les lois scélérates - présentation

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  • Attentas de Bruxelles : réinvestir le crime.

    Ou bien vous n’appliquerez votre loi que d’une manière molle et intermittente ; elle ne regardera que d’un regard distrait dans le fond même des consciences, et vous laisserez échapper, mêlés à l’immense flot quotidien des pensées, les paroles, les propos imperceptibles et obscurs d’où demain, selon vous, sortira le crime ; ou bien votre loi voudra, d’un regard aigu, continu, profond, surveiller constamment toutes les consciences, et alors, sous prétexte d’hygiène morale, vous aurez installé dans ce pays la plus étrange tyrannie qu’on ait jamais pu rêver !

    Jean Jaurès
    http://www.jaures.eu/ressources/de_jaures/jaures-contre-les-lois-scelerates-anarchisme-et-corruption-1894
    >A propos des "lois scélérates" de 1893-1894
    http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/index.html

    Après les attentats de Bruxelles, les responsables de l’UE préparent une vaste escalade de l’espionnage policier , par Alex Lantier - WSWS
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mar2016/breu-m26.shtml

    Ignorant les questions posées sur comment il fut permis à des terroristes connus de planifier et d’exécuter un attentat alors que Bruxelles était en état d’alerte, les responsables de l’UE lancent de nouvelles attaques sur les droits démocratiques.

    Attentats à la bombe en Belgique : pourquoi on n’a pas « fait le lien »
    Par Alex Lantier et André_Damon 26 mars 2016
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mar2016/pers-m26.shtml

    Les attaques terroristes de cette semaine en Belgique, qui ont fait 31 morts et 300 blessés, sont les dernières d’une série d’attaques similaires de haute visibilité ayant eu lieu au cours de quinze ans de « guerre contre le terrorisme. »

    Chacune d’entre elle suit un scénario similaire : les assaillants sont bien connus des agences de renseignement et sont des combattants actifs ou potentiels dans des opérations de déstabilisation et de changement de régime soutenu par l’Occident au Moyen-Orient ou en Eurasie. Après chaque attaque, l’absence de réaction sur des informations déjà en possession des services de renseignement est faussement justifiée par un prétendu « manque à faire le lien. » Enfin, malgré les défaillances monumentales des protocoles de sécurité, aucun responsable n’est licencié ou encore discipliné.

    Dans des incidents antérieurs, comme les détournements d’avion du 11 septembre, les attentats du marathon de Boston, la fusillade à Charlie Hebdo et les attentats de novembre 2015 à Paris, l’étendue de la connaissance préalable des services de renseignements n’est apparue que dans les mois ou les années suivantes, permettant à ces faits d’être soigneusement cachés des médias et relégués au domaine de la « théorie du complot »

    #Attentats #Bruxelles #Belgique #Terrorisme #théorie_du_complot #WSWS #Jean_Jaurès

  • A propos de "lois scélérates"

    En 1893 et 1894, le gouvernement exploite la panique provoquée par quelques attentats d’anarchistes « individualistes » qui mettent en pratique la « propagande par le fait ». Ces actes, admis par une partie des militants anarchistes ne visent pas les personnes – du moins jusqu’à l’attentat d’Émile Henry, du 12 février 1894, et ses victimes anonymes.

    Sous le prétexte de défendre l’ordre social et la sécurité publique, le pouvoir puise alors dans le « magasin aux accessoires légaux » et initie des lois d’exception accompagnées de peines plus que draconiennes.

    Dans l’incapacité d’apporter une réponse à la question sociale, il va « réinvestir le crime de telle sorte qu’il puisse unir la population autour du régime. » ( Cf Karelle Vincent : Le régicide en République http://chs.revues.org/index891.html )

    Le manifeste sur les « lois scélérates » fut rédigé par Francis de Pressensé, un juriste (Léon Blum) et Émile Pouget. Paru en brochure en 1899, il réunit trois textes publiés antérieurement par ces auteurs dans la Revue blanche en 1898 et 1899 accompagnés du texte des trois lois incriminées.
    http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/index.html

    #Lois-scélérates

  • les lois scélérates 1893-1894
    Introduites pour lutter contre le « terrorisme » anarchiste, elles furent, à l’époque, condamnées par les socialistes, notamment Léon Blum.
    Les temps ont changé...

    http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/index.html

    Un léger frisson troubla la quiétude des majorités, d’ordinaire si sereine d’inconscience, le jour où les « lois scélérates » furent inscrites dans le Code.
    Mais bientôt chacun, dans son for intérieur, se morigéna et, afin de n’avoir pas à s’indigner de tout l’arbitraire que ces lois nouvelles faisaient prévoir, se fit une raison : 
    « A quoi bon s’effrayer ? Les lois scélérates étaient un tonnerre de parade. On allait reléguer ça dans le magasin aux accessoires légaux et elles ne seraient guère qu’un croquemitaine pour grands enfants... croquemitaine d’apparence rébarbative, mais en réalité bénin, — bonne pâte, carton-pâte. »
    Emile Pouget
     Réinvestir le crime.

     La IIIème république, issue du Second empire et de la répression de la Commune de Paris, établit le monopole politique d’une " bourgeoisie aussi égoïste et moins décorative que l’ancienne noblesse et de la corruption croissante d’une société asservie au capitalisme." ( F de Pressensé)
    En quelques années, les anciens carbonari qui ont lutté contre le régime de la Restauration se sont métamorphosés en gardiens d’un régime à qui ils doivent leur carrière, leur fortune et la réalisation future de leurs sordides ambitions. 
    Les revendications sociales les plus élémentaires sont de longue date assimilées à une insurrection contre l’ordre établi — et L’Etat de droit n’a de cesse d’affirmer sa capacité de répression comme en témoigne le massacre de Fourmies du 1er mai 1891. 
    Sadi-Carnot, intronisé par ses pairs président de la république pour un mandat de 7 ans ( 3 décembre 1887), se présente comme le sauveur d’un régime malmené par l’épisode antiparlementariste du général Boulanger et le scandale politico-financier de Panama (1882) — vite escamoté mais qui continue de jeter le discrédit sur des élites politiques et des parlementaires bienveillants envers des milieux d’affaires véreux.