• Grand Palais : « Les flics ont mis des paravents pour nous cacher »
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    Entretien avec Paulette qui est parvenue à berner l’incroyable dispositif de sécurité mis en place autour du Grand Palais, vendredi 4 décembre et à participer avec plusieurs dizaines d’activistes au blocage de l’exposition Solutions COP21.

    #cop21 #anticop21

    @rezo

    • Sur l’action en elle-même, je savais pas ce qui allait se passer. J’ai repéré des copains qui m’ont dit qu’ils allaient lancer plusieurs Toxic tours à l’intérieur de Grand Palais, donc une dénonciation du greenwashing de certaines boîtes qui se trouvaient là, une information pour le grand public sur ce qu’elles font vraiment, leurs activités. Il y a trois tours qui ont été lancés vers 13h30. À partir du moment, où il y a des personnes qui ont commencé à parler fort, les flics en civil ont commencé à nous encercler et à nous bloquer l’accès au stand. On n’a pas pu rentrer dans les couloirs, les travées. Il y a eu plusieurs tentatives. La police nous empêchait mais on ne pouvait pas savoir pourquoi. On leur disait qu’on voulait juste parler, exprimer une opinion sur ces stands mais… visiblement ce n’était pas possible. Il y a avait beaucoup de journalistes qui nous ont suivi pour une troisième tentative d’entrer dans les stands et là, on s’est fait encercler par dix ou quinze policiers en civil. Là notre orateur, qui était un membre des Amis de la Terre, n’a cessé de parler sur ces entreprises et ce qu’elles faisaient sur place. Les policiers sont restés complètement impassibles, d’abord en décidant qu’ils enfermaient tout le monde, un journaliste et nous. Et puis au bout de quinze minutes, ils ont saisi violemment le garçon qui parlait, à quatre, ils l’ont attrapé d’un coup et l’objectif était vraiment de le faire taire et de nous faire peur. Et là on a cru qu’on allait tous finir en garde à vue. Ils ont fait sortir le journaliste et continué de nous encercler. Et c’est là qu’ils ont été chercher des paravents pour nous cacher du reste du public, qui n’était pas très nombreux ceci dit. On a décidé de faire un siting parce qu’on avait vraiment peur d’être pris un par un. Et là ils nous ont demandé de sortir, ils nous ont dit : « On ne va rien vous faire, on veut juste que vous sortiez » mais on a décidé collectivement qu’on voulait rester pour continuer à voir l’exposition.