• Raquel Rosario Sanchez : Le tourisme sexuel est un impérialisme sexualisé

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/30/raquel-rosario-sanchez-le-tourisme-sexuel-est-un-imperialisme-sex

    Je garde un souvenir très vif de ce moment : j’étais à la plage, en République dominicaine, avec ma sœur et je venais d’arriver au bar pour chercher de quoi manger quand un homme plus âgé a entamé la conversation avec moi. Il m’a dit son nom et qu’il venait de France. Peut-être un peu naïvement, excitée par l’occasion de pratiquer le français que j’avais appris à l’école avec « une vraie personne française », j’ai bavardé un peu en attendant mon plat. Il me disait être administrateur dans un hôpital public. Je lui ai demandé son âge dans mon français bancal. Il m’a répondu : « Cinquante-sept ». Après un moment, j’ai cherché ma sœur des yeux et je me suis préparée à partir quand c’est arrivé. L’homme a commandé un deuxième verre et me l’a tendu. Mon visage a dû refléter ma confusion croissante quant à ses intentions pas très honnêtes, parce qu’il a posé tout de suite sa main sur la mienne, en me chuchotant à l’oreille : « Ne t’inquiètes pas. Tu n’as rien à faire, pour le moment . » J’avais 17 ans.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/11/25/sex-tourism-sexualized-imperialism

    Traduction espagnole : https://tradfem.wordpress.com/2016/01/20/raquel-rosario-sanchez-el-turismo-sexual-es-imperialismo-sexualiz (par l’auteure)

    #Raquel_Rosario_Sanchez est une activiste et défenderesse des droits, originaire de la République dominicaine. Son travail porte sur la violence envers les femmes et les filles, la traite des personnes et l’abolition de la peine de mort. Elle poursuit en Oregon un diplôme de master en Études sur les femmes, le genre et la sexualité.

    #prostitution #tourisme_sexuel #impérialisme #feminist_current #tradfem

  • Rebecca Mott : Noël etc.

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/24/noel-etc

    Ce message s’adresse à tous les prostitueurs qui pensent que Noël est un bon moment pour se payer un être humain par avidité sexuelle.

    Ce message s’adresse à tous les proxénètes qui voient Noël comme une façon de tirer profit de la vente de personnes prostituées.

    Sachez que nous vous voyons – vous ne pouvez vous cacher, ou prétendre que votre comportement peut sembler inoffensif ou acceptable.

    Comme la plupart des femmes prostituées derrière des portes closes, moi aussi j’ai eu mon Noël détruit par votre égoïsme.

    Traduction : Tradfem
    Original : http://rebeccamott.net/2015/12/22/christmas-and-all-that

    Vous pouvez lire et soutenir #Rebecca_Mott ici : http://rebeccamott.net

    #prostitution #abolitionnisme #noël #tradfem

  • John Stoltenberg : Vivre avec Andrea

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/22/john-stoltenberg-vivre-avec-andrea

    J’avais 29 ans, au printemps 1974, lorsque, quittant à Greenwich Village une lecture de poésie devenue lourde de misogynie (une soirée de soutien à la War Resisters League, en plus !), j’ai croisé sur le trottoir Andrea, qui avait alors 27 ans. Elle avait quitté la salle pour la même raison. Nous avons commencé à parler, puis à aller au fond des choses – et notre conversation dure encore.

    Andrea et moi avions déjà été présentés par un ami commun, metteur en scène, lors d’un meeting d’une nouvelle organisation, la Gay Academic Union. Sa première impression de moi – elle me l’a dit – était que j’avais l’air d’un blondinet des plages, traînard et pas très futé. Nous n’étions pas vraiment assortis.

    Traduction : Tradfem
    Original : http://www.nostatusquo.com/ACLU/dworkin/LivingWithAndrea.html (1994)

    #John_Stoltenberg est l’auteur de Refuser d’être un homme – pour en finir avec la virilité (Éd. Syllepse et M Éditeur, 2013 - http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_62_iprod_567-refuser-d-etre-un-homme.html) et Peut-on être un homme sans faire le mâle ? (Éd. de l’Homme, 1995).

    #Andrea_Dworkin #féminisme_radical #proféminisme #tradfem

    • Andrea m’a beaucoup appris sur la signification de posséder un chez-soi. Elle parle souvent et avec éloquence des femmes qui se sentent sans abri ou qui risquent de le devenir faute du salaire d’un homme, ou parce qu’un amant ou un mari les violentent, ou parce qu’il ne semble pas exister d’autre choix que l’échange de sexe contre un endroit où dormir. J’en suis venu à comprendre qu’un chez-soi signifie pour Andrea une chose à laquelle aspirent bien des femmes, mais qu’elles peuvent rarement prendre pour acquis.

      J’ai grandi sans jamais avoir à penser à un domicile de cette façon. Je peux facilement m’endormir quand je suis fatigué (je n’ai pas les souvenirs d’Andrea, qui a tremblé sous le porche d’un magasin de centre-ville, un couteau à côté de son sac de couchage pour repousser tout intrus). Je peux généralement dormir confortablement toute la nuit, sauf pour aller pisser, et sans mauvais rêves (je n’ai pas les cauchemars propres à Andrea d’être brutalement réveillée par un agresseur qui rentre ivre à la maison avec ses exigences). Vivre avec Andrea m’a appris par dessus tout que le monde dans lequel j’ai grandi et vis, en tant qu’homme, est un monde qui n’est qu’un rêve pour la plupart des femmes. C’est pourquoi le chez-soi doit être le lieu où ce rêve devient réalité.

      […]

      Au fil du temps, ce chez-soi fut sept endroits différents, dont un appartement à Northampton, dans le Massachusetts, où nous survivions de coupons alimentaires ; un abri plein de moisissures sur une île infestée de moustiques dans les Keys de Floride ; et un trou à rats étouffant dans le Lower East Side de Manhattan. Nous avons maintenant la chance de posséder notre propre maison de style victorien à Brooklyn, pleine de couleurs chaudes, de boiseries et de murs entiers de livres. Nous vivons ici un bonheur presque parfait – en partie parce que c’est notre port douillet contre la tempête, mais aussi parce qu’Andrea et moi avons des rythmes d’écriture complètement différents : elle dort le jour et travaille toute la nuit, avec pour compagnie une théière et nos chats. Je travaille mieux tôt le matin, de tasse de café en tasse de café, après une bonne nuit de sommeil. Nous avons trouvé la maison parfaitement adaptée à notre rythme syncopé : travail, sommeil, repas ensemble, toujours plus de conversation.

      cc @chezsoi

  • Lee Lakeman : « Nous vivons présentement un soulèvement d’envergure »
    Entrevue avec Jess Martin

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/21/lee-lakeman-nous-vivons-presentement-un-soulevement-denvergure

    Jess : Alors, comment procède-t-on à la construction de ces collectifs ? Où commencer ? Vaut-il mieux vous impliquer dans une instance préexistante ou s’assembler autour d’un enjeu particulier ?

    Lee : Je pense que l’on a besoin d’une certaine affinité les unes pour les autres, une cause commune, et une certaine pratique partagée. À Rape Relief, ce qui a sauvé notre peau à plusieurs reprises comme collectif (quand on était piégé par des disputes intestines) était qu’il nous fallait toutes répondre au téléphone. Donc, nous avions ce que Chris Hedges appelle un impératif moral. Nous n’allions pas abandonner la ligne téléphonique d’urgence. Cet engagement partagé à l’égard de la femme que nous ne connaissions pas nous a permis de demeurer un collectif pertinent et important.

    Il faut être robustes. Il faut être engagées. Plus il y a de collectifs, mieux c’est, et l’idéal, c’est quand ils se chevauchent – quand il y a des femmes au sein de votre groupe qui appartiennent à deux ou trois collectifs différents, cela augmente leur capacité de se parler entre elles.

    [...]

    Lee : [...] Nous savons déjà que sensibiliser les gens est très important pour nous, que l’action directe est très importante pour nous, que nous avons pratiqué un lobbying assez professionnel et que le renforcement de coalitions larges faisait partie de notre histoire. Nous savons que nous avons eu un énorme succès juste après le massacre de Montréal et réalisé un grand nombre de réformes au cours de cette période. Immédiatement après, cependant, nous avons essuyé durement le choc du néolibéralisme.

    Et nous sommes toujours dans cette période, à essayer de comprendre comment fonctionner. Nous ne disposons pas de réponses faciles, mais il y a quelques concepts qui sont encore utiles et toujours importants. Qu’est-ce que cela signifie de faire du lobbying ? Qu’est-ce que cela signifie de faire l’action directe et que peuvent être ces actions pour contrer la violence anti-femmes ?

    Pensons à « Reprendre la Nuit », par exemple : c’est une renaissance de la tactique de l’action directe, et elle va être évaluée en tant que telle. Quel objectif a-t-elle atteint ? Nous savons que les femmes ont appris quelque chose au sujet de prendre la rue, de travailler ensemble, de se doter de leurs propres systèmes de sécurité. Toutes ces choses sont importantes.

    Traduction : Tradfem
    Texte original : http://www.feministcurrent.com/2015/10/16/we-are-in-the-midst-of-an-uprising-an-interview-with-lee-lakeman

    #Lee_Lakeman est une militante et conférencière féministe, qui a été travailleuse communautaire anti-violence durant plus de 30 ans. Elle continue son activité de conseillère et de militante anti-violence depuis sa prise de retraite. En mai 2013, Lee a reçu un doctorat honorifique de l’Université de la Colombie-Britannique. Le jour de sa retraite, elle a également remporté le prix Thakore Visiting Scholar de l’Université Simon Fraser, donnée au nom de Mahatma Gandhi.

    #Jess_Martin est spécialiste en relations publiques, écrivaine en herbe, et rédactrice adjointe à Feminist Current. Elle préfère écrire sur des thèmes féministes, des enjeux liés au capacitisme et des questions environnementales, mais pourrait se laisser persuader d’élargir ses horizons en échange d’argent et/ou de nourriture. Dans ses temps libres, Jess s’occupe à tricoter, jardiner ou ressasser, en position fœtale, des dilemmes de théorie politique auxquels personne de sensé ne s’intéresse. Suivez-la sur Twitter à https://twitter.com/jlynnmartin

    #entrevue #féminisme #Vancouver #feminist_current #tradfem

  • Rebecca Mott : « Putophobe ! »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/20/rebecca-mott-putophobe

    Je veux écrire sur un mot inventé dont se sert l’industrie du sexe pour réduire au silence les femmes sorties de la prostitution et les abolitionnistes.

    Il s’agit du mot « putophobie », qui désigne une peur irrationnelle ou une haine des personnes prostituées.

    Ce mot gagne en popularité chez les féministes libérales, dans les médias, et auprès d’une trop grande partie de la gauche – sans la moindre remise en cause de sa fonction.

    Dans ce message, je vais surtout parler de l’impact de ce mot sur plusieurs femmes sorties du milieu, et de mon propre vécu, pour montrer que l’accusation de putophobie est une arme servant à nous faire taire.

    Traduction : Tradfem
    Article original : http://rebeccamott.net/2015/12/14/whorephobic

    Vous pouvez lire et soutenir #Rebecca_Mott ici : http://rebeccamott.net

    #prostitution #putophobie #abolitionnisme #tradfem

  • Penny White : Pourquoi j’ai cessé de détester les « TERFs »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/19/pourquoi-jai-cesse-de-detester-les-terfs

    Personnellement, ça ne me coûte rien de reconnaître la féminité des transfemmes. C’est un moyen facile et économique de me sentir moralement supérieure et politiquement intègre (et je soupçonne que c’est la raison pour laquelle cette attitude est si populaire dans les milieux féministes libéraux). Heureusement pour moi, être trans-inclusive et féministe radicale est parfaitement cohérent au plan historique. Andrea Dworkin, l’une des éminentes mères fondatrices du féminisme radical, a non seulement accepté les personnes transgenres (qu’on appelait « transsexuelles » au début des années 70), mais a plaidé pour leur accès gratuit à des chirurgies et des traitements hormonaux.
    [...]
    J’accueille donc mes sœurs transgenres et je refuse de les rejeter. Mais je ne rejetterai pas pour autant celles de mes sœurs qu’on qualifie de « trans-exclusives ». J’écouterai leur point de vue avec respect. Je militerai avec elles pour démanteler la misogynie systémique et je lutterai pour libérer les femmes de notre statut, apparemment éternel, de sous-hommes. Et si les transfemmes sont avisées, elles en feront de même.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/11/10/why-i-no-longer-hate-terfs

    #Penny_White est une féministe radicale, écrivaine indépendante qui vit à San Francisco. Elle a un diplôme de master en psychologie, avec spécialisation sur le trauma sexuel dans l’enfance ; elle a travaillé pendant une dizaine d’années comme assistante sociale et paire conseillère pour des personnes avec un handicap mental vivant dans la pauvreté. Penny est actuellement bénévole au Projet Gubbio à San Francisco, qui aide des personnes de tous âges et capacités se trouvant sans logement. Suivez la sur Twitter https://twitter.com/kindsoftheart.

    #terf #féminisme_radical #feminist_current #tradfem

    • A midi, la Cheffe du resto vient nous prendre les assiettes, avec sa veste blanche avec son nom brodé. Je dis « bonjour madame », elle me reprend « bonjour mademoiselle », je lui fais part de mon étonnement, « les féministes ont obtenu qu’on utilise de madame » et là, elle répond « les féministes parfois... » avec moue de réprobation. Je coupe court d’un « votre plat était parfait ». S’en suivent des échanges sur le choix du dessert, et elle repart en insistant sur le mademoiselle (et en insistant aussi sur le fait que tout est fait maison, parce que j’ai eu l’air soupçonneux en insistant que je voulais un dessert maison (oui je suis chiant, je sais)).

      Tout cela pour dire que oui, la façon de traiter de ces sujets est sacrément clivante... et pas toujours avec ceux que l’on imagine...

    • On ne parle pas de la même chose, désolé de m’incruster en quelque sorte, mais pour mon sujet là, la nana qui est contente de me contredire en insistant sur le mademoiselle, j’ai la sensation qu’il s’agit de ce que tu dis : l’identité sociale. L’identité. Le féminisme des « madame » et du « poil aux pattes », c’est le féminisme qui est ressenti, j’ai l’impression, comme une façon de nier l’identité « féminine ». D’où les rejets parfois violents, comme on l’observe sur ce post là, où une femme raconte les commentaires navrants que son texte sur sa volonté de ne plus s’épiler a pu produire et sur ce que cela révèle sur l’état du féminisme... ou de la société... ou de combien le féminisme parfois peut se heurter à l’identité « féminine ». Bref, y-a un truc là dessus à creuser j’ai l’impression.

    • Extrait :

      Une autre pionnière du féminisme radical, Catharine MacKinnon, a dit la phrase suivante à propos des transfemmes : « Quiconque s’identifie comme une femme, veut être une femme et se présente en public comme une femme, en est une en ce qui me concerne. »

      Le lien dans le texte est un entretien, publié le 7 avril 2015, avec #Catharine_MacKinnon, dans lequel elle commente des interventions d’autres féministes ou discute par exemple des lois autour des toilettes :
      https://www.transadvocate.com/sex-gender-and-sexuality-the-transadvocate-interviews-catharine-a-mac

      Mais la phrase est tirée d’un entretien paru le 9 mars 2015 sur le site On Century Avenue, un journal étudiant de NYU Shangai (?) :

      Through the course of this conversation, Dr. MacKinnon provides her stance on the topics of gay prostitution, transgender inequality, and sexist culture.

      (...)

      Certain things that I have had an inkling about have grown over time, for example, concerning transgender people. I always thought I don’t care how someone becomes a woman or a man; it does not matter to me. It is just part of their specificity, their uniqueness, like everyone else’s. Anybody who identifies as a woman, wants to be a woman, is going around being a woman, as far as I’m concerned, is a woman. Many transwomen are more feminist than a lot of born women who don’t much want to be women (for understandable reasons), who don’t really identify with women, some of whom are completely anti-feminist. The fact that they’re biologically female does not improve things.

      To me, women is a political group. I never had much occasion to say that, or work with it, until the last few years when there has been a lot of discussion about whether transwomen are women. I discovered I more or less have always had a view on it, developed through transwomen I know, and have met, including prostituted ones, who are some of the strongest feminists in opposition to prostitution I’ve ever encountered. They are a big improvement on the born women who defend pimps and johns, I can tell you that. Many transwomen just go around being women, who knew, and suddenly, we are supposed to care that they are using the women’s bathroom. There they are in the next stall with the door shut, and we’re supposed to feel threatened. I don’t. I don’t care. By now, I aggressively don’t care.

      Simone de Beauvoir said one is not born, one becomes a woman. Now we’re supposed to care how, as if being a woman suddenly became a turf to be defended. I have become more impassioned and emphatic as I have become more informed, and with the push-back from colleagues who take a very different view. Unfortunately some people have apparently physically defended their transition, also. This kind of change develops your views is a further in response to a sharpening of developments in the world. But the law Andrea Dworkin and I wrote gives “transsexuals” rights explicitly; that was 1983. We were thinking about it; we just didn’t know as much as it is possible to know now.

      http://oncenturyavenue.org/2015/03/harm-is-harm-hello

  • Natasha Chart : La plus sexy des oppressions

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/18/natasha-chart-la-plus-sexy-des-oppressions

    Le journal britannique The Mirror affiche en gros titre « Femme de 91 ans asphyxiée lors d’un jeu sexuel avec un voisin marié ».

    Le meurtrier de cette femme l’a laissée étendue dans des draps ensanglantés, avec des ecchymoses sur le visage et ce que l’article décrit comme des « blessures génitales graves ». Le juge a libéré sous caution un voisin identifié par des tests d’ADN, puisque l’on « croit » que la femme est morte accidentellement. Qui croit cela et pourquoi ?

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/12/09/the-sexiest-oppression

    #Natasha_Chart est une organisatrice en ligne et une féministe vivant aux États-Unis.


    #femicide #pornographie #viol #violences #culture_du_viol #feminist_current #tradfem

  • Penny White : Un mot de remerciement aux féministes « carcérales/sexe-négatives »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/17/penny-white-un-mot-de-remerciement-aux-feministes-carceralessexe-

    Parler de féminisme « sexe-négatif » est une calomnie adressée aux féministes critiques de l’exploitation sexuelle commerciale ; elle l’est à la fois par les masculinistes et par les féministes qui sont partisanes de ce qu’elles appellent le « travail du sexe ». Les féministes critiques de l’industrie du sexe sont accusées d’être « sexe-négatives » parce que nous pensons que le sexe devrait toujours être mutuellement agréable et dénué d’exploitation. Nous luttons contre l’industrie du sexe non seulement parce qu’elle détruit les vies de femmes (et d’enfants) vulnérables, mais aussi parce qu’elle promeut l’idée que les femmes et les filles sont des objets de consommation à l’intention des hommes.

    La notion de « féminisme carcéral », elle, sert à définir toute féministe qui pense que le système juridique pénal devrait protéger et servir les femmes qui sont victimes de viol et d’autres formes de violence masculine (même si beaucoup d’entre nous, y compris moi, sommes opposées à toute incarcération de délinquants non violents). Les personnes qui se disent opposées à ce « féminisme carcéral » pensent sans doute que les victimes de la violence de genre devraient éviter le système pénal, et que les violeurs et agresseurs conjugaux ne devraient jamais faire l’objet de poursuites pénales.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/10/05/a-thank-you-note-to-carceralsex-negative-feminists

    #Penny_White est une féministe radicale, écrivaine indépendante qui vit à San Francisco. Elle a un diplôme de master en psychologie, avec spécialisation sur le trauma sexuel dans l’enfance ; elle a travaillé pendant une dizaine d’années comme assistante sociale et paire conseillère pour des personnes avec un handicap mental vivant dans la pauvreté. Penny est actuellement bénévole au Projet Gubbio à San Francisco, qui aide des personnes de tous âges et capacités se trouvant sans logement. Suivez la sur Twitter https://twitter.com/kindsoftheart.


    #féminisme_carcéral #féminisme_sexe_négatif #féminisme_libéral #tradfem #feminist_current

  • Jindi Mehat : Quelques concepts merdiques du féminisme libéral : la notion de « SWERF »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/04/jindi-mehat-quelques-concepts-merdiques-du-feminisme-liberal-la-n

    Traiter quelqu’une de « SWERF » est une raillerie de cour d’école utilisée pour faire honte et imposer le silence aux féministes à l’esprit critique. C’est une tentative de faire passer les abolitionnistes pour des « puritaines » dépassées, de nous délégitimer comme non pertinentes et au discours sans intérêt. Face à un corpus grandissant de connaissances qui sapent les bases mêmes des arguments alléguant un choix de se prostituer, traiter quelqu’une de « SWERF » équivaut à la réaction d’un gamin obstiné qui se bouche les oreilles en criant « lalalala ! » quand les choses ne vont pas comme il le voudrait.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/11/04/shit-liberal-feminists-say-swerf

    #Jindi_Mehat est une féministe de la deuxième vague basée à Vancouver-Est qui se reconnecte ces jours-ci au féminisme après plusieurs passages obligés dans ce lieu dominé par les hommes qu’est le monde de l’entreprise. Suivez la https://twitter.com/jindi et lisez d’autres écrits d’elle sur le blogue https://feministprogression.wordpress.com.

    #féminisme_libéral #prostitution #swerf #feminist_current #tradfem