Laiz #photo #photographe #photographie #arts_visuels #journalisme #anthropologie